René-Louis Doyon
René-Louis Doyon, dit « le Mandarin », est un libraire, éditeur, revuiste et écrivain français, né le [1] à Blida (Algérie française) et mort à Paris (13e)[2] le .
Nom de naissance | René Louis Rodolphe Doyon |
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Naissance |
Blida, Algérie française |
Décès |
Paris |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | français |
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Genres |
Biographie
modifierEmployé chez Figuière en 1913, René-Louis Doyon ouvre en 1917 une librairie dans le quartier de la Madeleine à Paris qu'il transforme, l'année suivante, en une maison d'édition appelée La Connaissance. En 1920, il fonde une revue du même nom dont il assure seul la rédaction, la publication et la diffusion (26 numéros de 1920 à 1922), puis à partir de 1923, la publication prend le nom des Livrets du Mandarin. En dépit de la qualité de son travail, son entreprise décline à partir de 1933. Doyon entre alors chez Denoël qui rachète le fonds de sa maison en 1937.
On doit à René-Louis Doyon, grand érudit, des biographies d’Isabelle Eberhardt, de Joséphin Péladan et de Jehan Rictus dont il a été le premier lecteur du journal intime, ayant été chargé de faire l'inventaire des papiers laissés par cet auteur après sa mort. Doyon est aussi l'auteur d'une édition critique du Port-Royal de Sainte-Beuve, d'études sur Barbey d'Aurevilly, l'éditeur de la première nouvelle de Marcel Jouhandeau et des premiers textes d'André Malraux. On lui doit encore des essais, des romans, des contes, un recueil de poésie, un volume de souvenirs : Mémoire d’homme, souvenirs irréguliers d’un écrivain qui ne l’est pas moins (1er vol., La Connaissance, 1953), l'Éloge du maquereau (1949) et la publication en 1960 d'un volume d'œuvres inédites de Marc Stéphane. Aux côtés de René Rasmussen, il dirige la collection « Reflets »[3].
Trouvé inanimé dans la rue le 1er novembre 1966, dans un état pitoyable, René-Louis Doyon avait repris connaissance à l'hôpital de la Pitié. Ses amis, dont Jules Roy[4], intervinrent alors auprès de Pierre Moinot, directeur général des arts et lettres. Le ministre des affaires culturelles, « André Malraux, écrivit au vieil homme de lettres que désormais sa vie matérielle serait assurée »[5]. Ses obsèques, célébrées en l'église Saint-Paul, furent prises en charge par les arts et lettres.
Récipiendaire du prix des Bouquinistes en 1956, remis des mains d'André Malraux[6].
Jean Paulhan et André Gide comptèrent parmi ses fidèles.
Publications
modifierPoésie
modifier- Sur mon chemin : contes et poèmes en prose, éd. Téqui, 1910.
- Un passé mort, éd. Figuière, 1913.
Romans
modifier- La Mise au tombeau, frontispice d'Armand Rassenfosse, 1923.
- L’Horizon débridé, 1920.
- L’Enfant prodiguée, 1929.
- Géronte aux Assises, 1932.
- Ombres dans « la Cathédrale », 1935.
- Éloge du maquereau, 1949. Réédition présentée par Éric Dussert, Paris, Éditions Serge Safran, 2014.
Biographies
modifier- Barbey d’Aurevilly amoureux et dupe, 1934.
- Jehan Rictus devant lui-même, Laurent Tailhade, Léon Bloy, 1943.
- Mon Oncle s'en va-t-en gloire : Bibliographie de Claude Tillier, 1943.
- Au pays des sables, Isabelle Eberhardt, 1944.
- La Douloureuse Aventure de Péladan, 1946.
Souvenirs
modifier- Mémoire d’homme, souvenirs irréguliers d’un écrivain qui ne l’est pas moins, 1953 (prix des bouquinistes 1956.
Notes et références
modifier- « Acte de naissance no 257 de René-Louis-Rodolphe Doyon du registre des naissances de l'année 1885 de la commune de Blida en Algérie », sur archivesnationales.culture.gouv.fr (ANOM), (consulté le ) - Note. L'acte a été rédigé le 3 novembre 1885 à dix heures du matin et il est né à Blida aujourd'hui à deux heures et demie du matin.
- Son acte de décès (n° 3588) dans les registres de décès du 13e arrondissement de Paris pour l'année 1966.
- (BNF 40225207).
- Témoignage de Jules Roy, son ami et destinataire de ses archives : "Nous sommes allés boire du whisky au Palais-Royal. Le Monde avait publié en bas de la page 15, sous les grands articles consacrés au triomphe académique de Pierre-Henri Simon, la nouvelle de la mort de René-Louis Doyon avec les renseignements que j'avais téléphonés le matin même, et annonçait l'article que j'avais promis", Les Années cavalières. Journal 2, 1966-1985, Flammarion, 1998.
- Le Monde, 12 nov. 1966, voir.
- Y. Doré, « Mes amis les bouquinistes », Les Cahiers français, no 17, , p. 27-30 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :