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Vladimír Mečiar

homme d'État slovaque

Vladimír Mečiar (né le à Zvolen) est un homme d'État slovaque.

Vladimír Mečiar
Illustration.
Vladimír Mečiar en 2004.
Fonctions
Président du gouvernement slovaque

(4 ans, 1 mois et 17 jours)
Président Michal Kováč
Prédécesseur Jozef Moravčík
Successeur Mikuláš Dzurinda

(1 an, 8 mois et 20 jours)
Président Michal Kováč
Prédécesseur Poste créé
Successeur Jozef Moravčík
Biographie
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Zvolen
Nationalité slovaque
Parti politique HZDS

Vladimír Mečiar
Présidents de la République slovaque
Présidents du gouvernement slovaque

Biographie

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Mečiar commence sa carrière politique au sein de la Jeunesse communiste et est membre du Parti communiste de Tchécoslovaquie à partir de 1962. À la suite du printemps de Prague, durant lequel il prit position contre l'intervention du Pacte de Varsovie, il fut exclu du Parti. Il parvint cependant à obtenir un diplôme de droit en enseignement à distance et devient juriste au sein d'une entreprise, poste qu'il occupera jusqu'en 1990.

Au moment de la Révolution de velours, il prend part activement aux manifestations et intègre dès le début le mouvement « Public contre la violence » (VPN). Dès janvier 1990, il devient ministre de l'Intérieur de la république autonome de Slovaquie et en le premier président du gouvernement de la république autonome élu. À la suite de divergences de points de vue au sein du parti majoritaire, il est renversé le et remplacé par Ján Čarnogurský. Mečiar perd son assise sur le mouvement du « Public contre la violence » et crée le « Mouvement pour une Slovaquie démocratique » (HZDS, depuis 2000 Parti populaire - HZDS), dont il est à la tête depuis 1991.

En , le HZDS remporte l'élection législative et Mečiar redevient le président du gouvernement. Les pourparlers engagés avec Václav Klaus, le vainqueur des élections dans la partie tchèque du pays, mènent à la partition de la Tchécoslovaquie en deux États indépendants à compter du  : la République tchèque et la Slovaquie. Il est élu Premier ministre, pour quatre ans, en . C'est au cours de cette période qu'il met en place les aspects les plus controversés et autoritaires de sa politique, qui ont pour effet d'isoler la Slovaquie du reste de l'Europe. C'est en grande partie pour cette raison que la Slovaquie n'intègre l'OTAN qu'en 2004, à la différence de son voisin tchèque que l'organisation compte dans ses rangs dès mars 1999. Il tente également d’adhérer à l'Union européenne, mais sa candidature est rejetée pour « manquement à la démocratie »[1].

En conflit avec le président Michal Kováč, il est soupçonné d'avoir fait enlever et brutalement molesté le fils de celui-ci par les services secrets en 1995. Un tribunal autrichien établit que le SIS, les services slovaques, était probablement derrière l'enlèvement. L'enquête sur cette affaire est cependant classée par le gouvernement en 1998[2].

À la différence des autres pays d'Europe de l'Est et d'Europe centrale, la transition de la Slovaquie vers une économie de marché n'entraîne pas un effondrement du niveau de vie de sa population. Ce relatif succès économique est permis par une politique d'endettement massif qui place le pays dans une situation précaire et le rend moins attractif pour les investissements étrangers. Selon les statistiques officielles, à la fin de son gouvernement en 1998, la dette intérieure s’élève à 179 milliards de couronnes et la balance négative du PIB continue de se creuser, tandis que la dette extérieure a augmenté de 300 % depuis 1995. Les banques sont en quasi-faillite et la corruption omniprésente.

Bien que son parti soit arrivé en tête des élections d' et de 2002, il ne parvient pas à former de coalition à cause de ses échecs à l'international, et l'opposition conduite par Mikuláš Dzurinda accède deux fois au pouvoir.

Il est battu aux élections présidentielles de 1999 et de 2004 puis doit quitter le Parlement en 2010[3].

Notes et références

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  1. « Slovaquie, l'image brouillée », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « La Slovaquie rouvre l'enquête sur un enlèvement du fils de l'ex-président », sur parismatch.com, .
  3. Martin Plichta, « Vladimir Meciar, le père mal aimé de la Slovaquie indépendante », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Liens externes

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