tripou
Étymologie
modifier- 1 : De l’occitan tripon (« petite tripe »).
Nom commun 1
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
tripou | tripous tripoux |
\tʁi.pu\ |
tripou \tʁi.pu\ masculin
- Spécialité culinaire de l’Aveyron et du Cantal (plat traditionnel du Ségala et du Rouergue). Ils sont préparés avec de la tripe (panse) de veau coupée, garnie de morceaux plus petits de panse et de fraise de veau (certains cuisiniers y ajoutent du jambon) puis roulée et attachée avec du boyau fin.
De cette énumération, retenons à titre d'exemple, trois des plus typiques : le tripou, l’aligot et l’estofinado. Autour de cette trinité gastronomique nous allons voir apparaître les rites, qui sont l'esprit de la matière des pasteurs de la montagne.
— (Pierre Séguret, Mon Rouergue, La Maison du livre, 1968, p. 52)Comme beaucoup d’Annamites, le Jaune était natif du Puy-de-Dôme et préférait les tripoux d’Auvergne au canard laqué. Il raffolait également des fruits de mer et le meursault qui les escortait enchanta son palais.
— (Frédéric Dard, San-Antonio : Napoléon Pommier : Beru empereur, Paris : éd. Fleuve Noir, 2000, chap. 24)Il se ménageait le plaisir et le devoir d’honorer les spécialités régionales, la potée en Lorraine, les tripous dans le Rouergue, le cassoulet dans le Lauragais.
— (Jacques Augendre, « Goddet, Jaques (France) », dans Petites histoires secrètes du Tour..., Paris : Solar éditions, 2015)
Notes
modifier- Bénédicte Gaillard & Jean-Pierre Colignon, Toute l'orthographe, Éditions Albin Michel, 2005, p. 117, indique : « Pour tripou (charcuterie aveyronnaise) et ripou (verlan de pourri) , l'usage est hésitant : on trouve des tripoux ou des tripous , des ripoux ou des ripous. »
Nom commun 2
modifierSingulier | Pluriel |
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tripou | tripoux |
\tʁi.pu\ |
tripou \tʁi.pu\ masculin — Note : Il est surtout utilisé au pluriel.
- Nom qu’on donne dans les Vosges à des terrains communaux divisés par lots, tous les huit à dix ans, entre les habitants de la commune, pour être cultivés par eux jusqu’au prochain tirage.
Dans plusieurs cantons, les montagnards brûlent les gazons et les arbustes, et défrichent péniblement une portion de terrain pour jouir d'une ou deux récoltes, et le laisser reposer ensuite neuf années. Cette espèce de culture a particulièrement lieu au Ban de la Roche, où ces terres, ainsi cultivées , portent le nom de tripoux.
— (Philippe-Frédéric de Dietrich, Description des gîtes de minerai, forges, salines, verreries, tréfileries, fabriques de fer-blanc, porcelaine, faïence, etc. de la Haute et Basse Alsace, partie 3, Paris : de l'imprimerie de Monsieur, 1789, p. 7 bis)Ces terres, qui servent de pâturages au bétail, qui n'y rencontre que peu d'herbes et quelques sommités de genêts, sont partagées, sous les noms de tribus ou tripoux, chaque dix ou douze ans, par portion égale, aux chefs de famille, qui les tirent au sort, pour les cultiver; […].
— (H. Mathieu, Voyage agricole dans les Vosges en 1820, Épinal : chez l'auteur & chez Vautrin, 1821, p. 80)
Synonymes
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « tripou [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Voir aussi
modifier- tripou sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (tripou)