Dossier
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Le Journal « The New York Times » a publié un article le 25 février de 2001 intitulé
« Rewriting Bach, As Bach Rewrote Others » (En réécrivant Bach comme Bach
Réécrivit d’autres). Cet article parle d’une inusuel interprétation dans un concert à
New York.
En faisant cet arrangement Mahler suivait le chemin d’autres musiciens qui étaient
également attirés pour travailler sur les partitions de Bach. D’ailleurs on peut
retrouver cette pratique dans la famille du compositeur. Après la mort de J.S Bach
son fils le plus âgé retravailla plusieurs partitions de cantates, il rajouta par
exemple des parties pour timbale, trompette et texte en latin à deux mouvements
de la cantate No. 80 « Ein Feste Burg Ist Unser Gott » (Une puissante forteresse
est notre dieu). Les parties de cuivres étaient si attirantes qu’elles furent imprimées
dans l’édition complète de Bach du 19 ème siècle et elle son toujours inclues dans
plusieurs interprétations aujourd’hui.
Le deuxième fils le plus âgé de Bach n’a pas énormément retravaillé la musique de
son père, cependant en 1786 quand il a fait un hommage à la Messe en Si mineur
(BWV 232) il a rajouté une introduction composée par lui et il a changé
l’instrumentation dans plusieurs mouvements. Environ la même époque Mozart
arrangea plusieurs préludes du Clavecin bien tempéré pour ensemble à cordes
pour des interprétations à Vienne.
Cet article nous fait penser à la pratique de grands compositeurs d’arranger des
travails de compositeurs précédents, dans ce cas, la musique de J.S Bach.
L’arrangement a été une pratique musicale développé par les pendant toutes les
périodes de la musique mais beaucoup plus utilisé au XIXème siècle où il a eu son
« âge d’or ». Dans ce document on proposera une réflexion sur la pratique de la
création d’arrangements de musique, dans un premier temps on se demandera sur
la définition du concept, qu’est-ce que c’est un arrangement ? Dans un deuxième
temps on se demandera sur la valeur de cette pratique et on parlera de quelques
exemples d’arrangements au long de l’histoire de la musique qui nous permettront
de connaitre la vision de compositeurs et musiciens importants qu’on fait face à la
création ou interprétation d’arrangements.
Dans cette définition on retrouve des éléments importants, d’abord le fait d’adapter
une pièce musicale d’un instrument à l’autre. Cela veut dire que l’arrangement a
une fonction pratique pour transmettre la pièce et assurer la transmission de la
même. Quand on arrange un œuvre orchestral pour un ensemble de musique de
chambre on peut se permettre de l’interpréter avec d’autres instruments. Quand on
fait une réduction d’orchestre pour le piano on peut « transporter » l’œuvre, dans le
sens du mouvement physique plus facilement, par exemple, ça permettra le
montage et la répétition d’un concerto pour instrument et orchestre sans la
présence de l’orchestre complète et sans toutes les démarches qui demande un
ensemble orchestral (déplacement, chef d’orchestre, place de répétition). De
même, l’instrumentiste peux interpréter un concerto dans un concert juste avec un
piano accompagnant, cela permettra à l’auditeur d’écouter une œuvre de
proportions beaucoup plus grandes sans partir du contexte de musique de
chambre.
On peut constater que une fois que l’arrangement hors du contexte populaires
remplit des fonctions de diffusion, transmission ou même substitution. Fonctions
que le disque et la musique enregistré rendront caduques. Des nombreux auteurs
ont essayé d’expliquer le déclin progressif de l’arrangement au XXème siècle.
Malcolm Boyd explique dans l’article « arrangement » du New Grove dictionary of
Music and Musicians (1980) : Le déclin de l’arrangement serait dû notamment à un
facteur extérieur : La radio et le gramophone, qui aurait « largement remplacé la
transcription pour piano en vue de la dissémination du répertoire de chambre,
d’orchestre ou d’opéra ». On voit dans cette pensée une conception de
l’arrangement comme moyen de préservation, de transmission, une façon de
communiquer l’œuvre original et qui peut même la substituer.
Cette peut expliquer l’arrangement réalisé par Mahler sur la suite de Bach. C’était
un sort d’hommage, un rapport avec l’auteur, pour comprendre sa musique ou
pour le plaisir de la rejouer d’une façon différente. Bach lui-même faisait
énormément de transcriptions ou arrangements, Buxtehude ou Vivaldi, juste pour
nommer quelques-uns ont été repris par Bach.
Une fois Bach était établi comme un virtuose de l’orgue dans la courte de Weimar
il a recommencé à travailler sur de transcriptions pour le clavier en arrangeant des
concertos par Vivaldi, Telemann, Benedetto, Marcello et d’autres auteurs aussi.
Quand il était directeur musical à Leipzig en 1723, Bach a dû produire des
nouvelles pièces musicales chaque semaine, d’abord pour l’église luthérienne et
pour de concerts de « l’University Colegium Musicum ». Pendant ces années Bach
créa de la musique dans une quantité extraordinaire.
Il s’est retrouvé aussi en « recyclant » de pièces plus anciennes dans une grande
partie. Des nouveaux textes furent insérés dans de mélodies anciennes, partitions
anciennes furent mises à jour et des concertos instrumentaux furent transformés
en cantates, sinfonias, chorales et arias. Au fil des années1730 retravailler sur
musique existante c’est devenu une philosophie compositionnelle pour Bach. La
passion de St. Mark, L’oratorio de noël et le deuxième livre du clavier bien tempéré
ont été produis largement par l’utilisation du matériel existant. Également les
concertos de clavecin, les quatre messes courtes et la messe en si mineur ont été
composés avec une grande partie de thèmes et mélodies reprises. Il arrangea
aussi de la musique par Palestrina, Caldara et Pergolèse en ajoutant son style
personnel.