Structure de La Matière
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Pour des atomes ou des ions polyélectroniques, les règles de Slater pour calculer l’énergie
d’un électron d’une couche constituent une bonne approximation empirique.
Pour , la formule ci-dessus reste valide ; pour l'Uranium ( ), les mesures donnent
115600 eV.
Les électrons d’une couche " tournent " sur des orbites définies par les nombres quantiques
secondaire et magnétique.
• le nombre quantique secondaire quantifie le moment cinétique de l’électron sur son
Exemple :
Il convient de bien comprendre.
A l’état gazeux il existe une molécule (dans l’exemple ). Pour ce qui est de l’état solide
ou liquide, il s’agit d’un ensemble d'ions positifs et négatifs (dans l’exemple ) qui,
en s’attirant, assurent la cohésion de l’édifice. Dans cet ensemble, il n'y a pas de couples
isolés ( ), donc pas de molécule : la particule de base du modèle est bien l'ion, c'est à dire
un atome modifié dans sa couche extérieure par la perte ou le gain d'un petit nombre
d'électrons.
Nos exemples définissent l'ion à partir d'un atome. Il existe des ions plus complexes
constitués de plusieurs atomes liés entre eux comme dans une molécule, la charge des
électrons et des noyaux ne se compensant pas totalement.
relation qui traduit qu'en moyenne l'énergie se répartit par quantité égale à sur
chaque possibilité d'énergie indépendante.
Ce résultat est général en Physique et constitue le théorème d'équipartition de l'énergie.
Pour expliquer ces augmentations des valeurs de la capacité calorifique, il faut ajouter des
sources d’énergie : énergie de rotation des molécules correspondant à deux degrés de liberté
(deux rotations indépendantes) et l’énergie de vibration des atomes constituant les molécules
(deux degrés de liberté correspondant à de l’énergie cinétique et à de l’énergie potentielle).
On trouve donc une énergie supérieure à celle trouvée pour un gaz monoatomique.
Pour des molécules d’atomicité supérieure, les résultats expérimentaux se compliquent mais
l’interprétation en termes d’énergie de translation, de rotation et de vibration demeure.
Remarque : on ne peut comprendre les évolutions de avec la température sans notion de
mécanique quantique et de quantum d’énergie.
3.1.5. Du gaz comprimé au liquide
Que se passe-t-il quand, sous l'action d'une pression croissante, on atteint une densité bien
plus élevée que celle des gaz ?
L'une est le gaz qui subsiste, l'autre est une phase dense ( ), le liquide qui se
rassemble à la partie inférieure du récipient et qui est limitée par une surface libre horizontale
au-dessous de la phase gazeuse. Tant que coexistent les deux phases, la pression ne change
pas, il y a de plus en plus de liquide lorsque le volume diminue.
Quand toute la matière est à l'état liquide, il faut des augmentations de pression importantes
pour obtenir des diminutions de volume faible. Ainsi en (D), .
Revenons à l'état (B) où le gaz est comprimé et faisons la transformation de (B) à (D). Nous
n'observons aucune discontinuité des propriétés physiques de la matière. Nous pensons qu'en
(D) nous avons un gaz comprimé, alors que l'expérience précédente nous avait indiqué que
c'était un liquide.
Nous concluons que liquide et gaz sont un même état désordonné qui se distinguent par la
densité. Le liquide est représentable par un ensemble de molécules en désordre mais serrées
les unes contre les autres, comme des billes au fond d'un sac. Il existe entre l'état gazeux et
l'état liquide une suite continue d'états intermédiaires avec un nombre progressivement
croissant de molécules par unité de volume.
Dans la transformation ABD, les molécules de gaz se sont rapprochées progressivement les
unes des autres, la matière restant, à chaque stade de la transformation, homogène.
Dans la transformation ED et jusqu'à atteindre l'état (F), les molécules se rapprochent les unes
des autres tout en restant éloignées, la matière étant homogène. A partir de ce stade, certaines
molécules s'agglutinent (condensation) formant des îlots de liquide, le reste des molécules
non rassemblées gardent la même densité et produisent la même pression. Ces îlots fusionnent
et grossissent en gouttelettes (dans le champ de pesanteur, celles-ci tombent), le volume peut
diminuer, le gaz conservant la même pression. Dans la transformation DE, à partir de l'état (F)
les gouttelettes de liquide se désagrègent, en nombre de plus en plus grand, formant le gaz : ce
phénomène est appelé vaporisation.
Ces explications ne nous permettent pas de comprendre l'existence d'une température appelée
critique (égale à 647,3 K dans l'exemple de l'entité chimique ). Il faudrait faire appel au
mécanisme d'interaction entre les molécules.
Par contre, ce modèle montre pourquoi un gaz est facilement compressible alors qu'un liquide
l'est très peu.
L'état gazeux à une température inférieure à la température critique porte le nom spécifique de
vapeur. Lorsqu'il y a coexistence de vapeur et de liquide, la pression dite pression saturante
ne dépend que de la température. On parle alors de vapeur saturante et de liquide saturant.
On remarquera que le liquide seul a une pression supérieure à la pression saturante, que la
vapeur seule (appelée vapeur sèche) a une pression inférieure. La vapeur sèche a toutes les
caractéristiques d'un gaz. Il s'agit d'une simple distinction de langage relative au niveau de
température. Vapeur sèche et gaz ont un comportement différent seulement au cours d'une
compression isotherme.
Dans le paragraphe 53 " Equilibre liquide-vapeur ", ces résultats expérimentaux seront
présentés dans un diagramme V, p.
3.1.6. Agitation thermique dans les liquides. Viscosité des liquides. Solide amorphe
Pour le liquide, comme pour tout autre état de la matière, un modèle statique au niveau
microscopique n'est pas correct car les molécules de liquide sont soumises à l'inévitable
agitation thermique, par contre les mouvements ne sont pas libres comme dans un gaz.
Un liquide est un état moins désordonné qu'un gaz.
Beaucoup de molécules encastrées entre leurs voisines ne peuvent que vibrer. Il peut arriver
qu'une molécule puisse s'échapper et échanger sa position avec une autre : c'est l'origine du
phénomène de diffusion, facile à mettre en évidence dans le cas de deux liquides miscibles.
Pour les liquides, il n’y a pas de résultats (ni de théories) simples
La viscosité des liquides
Quand un liquide n'est pas en équilibre au fond d'un récipient, il coule. Les molécules glissent
les unes sur les autres, elles sont maintenues en une masse compacte de volume constant par
les forces de cohésion interne qui n'empêchent pas la forme extérieure du liquide de se
modifier. Si le glissement est facile, le liquide est fluide et la viscosité est faible. Au contraire
la viscosité peut être très élevée, le liquide ressemble à un solide mou. La viscosité est très
sensible à la température.
Le solide amorphe
Le cas typique est celui du verre qui, à température ordinaire, a l'apparence d'un solide très
dur et indéformable. Lorsqu'on augmente la température, il fond sans qu'il y ait discontinuité
dans les propriétés physiques (transition progressive), c'est à dire sans qu'il y ait de
changement dans la structure atomique.
C'est un cas rare de solide appelé solide amorphe ou vitreux où l'état solide est en fait un état
liquide (donc une structure désordonnée) de viscosité très élevée.
3.1. L'état ordonné : le solide cristallisé
Pour l'immense majorité des corps purs, la transition solide-liquide est discontinue et se
produit à température fixe pour une pression déterminée : suivant le sens, elle est appelée
fusion ou solidification.
Il existe aussi une transition discontinue solide-gaz : suivant le sens, c'est la sublimation ou la
condensation.
Les solides (à l’exception des solides amorphes) ont des structures ordonnées. On parle de
solide cristallisé avec des maillages périodiques, des " empilements " réguliers. C’est le
domaine de la cristallographie.
On distingue quatre types de solides cristallisés.
- les solides métalliques constitués d’ions positifs simples (atomes ayant perdu 1 ou 2
électrons périphériques) baignant dans un " gaz " d’électrons libres ou quasi-libres.
- les solides ioniques constitués d’ions positifs et négatifs.
- les solides covalents qui sont isolants si la bande d’énergie interdite est large et semi-
conducteurs si elle est moindre.
- les solides moléculaires où les interactions de type Van der Waals expliquent la cohésion.
L’énergie d’un solide est constituée de la somme des énergies de vibration (autour de leur
position d’équilibre) des particules de base (ions, atomes ou molécules) et de la somme des
énergies internes des particules de base.
Si la particule de base est un atome ou un ion simple, on obtient, si la température est
suffisante, .
Ce résultat est connu sous le nom de loi de Dulong et Petit
Remarque : entre ordre et désordre
Dans un souci de clarté, nous avons distingué l'état ordonné et l'état désordonné.
En fait, la situation est parfois plus complexe et on parle de structures mal cristallisées ou
douées d'un ordre cristallin partiel : dans cette catégorie, on range les hauts polymères
(plastiques), beaucoup de substances essentielles à la constitution de nos organes et les
cristaux liquides.
4. Changements de phases (d’état) des corps purs
4.1. Introduction
Le schéma ci-après donne la nomenclature des divers changements de phase (on dit aussi
changements d’état ou transitions de phase) entre les états solide, liquide et gazeux.
Il convient d’être précis avec le terme condensation : Il s’agit du passage de l’état dilué ou
raréfié (gazeux ou vapeur) à un état condensé (liquide ou solide). Pour être clair, on devrait
préciser, condensation à l’état liquide ou condensation à l’état solide ; souvent pour le passage
à l’état liquide, on emploie l’expression liquéfaction lorsqu’il s’agit d’un gaz et l’expression
condensation lorsqu’il s’agit d’une vapeur.
4.2. Observation courante
Waals donne :
La mesure des coordonnées du point critique fournit des renseignements sur l’aspect
microscopique de la matière.
Coordonnées du point critique de quelques corps
Vapeur sèche, vapeur saturante, liquide saturant
Le premier terme représente la somme des pressions partielles des divers gaz et vapeurs
sèches, le second terme la somme des pressions des vapeurs saturantes.
Applications du changement d’état liquide-vapeur
L’étude des machines thermiques nous montrera l’importance du changement d’état liquide-
vapeur.
Dans ce paragraphe, nous citerons :
- la condensation de l’eau sur les parois froides et la migration de l’humidité
- les phénomènes de séchage
- le stockage des fluides
- l’exploitation des retards aux changements de phase pour la visualisation des trajectoires des
particules, retard à la condensation dans le cas des chambres de Wilson, retard à l’ébullition
pour les chambres à bulle.
4.4. Equilibre liquide-solide, équilibre solide-gaz
Les phénomènes de transitions de phase liquide-solide et solide-gaz sont analogues à ceux que
nous avons étudiés pour la transition liquide-vapeur.
Cependant, pour ces équilibres, il n’y a pas de point critique.
Le phénomène de fusion est courant, celui de sublimation moins car la pression doit être
inférieure à celle du point triple.
Dans les conditions ordinaires, nous citerons,
- l’odeur des cristaux de naphtalène
- dans un tube à essais modérément chauffé, on observe la coexistence de cristaux d’iode et de
vapeurs violettes d’iode.
Courbes de sublimation, de fusion, de vaporisation. Point triple
4.5. Remarque
Les changements de phase des corps pur s’accompagnent d’échanges d’énergie considérables.
Cet aspect sera abordé dans le chapitre 4 et complété dans le chapitre 7
Annexe : la loi de distribution des vitesses de Maxwell
1. Fonction de distribution du vecteur vitesse
Pour un gaz en état d’équilibre, posons la question suivante :
Quelle probabilité existe qu’une molécule ait ses composantes de vitesse comprise entre vx et
vx + dvx , vy et vy+ dvy , vz et vz + dvz (repère cartésien habituel) ?
Cette probabilité d3P dépend de (c’est à dire vx , vy , vz ) et de dvx , dvy , dvz . Elle ne dépend
pas de la position de la molécule puisque le gaz est en équilibre.
Nous postulons que d3P est proportionnelle à chacun des intervalles dvx , dvy , dvz .
Il n’y a pas de direction privilégiée. Nous pouvons faire une rotation circulaire des axes
cartésiens, la probabilité sera inchangée (isotropie de l’espace).
Soit dPx la probabilité pour une molécule d’avoir sa composante suivant l’axe Ox comprise
entre vx et vx+ dvx .
de même et
avec
En réorganisant, on obtient :
Le membre de gauche dépend de v c’est à dire de vx , vy , vz , celui de droite uniquement de vx .
Le résultat ne peut être qu’une constante que nous notons α .
Il suit que :
Alors
Remarquons que α est nécessairement négatif sinon la probabilité pour une molécule d’avoir
une composante de vitesse infinie serait infinie ce qui voudrait dire que toutes les molécules
seraient à vitesse infinie et que l’énergie serait infinie !!!
Nous posons α / 2 =-B avec B > 0.
La condition de normalisation
La probabilité pour une molécule d’avoir une composante de vitesse comprise entre - et +
ou une intensité de vitesse comprise entre 0 et + est égale à 1 (100% de chances).
Ainsi, par exemple,
Remarque
Nous avons parlé en terme de probabilité. Un langage équivalent consiste à chercher, dans une
enceinte contenant N molécules, le nombre dN de molécules ayant certaines caractéristiques, à
savoir par exemple, le nombre de molécules ayant une composante de vitesse
comprise entre vx et vx+ dvx .
Ce nombre est égal à :
2. Fonction de distribution du module de vitesse
Quelle est la probabilité dP(v) pour une molécule d’avoir une intensité de vitesse comprise
entre v et v+dv ? ou combien y a t’il de molécules dN(v) dans une enceinte contenant N
molécules ayant une intensité de vitesse comprise entre v et v+dv ?
Pour répondre à cette question, nous nous plaçons dans l’espace des vitesses c’est à dire un
repère cartésien de coordonnées Ovx , Ovy , Ovz .
Remarque :
4. Retour sur la loi de distribution des vitesses
La mesure, pour un gaz parfait monoatomique, de la capacité calorifique à volume constant,
conduit à :
Si nous formulons l’hypothèse que la partie de l’énergie liée à la température est due à
l’agitation cinétique des molécules, nous pouvons écrire :
Nous disposons de deux expressions de la vitesse quadratique moyenne.
Soit
Retrouver l’équation d’état des gaz parfaits prouve la validité et la cohérence des
hypothèses formulées.
6. Le facteur de Boltzmann
Nous avons introduit la notion de degré de liberté (possibilité d’énergie indépendante) et
avons trouvé que, dans le cas du mouvement de translation suivant un axe, par exemple Ox, le
nombre de molécules ayant une composante de vitesse vx est proportionnel
à .
trouvé .
Intégrales avec
et