y’a
Forme de verbe
modifiery’a \j‿a\ contraction (Impersonnel)
- (Populaire) Contraction de il y a.
Un silence dura. Ils continuaient à le regarder, bouche bée, sans comprendre. Puis soudain, ce fut une folie, un croisement de cris stupéfaits et joyeux : — Non ! — C’est pas vrai ! — Y’a donc un bon dieu ! — J’y crois pas tant qu’j’ai pas l’argent ! — Vive la République ! — Maman ! — Garçon, une absinthe !
— (— (Georges Ista, Contes et nouvelles, Tome 1, Imprimerie Bénard, 1917, page 23))« Ma foi, se dit-il, je ne sais point si je vas être un valet de pied, ou un groom, ou un garde-chasse ; j’ai la philosomie mitoyenne entre tout ça ; mais c’est égal, ça va me changer d’air ; y’a du pays à voir, et pas grand’chose à faire, ça va fameusement à ma maladie : ainsi donc vive Pickwick, que je dis ! »
— (— (Charles Dickens, Les Papiers posthumes du Pickwick Club (1837), Hachette, 1893, page 165))Ce que le temps passe, mille marmites ! Y’a de ça cinq années, quasiment. La Boulange faisait alors tourner la boule au populo ; à l’élection du 27 janvier 89, la foultitude d’affiches qui salissaient les murs de Paris me donna envie d’y aller de la mienne.
— (— (Émile Pouget, Pourquoi et comment le Père Peinard s'est bombardé Journaleux, 1894, page 31))L'hiver c'est là qu'on vient se cacher avec les filles et toutes les nuits y’a des clodos qui viennent y roupiller.
— (Bernard Jourdan, La graine au vent, chap. 1, Éditions Albin Michel, 1957)
Variantes orthographiques
modifierDérivés
modifierNotes
modifier- Le y regroupe les deux mots il et y.
- Cette forme contractée familière n'est pas sujette à une inversion pour la forme interrogative puisque le sujet (il) n'est pas exprimé : « y'a quelqu'un ? » (« y a-t-il quelqu'un ? »).
- Cette forme ne doit pas être confondue avec le « y a » de il y a et y a-t-il.
Prononciation
modifier- Auvergne-Rhône-Alpes (France) : écouter « y’a [Prononciation ?] »
Anagrammes
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