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Roger Ayrault

linguiste et universitaire français

Roger Ayrault (né le à Maringues et mort le à Paris 15e[1]) est un germaniste français, spécialiste de Heinrich von Kleist et du romantisme allemand. Il est notamment connu pour son ouvrage La Genèse du romantisme allemand.

Roger Ayrault
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Roger Francisque Augustin AyraultVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie

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Heinrich von Kleist

Après des études à Clermont-Ferrand[2], Bonn et Strasbourg, Ayrault est pensionnaire de l'Institut français de Berlin de 1931 à 1933. Il soutient une thèse d'État intitulée La Légende de Heinrich von Kleist, un poète devant la critique en 1934, à la Sorbonne[3].

 
Sorbonne - Hall entrée 2

Son ami Pierre Bertaux écrit à ce propos : « Le lendemain 30 juin 1934, date historique, j'assistais à la soutenance de thèse en Sorbonne de Roger Ayrault qui s'était consacré à Kleist comme moi je me consacrais à Hölderlin. Au milieu de la soutenance, il y eut un entracte. Le bruit se répandait dans les couloirs de la Sorbonne qu'effectivement il se passait quelque chose en Allemagne. On apprenait peu à peu le coup de force d'Hitler... »[4].

Roger Ayrault exerce des fonctions d'enseignement à Rennes (1937), puis à Besançon à partir de 1938. En 1959, il est nommé à la Sorbonne où il retrouve Pierre Bertaux.

La Genèse du romantisme allemand

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Lorsqu'il publie en 1976 le quatrième et dernier tome de La Genèse du romantisme allemand, écrit Marie-Claire Hoock-Demarle, Roger Ayrault « achève et parachève une œuvre de longue haleine » qui s'étend sur une quinzaine d'années[5]. Dans la recension du quatrième tome (deuxième volet sur plus précisément la période 1797-1804), M.-C. Hoock-Demarle est amenée à constater « la continuité voulue » par son auteur de cette somme (2000 pages et plus) concernant le romantisme allemand : pour être compris, le quatrième tome de l'œuvre exige la lecture ou la relecture des trois tomes précédents, tandis que la fluidité apparente du récit n'empêche pas qu'il soit rigoureusement structuré[5]. Ayrault analyse comment, dès le milieu du XVIIIe siècle (tomes I et II sur la « situation spirituelle de l'Allemagne dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle »), diverses crises « contribuent tant sur le plan politique, philosophique, religieux qu'esthétique, à la formation du mouvement romantique »[5].

Le tome IV traite notamment du premier romantisme, de ses réponses apportées dans les domaines de la philosophie de la nature et de la conception de l'Etat[5]. Ayrault insiste beaucoup sur l'importance de Friedrich Schlegel, individu complexe et « le plus bouillonnant des romantiques de cette période », non sans avoir « passé en revue tous les auteurs et collaborateurs du groupe, Novalis, Tieck, Wackenroder, Schleiermacher, Schelling, etc. »[5]. Chez ces premiers romantiques, il est aussi traité de l'ironie (le Witz), des conceptions religieuses, des problèmes esthétiques, de la métaphysique, et sans cesse de l'absolu de la poésie[5].

Roger Ayrault observe dans le groupe des premiers romantiques allemands une nouvelle sociabilité, où la femme joue un rôle important : Friedrich Schlegel consacre certains de ses écrits à « la femme nouvelle » (Essai sur Diotima, Lucinde), tandis que des œuvres sont écrites par des femmes comme Le Florentin de Dorothea Schlegel[5].

Œuvres

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Ouvrages

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  • Heinrich von Kleist, Paris, Nizet et Bastard, 1934, 588 p.
  • La Légende de H. von Kleist. Un poète devant la critique, Paris, Nizet et Bastard, 1934, 118 p.
  • La Genèse du romantisme allemand, Paris, Aubier Montaigne 1961-1976, 4 tomes :
    • Tome 1. I. Situation spirituelle de l'Allemagne dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, 1961, 382 p.;
    • Tome 2. II. Situation spirituelle de l'Allemagne dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle,1961, 782 p.;
    • Tome 3. I. 1797-1804 [Baader, Brentano, Hülsen, Novalis, Ritter, Schelling, Steffens, les Schlegel : August Wilhelm, Caroline, Dorothéa, Friedrich, Schleiermacher, Tieck, Wackenroder], 1969, 572 p. ;
    • Tome 4. II. 1797-1804 [Baader, Brentano, Hülsen, Novalis, Ritter, Schelling, Steffens, les Schlegel : August Wilhelm, Caroline, Dorothéa, Friedrich, Schleiermacher, Tieck, Wackenroder], 1976, 573 p., (ISBN 2-7007-0051-1) .

Traductions

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  • Goethe, Poésies (2 vol.)
  • Heinrich von Kleist :

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Annales de l'Université de Paris, Bureau des renseignements scientifique de l'Université de Paris à la Sorbonne, vol. 28, 1958, p. 171.
  3. Thèse d'État, 1934, notice du Sudoc [1].
  4. Pierre Bertaux, Mémoires interrompus, Hansgerd Schulte, Presses Sorbonne Nouvelle, 2000, p. 91, note 71.
  5. a b c d e f et g Marie-Claire Hoock-Demarle, « Royer Ayrault : La genèse du romantisme allemand, 1797-1804 (II) », in: Romantisme, 1978, n°20, « Le romantisme allemand », p. 121-123, sur le site de Persée consulté le 20 octobre 2020 [lire en ligne]

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Pierre Bertaux, Mémoires interrompus, Hansgerd Schulte, Presses Sorbonne Nouvelle, 2000.
  • Marie-Claire Hoock-Demarle, « Royer Ayrault : La genèse du romantisme allemand, 1797-1804 », in: Romantisme, 1978, n°20, « Le romantisme allemand », p. 121-123, sur le site de Persée consulté le [lire en ligne]

Articles connexes

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Liens externes

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