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Voir aussi : par-contre

Étymologie

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Attesté dès le XVIe s., chez Jean Calvin et Michel de L’Hospital entre autres[1].
Composé de par et de contre.

Locution adverbiale

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par contre \paʁ kɔ̃tʁ\

  1. En revanche.
    • On parlait bas avec des mines contristées, apitoyées, des yeux mi-clos et alanguis, mais par contre on buvait sec, car, en ces douloureuses circonstances, il convenait de se soutenir, […]. — (Louis Pergaud, « Le Retour » dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les bruts et les fuel-oils lourds, par contre, ne s’évaporent que plus lentement ou même quasiment pas dans certains cas. — (Organisation Maritime Internationale, Manuel sur la pollution par les hydrocarbures, partie 4, Mollat, 2005, page 14)
    • Ainsi « boîte de nuit » nous a été signalé à plusieurs reprises comme un « togolisme ». Par contre, de véritables écarts ont été omis car ils apparaissaient à tous les locuteurs comme la forme française « correcte », en raison de leur grande fréquence d’emploi : […]. — (Annales de l’Université d’Abidjan : Linguistique, 1974, volume 7-10, page 138)
    • "Par contre
      – En revanche, le coupe Richard. On ne dit pas par contre mais en revanche".
      — (Leïla Slimani, Dans le jardin de l’ogre, Folio, 2020)
    • — Quand il s’agit d’aller chasser avec les autres cons, je suis indésirable, par contre quand tu te fais chier à la ferme, là tu es bien content de me trouver pour t’accompagner au trou d’eau ! Va te faire foutre Samuel, je ne suis pas ton p’tit chien ! lui avait-il craché au visage. — (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
    • Un Amish ne fréquente pas de réunion en ville, de lieu de divertissement, de cinéma, de salle de bal, de café, ou de fête de foraine. Par contre, il peut amener sa famille en ville pour visiter un zoo, faire des courses dans un magasin, un supermarché, un drugstore, où il se ravitaille dès lors comme tout client du monde. — (Marie-Thérèze Lassabe-Bernard, Les Amish: étude historique et sociologique, Paris : chez H. Champion, 1999, p. 173)
  2. Au contraire.
    • Les graisses animales sont contenues dans tous les tissus et organes des animaux. […]. Le chyle et le lait en renferment aussi une quantité importante. Les chairs musculaires, par contre, en sont complètement dépourvues. — (J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales, manuel à l'usage des fabricants, raffineurs, courtiers et négociants en huiles, Paris : chez H. Desforges, 1905, page 2)
Cette locution a longtemps été critiquée par les puristes, notamment Voltaire et Littré, mais elle est aujourd’hui consacrée par l’usage, y compris chez les écrivains reconnus[2][3].

Variantes orthographiques

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Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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  1. Le bon usage, 16e édition, 2016, § 965 H5, cité par Michel Francoeur dans Par contre, malgré Voltaire… sur le site lesoir.fr.
  2. Académie française, « Exemples de remarques normatives » : « Condamnée par Littré d’après une remarque de Voltaire, la locution adverbiale par contre a été utilisée par d’excellents auteurs français, de Stendhal à Montherlant, en passant par Anatole France, Henri de Régnier, André Gide, Marcel Proust, Jean Giraudoux, Georges Duhamel, Georges Bernanos, Paul Morand, Antoine de Saint-Exupéry, etc. »
  3. Michel Francard, « Par contre, malgré Voltaire », Le Soir, 21 décembre 2018.