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La séguedille ou séguédille ou séquidille (de l’espagnol seguidilla) est une danse espagnole d'origine andalouse apparue au XVIIe siècle. Elle se danse encore de nos jours, surtout en Andalousie.

Description

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Les pas de cette danse sont très variés. Ils empruntent notamment ceux du fandango[1] et de la jota aragonaise, principalement celle où les danseurs cambrent majestueusement le corps et les bras, en se rapprochant et s'écartant alternativement. Il arrive que les bailadores frappent soudainement le talon très bruyamment comme une percussion complémentaire au claquement des castagnettes  : c'est le zapateado[2].

Origines

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El baile a orillas del Manzanares, de Francisco de Goya : représentation d'une scène populaire de "majos" et "majas" dansant la "seguidilla" sur les rives de la rivière Manzanares à Madrid.
 
"Seguidillas boleras", gravure du s.XVIII.

Déjà aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette expression musicale est partiellement mentionnée dans plusieurs œuvres, plus précisément théâtrales, puisqu'elle servait souvent d'intermède au théâtre.

La danse sévillane dérive d'une variété de la seguidilla[3].

C'est en 1803 qu'est publié un texte qui décrit pour la première fois la chorégraphie des seguidillas manchegas et bulerias. Les similitudes qui existent entre les sévillanas actuelles et la seguidilla ancestrales sont précisées par Antonio Carion dans son ouvrage Les principales règles de danse, où il associe le boléro et une forme qu'il appelle « seguidilla »[4].

Le compositeur espagnol Manuel de Falla a notamment écrit un thème musical intitulé Seguidille, d'après les paroles de Théophile Gautier[5] :

Un jupon serré sur les hanches,
Un peigne énorme à son chignon,
Jambe nerveuse et pied mignon,
Œil de feu teint pâle et dents blanches,
Alza ! Ola ! Voilà ! La véritable manola !
Gestes hardis, libre parole,
Sel et piment à pleine main,
Oubli parfait du lendemain,
Amour fantasque et grâce folle,
Alza ! Ola ! Voilà ! La véritable manola !
Chanter, danser aux castagnettes,
Et dans les courses de taureaux,
Juger les coups des toreros,
Tout en fumant des cigarettes,
Alza ! Ola ! Voilà ! La véritable manola !

Notes et références

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  1. Musicalement, des auteurs de traités rapprochent le fandango de la seguidille et lui attribuent d'autres formules rythmiques ; Hawkins (1776) la proclame « une danse favorite des Espagnols » et en donne un exemple en 6/8. À la même époque, Gluck dans son ballet Don Juan (1761) et Mozart dans Les Noces de Figaro (1786), adaptent une mélodie alors connue à Vienne sous le titre de fandango. Voir le Dictionnaire pratique et historique de la musique.
  2. Edmond Bourgeois, Traité pratique et théorique de la danse.
  3. Les origines de la sévillane demeurent assez obscures. La sevillana est la danse traditionnelle de Séville, mais comme c'est également un berceau du flamenco, les deux sont mélangés depuis longtemps. Toutefois, des influences se devinent, telles que la danse orientale ou extrême-orientale. Dès le XVIIe siècle apparaît une forme de danse, dérivée des chacona (chaconne) et zarabanda (sarabande) des XVe et XVIe siècles, très populaires à travers toute l'Espagne, la seguedilla. En Andalousie, elle prend le nom de seguedilla sevillana, puis de sevillana.
  4. la sevillana est l'âme des fêtes de la Basse Andalousie.
  5. « Séguidille - Théophile GAUTIER - Les grands poèmes classiques - Poésie française - Tous les poèmes - Tous les poètes », sur poesie.webnet.fr (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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  • Carmen (Près des remparts de Séville)

Liens externes

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