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Spirou (personnage)

personnage de fiction

Spirou est un personnage de fiction imaginé par l'éditeur belge Jean Dupuis, créé graphiquement par Rob-Vel — avec la collaboration du peintre Luc Lafnet — et, pour les textes, par Blanche Dumoulin dans le magazine de bande dessinée le Journal de Spirou en avril 1938.

Spirou
Personnage de fiction apparaissant dans
Spirou et Fantasio et dans
Le Petit Spirou.

Statues de Spirou et son écureuil Spipà Charleroi, en Belgique.
Statues de Spirou et son écureuil Spip
à Charleroi, en Belgique.

Alias Jean-Baptiste (Le Journal d'un ingenu)
Naissance 1938
Origine Drapeau de la Belgique Belgique Drapeau de la France France
Décès 2022
Sexe Masculin
Cheveux Roux
Activité Groom au Moustic Hotel, puis
Reporter au Journal de Spirou
Entourage Fantasio, Spip, le Comte de Champignac
Ennemi de Zantafio, Zorglub, Don Cortizone

Créé par Rob-Vel
Interprété par Sacha Pinault (enfant)
Thomas Solivérès (adulte)
Voix Vincent Ropion
Laurent Vernin
Films Le Petit Spirou
Les Aventures de Spirou et Fantasio
Séries BD : Spirou et Fantasio ; Gaston Lagaffe

TV : Spirou ; Spirou et Fantasio

Il est le personnage principal de la série Spirou et Fantasio et personnage secondaire dans la série dérivée Gaston. Spirou avait déjà été utilisé sur certaines affiches réalisées par le dessinateur[JG 1].

Création du personnage

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Origine du nom

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Étymologiquement, en wallon, un spirou est un écureuil (ce qui justifie aussi le fait que le personnage ait un écureuil comme animal de compagnie)[JG 2],[1]. Dans son récit court intitulé La Loi du plus fort, Emile Bravo imagine une autre étymologie : à l'origine, Spirou se prénomme Jean-Baptiste et un enfant lui propose de se renommer « Spirou » car « il a un Spip et il est roux ».

Les débuts : Rob-Vel, Lafnet, Dumoulin, Van Straelen et Jijé

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Spirou commence sa carrière en tant que groom au Moustic Hotel, fonction dont il conservera le costume de nombreuses années. Rob-Vel s'inspire dans la fonction et la couleur du costume de ses jeunes années passées sur des paquebots transatlantiques, où il exerçait des fonctions similaires (notamment le paquebot Île de France, où le rouge était de rigueur)[JG 1]. Rob-Vel est assisté dans sa tâche par sa femme Blanche Dumoulin pour les textes et par le peintre Luc Lafnet, véritable dessinateur de Spirou d' à . Spirou apparait d'abord dans des gags en une planche qui se transforment progressivement en aventurettes qui conduiront son personnage jusque dans l'espace. Rob-Vel lui adjoint dès 1939 l'écureuil Spip[JG 3], qu'il sauve d'un savant fou.

Les intrigues s'inscrivent dans la lignée des clichés du roman populaire (le gamin débrouillard face à l'adversité, les héritiers qui s'entredéchirent, le fils de milliardaire enlevé) et de la science-fiction (le voyage interplanétaire, l'homme invisible). Spirou est un gamin dégourdi censé être à l'image des enfants de l'époque, lectorat visé par les éditions Dupuis.

Le personnage se retrouve vite au cœur d'un méli-mélo d'auteurs et d'intrigues, conséquence de la Seconde Guerre mondiale. Rob-Vel, mobilisé puis prisonnier, étant coupé des éditions Dupuis, le personnage passe entre plusieurs mains (Dumoulin, Van Straelen et Jijé) et connaît d'étonnants changements de physionomie.

La logique de l'intrigue est souvent mise à mal par les passages de relais : ainsi Jijé, lorsqu'il reprend le personnage en 1940, en pleine péripétie du fils du milliardaire, se montre peu inspiré par cette histoire à rallonge de Dumoulin et bâcle l'épisode en une planche pour faire de Spirou une vedette du cinéma américain avant de l'envoyer… au pôle Nord.

Repris par Rob-Vel dès 1941, le personnage continue de voyager et fait la rencontre de son premier grand compagnon, un habitant d'Afrique Noire nommé la Puce. En ces heures sombres de l'Occupation nazie, il est de bon ton dans les illustrés de prendre l'option « dépaysement ». Hergé envoie son Tintin sous l'eau à la recherche de la Licorne, Rob-Vel envoie son Spirou sur la planète Zigomus.

On retient du Spirou de Rob-Vel l'écureuil Spip, ainsi que ses habitudes de globe-trotter, mais surtout son costume de groom qui sera ensuite conservé par les auteurs successifs de la série, bien que la profession d'origine du héros ne joue plus aucun rôle.

Joseph Gillain reprend le personnage à partir de 1943, après que Rob-Vel a définitivement abandonné la série. Il fait vivre à son héros de courtes aventures et lui adjoint un équipier loufoque, Fantasio, afin de contrebalancer le sérieux du personnage. La série Spirou et Fantasio est née.

La période Franquin

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En 1947, Spirou est pris en charge par Franquin, auteur aujourd'hui célèbre, qui révolutionne le graphisme et l'univers de la série. Les aventures de Spirou deviennent désormais beaucoup plus longues et les trois héros sont rejoints par une galerie de nouveaux personnages. On notera bien évidemment le marsupilami, qui restera en leur compagnie durant toute cette période, mais aussi la jeune journaliste Seccotine, ainsi que le comte de Champignac, qui restera un peu le grand-père de cœur des deux héros. On note aussi l'arrivée d'ennemis récurrents tels que le maléfique cousin de Fantasio, Zantafio, ou le savant irresponsable et mégalomaniaque Zorglub, ainsi que de lieux marquants : le village de Champignac et son château, ou la Palombie.

Au début, Spirou et Fantasio vivent dans des logements séparés. Par la suite, ils s'installent en commun dans une maison.

Psychologiquement, le personnage de Spirou perd de sa bonne humeur tandis que ses aventures deviennent plus sérieuses. Outre le fait qu'il ne fume pas, il fait preuve d'un altruisme encore plus marquant que son concurrent Tintin : Spirou estime qu'il est de son devoir et de celui de ses compagnons de combattre les bandits et de renverser les méchants.

Fournier

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Sous Fournier, et même dès Panade à Champignac, Spirou commence à quitter son costume de groom pour des costumes plus communs, même s'il conserve son chapeau et son pantalon, et que le rouge reste sa couleur favorite. Années 1970 oblige, Spirou se laisse pousser les cheveux le temps de quatre albums. Il voyage, en particulier au Japon et en Bretagne, où il rencontre l'Ankou. Psychologiquement, Spirou et ses compagnons, qui comptent désormais la belle Polynésienne Ororéa et l'illusionniste japonais Itoh Kata, expriment ouvertement des préoccupations écologiques telles que le refus de la prolifération des centrales nucléaires.

La transition

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Au début des années 1980, trois groupes d'auteurs se partagent le destin du groom. Charles Dupuis envisage d’augmenter la présence de Spirou dans le journal, y compris à travers la création d'un studio qui produirait en permanence des aventures. Dupuis a chargé de cette tâche José Dutillieu, ancien directeur de Belvision, qui a confié Spirou à Nic et Cauvin. Dans le même temps, le rédacteur en chef de Spirou, Alain De Kuyssche, charge les débutants Tome et Janry de faire quelques brefs essais tandis que Yves Chaland tente un retour à un esprit plus proche des années 1950, tout en conservant les longues aventures introduites par Franquin.

C'est ainsi que les lecteurs de Spirou voient se superposer trois projets bien distincts sans explication.

Cependant, le projet de Chaland n'est pas retenu, et Nic et Cauvin, dont les récits apparaissent simplistes, apportent peu à la série.

Dès lors, Dupuis décide, à la suite d'une intervention de Franquin, de confier le personnage au tandem Tome et Janry, qui impose l'abandon de l'idée de studio et exige le contrôle du personnage[2].

Tome et Janry

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De 1982 à 1998, Spirou est un personnage de Tome et Janry. Ils introduisent notamment de nouveaux ennemis tels que Don Cortizone, alias Vito la Déveine, ou la maléfique Cyanure qui connaîtra surtout ses heures de gloire dans la série télévisée. Ils apportent également un graphisme plus iconoclaste à la série. Le personnage de Spirou y apparaît de plus en plus humain : d'abord dans ses sarcasmes plus féroces à l'égard des autres personnages. Puis dans ses déboires amoureux vers la fin de cette période, avec Luna Cortizone (plus connue par les fans sous le nom de Luna fatale, du nom de l'album où elle apparaît), fille de Vito la Déveine ; même Seccotine dans Machine qui rêve se révèlera intéressée par le héros. Il est par ailleurs dans cet album cloné, et son alter ego traverse dépression, panique et colère.

Morvan et Munuera

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Morvan et Munuera ont assuré la destinée du groom de 2004 à 2008. Sous leur plume, Spirou développe encore son caractère humain : il est profondément choqué par sa propre attitude dans Paris-sous-Seine et consulte un psychiatre dans L'homme qui ne voulait pas mourir. Après quatre albums, le duo, remercié pour incompatibilité artistique, est remplacé par une nouvelle équipe[3].

Yoann et Vehlmann

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Après la chute de popularité de la série pendant la période Morvan/Munuera, Dupuis décide de rompre avec les derniers albums : le fusion manga de Munuera est remplacé par le style plus classique mais néanmoins moderne de Yoann et des scénarios plus inspirés avec le scénariste du best-seller Seuls, Fabien Vehlmann. Après le hors-série Les Géants pétrifiés, le tandem a déjà réalisé deux albums dans un style science-fiction, Alerte aux Zorkons et La Face cachée du Z.

Guerrive, Abitan et Schwartz

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En 2022, le nouveau trio sort le cinquante-sixième album intitulé La mort de Spirou. Comme son nom l'indique, Spirou décède en se noyant avant la fin de l'histoire. Pourtant, la mort du personnage n'attriste pas la rédaction du journal Spirou qui annonce que Seccotine le remplacera dans les prochaines aventures.

En 2023, le personnage revient cette fois-ci sous la plume de Delaf. Cependant, il n'est qu'un personnage secondaire de la série dérivée Gaston (dans laquelle il était déjà apparu épisodiquement jusqu'en 1969) qui fait son grand retour depuis la mort de Franquin dans l'album Le retour de Lagaffe.

Biographie du personnage

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Cette biographie fictive ne relate que les événements racontés dans les albums de la série. Le lecteur dispose de peu de détails concernant la vie de Spirou et Fantasio en dehors de leurs aventures. Les épisodes de la série Le Spirou de… sont également pris en compte, mais on ignore si et quand ils ont exactement eu lieu (par rapport à la série principale). On ne peut déduire, dans une certaine mesure, que des approximations : Le Journal d'un ingénu date nécessairement de la période où Spirou était groom au Moustic Hotel, et Le Tombeau des Champignac d'avant l'abandon de son costume de groom par Spirou. Mais tout ceci n'est valable qu'à condition que ces aventures soient "réellement" vécues par Spirou et Fantasio, puisque a priori, seule la série principale a une valeur canonique.

Spirou est par ailleurs représenté en compagnie de Fantasio dans l'immeuble des éditions Dupuis - et donc dans les locaux du journal qui porte son nom - lorsqu'il apparait dans la série Gaston, mais Franquin ne précise pas quelle fonction il occupe au sein des éditions Dupuis ni s'il en occupe une. Alerte aux Zorkons fait de lui en quelque sorte une mascotte publicitaire du journal.

Naissance et jeunesse de Spirou

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Spirou apparaît de manière surréaliste dans la première planche de la série, signée Rob-Vel : Monsieur Papillon, directeur du Moustic Hotel, cherche un nouveau groom. Ne trouvant pas de candidats convaincants, il décide de s'adresser à un peintre. Ce dernier dessine alors un groom puis l'asperge d'eau-de-vie. Le groom sort de la toile en se présentant, puis accompagne monsieur Papillon pour prendre son service.

Il est possible que la toute première planche de la série ait été réalisée par Luc Lafnet, qui assistait alors Rob-Vel : ce dernier, occupé par ses autres séries, lui aurait délégué tout ou partie de la tâche. Le dessinateur qui est représenté donnant vie à Spirou ressemble en effet à un autoportrait de Lafnet, et non à Rob-Vel. Il est également possible que Rob-Vel et Luc Lafnet aient réalisé la planche en commun, Rob-Vel dessinant le personnage de Spirou et Lafnet les autres personnages[4],[5].

Morvan et Munuera intègrent beaucoup plus tard dans la continuité de la série la naissance de Spirou telle que la concevait Rob-Vel, en la représentant comme un cauchemar récurrent du héros dans l'album L'Homme qui ne voulait pas mourir.

Dans le récit parodique La Jeunesse de Spirou, par Tome et Janry, l'Oncle Paul raconte une autre version de la naissance du personnage, qui serait un enfant trouvé devant un hôtel et recueilli par une famille de grooms. Cet épisode dépeint Spirou comme un enfant turbulent, qui côtoie dans son école les personnages de son univers comme Fantasio et Zantafio, et a comme professeurs les dessinateurs ayant participé à la création de ses aventures.

Cette histoire sert de base à la série Le Petit Spirou, lancée plus tard par Tome et Janry. Spirou enfant est gaffeur et mal élevé, entouré de compagnons qui n'apparaissent pas dans la série originale. Son meilleur ami est Vertignasse avec qui il fait les quatre cents coups. On découvre aussi son grand-papy avec qui Spirou a une réelle complicité. Là encore, ces récits ont une valeur discutable quant au canon de la série. Le décalage de ton entre ces récits et la série principale fait comprendre - et Tome et Janry le confirmeront par ailleurs dans une interview - que les séries Spirou et Fantasio et Le Petit Spirou mettent en scène deux personnages différents.

Morvan, un temps scénariste de la série, envisage une série dérivée qui raconterait la jeunesse de Spirou dans un style manga, en la faisant se dérouler au Japon. Un « épisode-pilote », Des valises sous les bras, dessiné par Hiroyuki Ooshima, est publié dans Le Guide de l'aventure à Tokyo qui accompagne l'album Spirou et Fantasio à Tokyo, mais le projet est finalement abandonné après le renvoi du duo Morvan/Munuera.

Les aventures de Spirou et Fantasio

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Spirou et Spip sur un mur bruxellois.

La rencontre de Spirou et Fantasio n'est pas relatée dans la série principale, si l'on excepte le récit qu'en fait l'Oncle Paul dans La Jeunesse de Spirou. Dans les histoires écrites par Jijé, il s'impose dès son apparition et sans autre forme de procès comme le meilleur ami de Spirou, et reste ensuite à ses côtés.

À partir de là, la chronologie des aventures de Spirou en compagnie de Fantasio est sujette à controverse. Les principaux problèmes sont :

  • l'incertitude quant à la valeur canonique des aventures non publiées dans la série principale : hors-séries, one-shots, histoires inédites ; la plupart de ces récits présentant quelques contradictions entre eux.
  • le choix pour la chronologie entre la première publication et la publication en albums. Par exemple, la majorité des histoires publiées dans Les Chapeaux noirs ont été publiées avant Il y a un sorcier à Champignac, à l'exception du récit Spirou et les hommes-grenouilles. Les albums Le gorille a bonne mine, Le Nid des Marsupilamis et Le Voyageur du Mésozoïque contiennent tous deux récits, les trois premiers ayant tous été publiés avant les trois suivants (Le gorille a bonne mine, Le Nid des Marsupilamis et Le Voyageur du Mésozoïque ayant été publiés du no 944 au no 1018 et Vacances sans histoires, La Foire aux gangsters et La Peur au bout du fil du no 1023 au no 1092), et par ailleurs, Le Prisonnier du Bouddha a même été publié entre La Foire aux gangsters et La Peur au bout du fil. Pour ajouter à la confusion sur cette période, Spirou et les Hommes-bulles, Les Petits Formats et Tembo Tabou ont été publiés quasi-simultanément dans Le Parisien libéré. Enfin, le récit Virus de Tome et Janry a été publié entre La Ceinture du grand froid et La Boîte noire de Nic et Cauvin.

L'ordre des événements et le passage du temps ne peuvent donc qu'être estimés. Spirou, qui fréquente encore les jeunes de son quartier dans Spirou sur le ring, est probablement encore adolescent alors, mais à l'époque de La Corne de rhinocéros, il accompagne Fantasio dans ses reportages, ce qui laisse penser qu'il a maintenant l'âge de travailler (à noter qu'il sait alors utiliser un appareil photo, mais qu'il a ensuite inexplicablement oublié comment faire dans Le Gri-gri du Niokolo-Koba). Conformément à l'ordre de parution des récits dans le magazine et en albums, c'est entre les deux qu'il rencontre le comte de Champignac, car il ne possède pas encore la Turbotraction à l'époque, ainsi que le Marsupilami, puisque c'est au cours de la même aventure qu'ils rencontrent pour la première fois Martin et Roulebille de la compagnie automobile Turbot.

À part les quelques exceptions relevées ci-dessus, on peut donc en penser que le reste des événements de la série se poursuit dans l'ordre de parution des albums. Quant au temps qui s'écoule entre eux, Zantafio note dans L'Homme qui ne voulait pas mourir que quelques années seulement se sont déroulées entre Spirou et les Héritiers et les événements de l'album en question. On peut donc penser que Spirou est alors un jeune adulte.

De toute manière, les auteurs ne s'attachent pas à conserver une cohérence sur toute la série. Machine qui rêve (qui se déroule dans un futur proche[6]) est volontairement oublié par la suite. À la fin de Aux sources du Z, à la suite de divers voyages dans le temps, le Spirou contemporain cède la place à son double plus jeune, venu du passé et n'ayant pas vécu toutes les aventures. Mais dans La Face cachée du Z, il se permet de briser le quatrième mur en invoquant ses dizaines d'albums d'expérience.

De plus, Spirou fait partie des nombreuses BD qui se permettent de représenter un univers contemporain du lecteur pendant toute l'existence de la série (Fantasio a un iPod dans Spirou à Tokyo), alors que le personnage vieillit à peine (selon le principe de la floating timeline).

Famille

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Rob-Vel lui attribue un frère jumeau[JG 1], tandis que Franquin lui donne un oncle dans L'Héritage. Tome et Janry lui inventent un clone, bien qu'on ne puisse vraiment le considérer comme un membre de sa famille.

Dans Le Petit Spirou, on croise le père et la mère du héros mais aussi son ineffable grand-papy. Cependant, la série n'a pas de valeur canonique.

Décès

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Le personnage décède par noyade à la fin de La Mort de Spirou, récit publié en 2022. Informé de sa mort, la rédaction de Spirou annonce que Seccotine lui succèdera pour les prochaines aventures, toujours aux côtés de Fantasio.

Description

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Costume de Spirou.

Physique

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Spirou est petit, vif et sportif ; il pesait 40,8 kg[7] lors d'un match de boxe. Il est, dans ses débuts, toujours habillé en groom. Au milieu des années 1970, Spirou troque son costume de groom contre des vêtements de ville, mais qui rappellent toujours son emploi précédent : le rouge est toujours la couleur dominante de ses vêtements, et il porte encore assez souvent le calot caractéristique de la fonction de groom.

Personnalité

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Espiègle, quasi toujours positif, Spirou va de l'avant. C'est le stéréotype du héros modèle, sobre et non fumeur, à l'instar de Tintin[JG 2].

Le costume de groom

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La façon la plus évidente de reconnaître Spirou est à son costume de groom, qu'il porte où qu'il se trouve. Lors de ses premières aventures, Spirou travaille comme groom au Moustic Hotel, qui sert de cadre à une partie de ses aventures. Franquin, en reprenant en main la série, met de côté cette profession, à laquelle il n'est presque plus fait allusion : Spirou devient reporter, tout en conservant son costume de groom. Durant la période Fournier, le costume du personnage est modifié, tout en conservant sa couleur rouge : Spirou porte désormais un blouson ouvert sur un pull, au lieu de sa veste d'uniforme. Il conserve son calot de groom, mais l'enlève fréquemment.

En 1973, alors que la série est entre les mains de Fournier, Rob-Vel se dit déçu de l'évolution finale du personnage : « J'en aurais fait un globe-trotter qui aurait servi dans divers hôtels à travers le monde, mais je lui aurais conservé sa véritable fonction de groom. Aujourd'hui, son uniforme n'a plus aucune valeur, plus rien ne le justifie[JG 3]. »

Tome et Janry se permettent soit de mettre de côté le costume, soit de plaisanter sur le sujet. Dans une histoire courte, il est précisé qu'il porte ce costume par habitude, en souvenir de l'époque où il était groom. Dans Luna fatale, Spirou porte le costume au départ, mais doit ensuite adopter la tenue des mafiosi (alors que Luna a conservé son calot).

Par ailleurs, Tome et Janry parodient le port injustifié du costume dans Le Petit Spirou. Il est donc porté par toute la famille. D'ailleurs c'est l'uniforme familial qui a inspiré la tenue des grooms, selon l’histoire en plusieurs pages de l’album T'as qu'à t'retenir !.

Dans les albums de Morvan et Munuera, le costume est mis de côté. Toutefois Spirou continue de s'habiller en rouge.

Mais dans les albums de Vehlmann et Yoann, le costume fait son retour, avec des justifications parodiques. Dans Alerte aux Zorkons, Spirou porte ce costume parce qu'il revient d'une opération promotionnelle du Journal de Spirou. Dans La Face cachée du Z, Zorglub a préparé une armoire entière de costumes de grooms, parce qu’il croit que ce costume plaît à Spirou, ce qui n’est pas le cas.

Dans plusieurs albums de la série Le Spirou de…, la profession de groom de Spirou joue un rôle dans le récit : Le Journal d'un ingénu, Panique en Atlantique et Le Groom vert-de-gris.

Œuvres où le personnage apparaît

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Bande dessinée

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Comédie musicale

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  • Les Aventures de Spirou (Suzanne Jehan, 1944) avec Roland Ravez dans le rôle de Spirou.

Conte audio

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Les disques Adès / Le Petit Ménestrel publièrent dans les années 1980 plusieurs contes audio des aventures de Spirou et Fantasio :

Séries animées

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Jeux vidéo

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Cinéma

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Popularité

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Le , la maison d'édition Dupuis déclare lors d'une conférence de presse la future construction d'un parc sur le thème de Spirou, incluant par ailleurs d'autres personnages du journal Spirou. Il est annoncé que la vallée du Rhône sera le lieu d'implantation pour un investissement de 75 millions d'euros, l'ouverture est alors fixée au printemps 2015[8],[9].

Après plusieurs retards, le parc ouvre finalement ses portes le sous le nom de parc Spirou Provence. Ses thématiques tournent autour de Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe, Lucky Luke et Marsupilami[10].

Notes et références

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  1. « Spirou : aux origines du mythe », sur Les Echos, (consulté le )
  2. Article de Hugues Dayez dans Spirou n° 3872, 27 juin 2012
  3. Dupuis brouillé avec Spirou, article de Daniel Couvreur paru dans le journal Le Soir du 27 janvier 2007
  4. Luc Lafnet sur Lambiek.net
  5. Robert Laplante, L'épopée Spirou, Huffington Post, 11 janvier 2014
  6. interview des auteurs dans Spirou hebdo no 3839 du 9 novembre 2011
  7. Franquin, « Spirou sur le ring », in Spirou et Fantasio n° 1, 4 aventures de Spirou, p. 30, case D3 : « À ma gauche Poildur, 42 kg ; à ma droite Spirou, 40 kg 800 ! » (l'arbitre)
  8. Un parc d'attractions Spirou se dessine en vallée du Rhône,article de France Bleu, 18 septembre 2013.
  9. « L'éditeur Dupuis prépare un parc à thème autour de Spirou en 2015 », sur lepoint.fr
  10. « Le Parc Spirou peut mieux faire », sur lepoint.fr

Annexes

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Bibliographie

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  • Ouvrages :
  • a b et c p. 7
  • a et b p. 18
  • a et b p. 8
  • p. 12
  • Articles connexes

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    Liens externes

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