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Traité d'Amsterdam

révision du traité de Maastricht

Le traité d'Amsterdam est signé le et est entré en vigueur le . Il modifie le traité instituant la Communauté européenne (traité de Rome ou traité CE) et le traité sur l'Union européenne (traité de Maastricht ou traité UE). Son objectif était de créer un « espace de liberté, de sécurité et de justice », ébauchant le principe d'une coopération judiciaire, qui aura été réaffirmé lors du Conseil européen de Tampere (1999). Dans le traité de Maastricht, il était prévu une révision ultérieure dès 1996, d'où une conférence inter-gouvernementale pour modifier ledit traité.

Traité d'Amsterdam
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie des signataires du traité.
Type de traité Traité modificatif
Signature
Lieu de signature Amsterdam (Pays-Bas)
Entrée en vigueur
Parties États membres de l'Union européenne

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Préparation lors de la conférence intergouvernementale de 1996-1997

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Dans la seconde moitié de 1995, un Groupe de réflexion de l'Union européenne est créé par les États membres[1].

Dans le domaine de la PESC, les avancées permises par Amsterdam résultent notamment des guerres en ex-Yougoslavie, qui sévissaient alors, et l'avis émis par le Groupe de réflexion[1]. La conférence permis de concilier les tenants de l'intergouvernementalisme et du supranationalisme. Par ailleurs, certains États membres constitutionnellement neutres soutinrent la position britannique (dont les motifs étaient toutefois différents) en refusant que l'Union de l'Europe occidentale soit fusionnée à l'Union comme le demandait l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie et le Luxembourg[1],[2].

Aspects formels

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Le traité d'Amsterdam comporte 314 articles. Il substitue des chiffres aux lettres désignant les articles du traité UE. Par exemple, l'article 130 N (création d'entreprises) devient l'article 171.

Les principales innovations sont que :

Évolutions thématiques

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Droits fondamentaux

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Le Conseil européen peut constater à l'unanimité la violation des droits de l'Homme, des libertés fondamentales, de la démocratie et peut suspendre certaines prérogatives communautaires des États fautifs.

Principe de développement durable

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C'est dans ce traité qu'apparaît pour la première fois l'expression développement durable :

« Déterminés à promouvoir le progrès économique et social de leurs peuples, compte tenu du principe du développement durable et dans le cadre de l'achèvement du marché intérieur, et du renforcement de la cohésion et de la protection de l'environnement, et à mettre en œuvre des politiques assurant des progrès parallèles dans l'intégration économique et dans les autres domaines ».

Le traité de Maastricht incluait déjà dans le septième considérant « la cohésion et la protection de l'environnement ». Le traité d'Amsterdam ajoute l'expression compte tenu du principe du développement durable.

Développement d'une politique de l'emploi, sociale, abrogeant les dérogations du Royaume-Uni en la matière.

Intérêt général

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Le traité d'Amsterdam introduit un article 16 dans le traité instituant la Communauté européenne sur l'intérêt général.

Politique de sécurité

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Dans le domaine de la PESC, plusieurs avancées ont été obtenues par le traité d'Amsterdam.

Ainsi, sur le plan institutionnel, le Conseil européen décide des principes et grandes orientations de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Toutefois, le traité donne au Parlement européen des compétences dans le domaine du contrôle des dépenses (sauf celles liées aux opérations militaires extérieures ou sur décision unanime du Conseil)[1].

De plus, en dépit du rejet de la fusion de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) dans l'UE par les États neutres, les missions de Petersberg sont intégrées au traité[1]. L'UEO était toutefois subordonnée, pour certaines opérations, aux décisions politiques de l'Union (modification du langage du traité de « faire appel à » en « utiliser »)[3].

Le traité est également à l'origine de l'Unité de planification et d'alerte rapide et du Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune[1].

Enfin, le traité conservait voire renforçait certaines dispositions[4] :

Industrie, recherche

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Article 157

Le traité d'Amsterdam prévoit la possibilité de mise en œuvre conjointe de programmes nationaux dans le domaine de la recherche scientifique et de l'innovation :

« Les États membres se consultent mutuellement en liaison avec la Commission et, pour autant que de besoin, coordonnent leurs actions. »

La Commission est ainsi nommée dans ce rôle de coordination des actions, alors qu'elle n'était pas explicitement nommée dans l'article 130 H du traité de Maastricht.

Le rôle d'initiative de la Commission européenne est confirmé par rapport au traité de Maastricht :

« La Commission peut prendre toute initiative utile pour promouvoir cette coordination. »

Recherche et développement technologique

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Titre XVIII, articles 163 à 173

Article 169,

« Dans la mise en œuvre du programme-cadre pluriannuel, la Communauté peut prévoir, en accord avec les États membres concernés, une participation à des programmes de recherche et de développement entrepris par plusieurs États membres, y compris la participation aux structures créées pour l'exécution de ces programmes. »

Il n'introduit pas de nouveauté par rapport au traité de Maastricht.

Article 171

« La Communauté peut créer des entreprises communes ou toute autre structure nécessaire à la bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration communautaires. »

Il n'introduit pas de nouveauté par rapport au traité de Maastricht.

Article 172

« Le Conseil, statuant à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission et après consultation du Parlement européen et du Comité économique et social, arrête les dispositions visées à l'article 171. »
« Le Conseil, statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 et après consultation du Comité économique et social, arrête les dispositions visées aux articles 167, 168 et 169. L'adoption des programmes complémentaires requiert l'accord des États membres concernés. »

La nouveauté, par rapport au traité de Maastricht, est que le Conseil statue à la majorité qualifiée, et non à l'unanimité.

Le rôle d'initiative de la Commission européenne est confirmé.

Régions ultrapériphériques

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C'est l'article 299-2 de ce traité qui reconnaît à l'Union sept régions ultrapériphériques.

Signataires

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Les signataires du traité sont[5] :

 
Klaus Kinkel
  Allemagne
 
Wolfgang Schüssel
  Autriche
 
Erik Derycke
  Belgique
 
Niels Helveg Petersen
  Danemark
 
Abel Matutes
  Espagne
 
Tarja Halonen
  Finlande
 
Hubert Védrine
  France
 
Theódoros Pángalos
  Grèce
 
Ray Burke
  Irlande
 
Lamberto Dini
  Italie
 
Jacques Poos
  Luxembourg
 
Hans van Mierlo
  Pays-Bas
 
Jaime Gama
  Portugal
 
Doug Henderson
  Royaume-Uni
 
Lena Hjelm-Wallén
  Suède

Chronologie de l'Union européenne

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Signature 
Entrée en vigueur 
Nom du traité 
1948
1948
Traité de Bruxelles
1951
1952
Traité CECA
1954
1955
Accords de Paris
1957
1958
Traité de Rome
(TCEE)
Traité Euratom
1965
1967
Traité de fusion
1975
1976
institution officieuse
1986
1987
Acte unique européen
1992
1993
Traité de Maastricht
(TUE et TCE)
1997
1999
Traité d'Amsterdam
(TUE et TCE)
2001
2003
Traité de Nice
(TUE et TCE)
2007
2009
Traité de Lisbonne
(TUE et TFUE)
               
                       
Les trois piliers de l'Union européenne  
Communautés européennes  
Communauté européenne de
l'énergie atomique
(Euratom)
Communauté européenne du
charbon et de l'acier
(CECA)
Dissoute en 2002 Union européenne (UE)
    Communauté économique
européenne
(CEE)
Communauté européenne (CE)
    TREVI Justice et affaires intérieures (JAI)  
  Coopération policière et judiciaire en matière pénale (CPJMP)
  Coopération politique européenne (CPE) Politique étrangère et de sécurité commune (PESC)
Union occidentale (UO) Union de l'Europe occidentale (UEO)    
Dissoute en 2011  
                     

Références

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Bibliographie

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  • Traité d'Amsterdam, (lire en ligne)
  • André Dumoulin, Raphaël Mathieu et Gordon Sarlet, La politique européenne de sécurité et de défense, Bruxelles, Bruylant, , 938 p. (ISBN 2-8027-1689-1)

Compléments

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Articles connexes

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Liens externes

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