Les Arabes ont encore une autre sorte de chiffre duquel est dérivé celui que nous appelons chiffre arabe, et qu'ils nomment eux-mêmes chiffre indien, comme l'ayant reçu de l’Inde.— (Jean-Baptiste Glaire , Principes de grammaire arabe: suivis d'un Traité de la langue arabe, Paris : chez Benjamin Duprat, 1861, page 8)
Le chiffre romain indique le tome , et le chiffre arabe la page.— (Jean-Étienne Montucla, Histoire des mathématiques, tome 2, nouvelle édition augmentée, Paris : chez Henri Agasse, an VII, table des matières, page 662)
Surtout, les nouveaux chiffres arabes étaient considérés comme des moyens mécaniques du calcul, non comme l'expression de nombres. Longue est, d'ailleurs, la subtile histoire de la résistance à exprimer par des chiffres arabes certaines données numériques.— (Autour de Gerbert d'Aurillac: le pape de l'an mil, dossier no 47 : L'abaque du Pseudo-Boèce (XIe siècle), ouvrage dirigé par Olivier Guyotjeannin & Emmanuel Poulle, Paris : École nationale des chartes, 1996, page 325)
À ne pas confondre ces chiffres avec les chiffres de l’écriture arabe, appelés chiffres hindous (pour les formes employées par exemple en arabe traditionnel) et chiffres persans (pour les formes employées par exemple en persan traditionnel).
Pour éviter la confusion provenant de cette locution (quelque peu impropre, mais très courante en français comme dans d’autres langues européennes), on peut lui préférer une des locutions synonymes ci-dessous.
En arabe aussi, les chiffres utilisé dans les langues européennes sont appelés الأرقام العربية (al-arqām l-Arabīya, « chiffres arabes »). Les chiffres utilisés en arabe eux-mêmes sont appelés الأرقام الهندية (al-arqām l-hindīya, « chiffres indiens »).