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Raoul Gervais Lufbery

Raoul Gervais Lufbery, né le à Chamalières (Puy-de-Dôme, France) et mort le à Maron (Meurthe-et-Moselle, France), fut au sein de l'escadrille La Fayette un des as de la Première Guerre mondiale, comptant 17 victoires homologuées et une quinzaine d'autres probables.

Raoul Gervais Lufbery
Raoul Gervais Lufbery
Raoul Gervais Lufbery posant à côté de son avion (vers 1916/1918)

Naissance
Chamalières (Puy-de-Dôme)
Décès (à 33 ans)
Maron (Meurthe-et-Moselle)
Mort au combat
Origine Français et Américain
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis (1907-1909)
Drapeau de la France France (1914-1918)
Arme Aviation
Grade Commandant
Conflits Guerre américano-philippine
Première Guerre mondiale
Distinctions Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de Guerre
British Military Medal

Biographie

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Raoul Gervais Lufbery est né d'un père américain, Edward Lufbery, et d'une mère française, Anne Veyssière[1].

Dans sa petite enfance, son père travaillant aux États-Unis, il est élevé par sa grand-mère maternelle. Exerçant divers métiers dès 12 ans, il quitte la France en 1905 et voyage en Afrique du Nord, en Égypte, dans l'Empire ottoman ainsi qu'en Grèce, en Europe orientale et en Allemagne. Il renonce alors à sa nationalité française afin d'échapper au service militaire. Il embarque pour les États-Unis en 1907. À San Francisco, il s'engage au 20e régiment d’infanterie, unité déployée aux Iles Hawaï en 1908 puis aux Philippines en 1910. Libéré à la fin de son contrat en , il voyage en Asie et visite Hong-Kong, Ceylan, Madras, Calcutta, Singapour, Bombay et parvient en Indochine française en 1913.

Il rencontre en Indochine l'aviateur Marc Pourpe, qui vit de démonstrations aériennes sur Blériot. Devenu son mécanicien, il le suit dans ses exhibitions et ses liaisons aériennes entre diverses villes indochinoises. En 1914, il accompagne encore Marc Pourpe dans sa remontée du Nil jusqu'à Khartoum, événement qui donne à Pourpe une renommée internationale[2].

Fin août 1914, Lufbery s'engage dans la Légion étrangère, seule possibilité pour lui, citoyen américain, de rejoindre l'armée française. Versé dans l'aviation, Pourpe le fait transférer auprès de lui à l'escadrille MS 23. À la mort de Marc Pourpe le , Lufbery obtient de suivre une formation de pilotes à Chartres (future base aérienne 122 Chartres-Champhol).

Ayant appris à voler sur Farman et obtenu son brevet de pilote militaire, il est affecté dans une formation de bombardiers sur Voisin et complète sa formation sur Nieuport pour entrer dans l'aviation de chasse. À partir de mai 1916, il devait rejoindre l'escadrille La Fayette, tout juste créée et essentiellement composée de pilotes américains volontaires et de quelques Français. C'est au sein de cette escadrille, dont l'emblème est une tête de Sioux, qu'il combattit sur tous les fronts de la Somme à Verdun, participant à toutes les grandes batailles de l'armée française et abattant son premier avion le dans le ciel d'Étain, premier succès d'une longue liste qui fera de lui un as et le pilote le plus remarquable de cette formation.

Promu sous-lieutenant en , il obtient, cette année-là, la Military Cross du gouvernement britannique, étant le premier pilote américain à recevoir cet honneur. Les Français pour leur part lui avaient déjà décerné la Médaille militaire, la Croix de guerre 1914-1918 et la Légion d'honneur.

Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, l'escadrille La Fayette pouvait tout naturellement passer sous commandement américain. Ce fut chose faite le où elle devenait le 103e escadron de poursuite aérienne.

Raoul Lufbery, promu commandant (major en anglais), devient directeur technique d'un escadron chargé de l'instruction des jeunes pilotes, mais il ne peut s'empêcher de voler. Le , il trouve la mort sur la commune de Maron en Meurthe-et-Moselle sautant en plein ciel de son avion en flammes sans parachute[3].

Il est inhumé avec ses compagnons de l'escadrille La Fayette, au mémorial de l'Escadrille La Fayette à Marnes-la-Coquette en banlieue parisienne. Une rue de Chamalières porte son nom.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • P. Denis, « Un aviateur américain tombé en Lorraine - Le major Lufbery », Le Pays lorrain, no 4, 1966, p. 125-127
  • LE ROY Thierry Marc Pourpe - l'aviateur de l'Orient, Bretagne aviation éditions, 2021.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Archives départementales du Puy-de-Dôme, état civil de Chamalière pour l'année 1885, cote 6E 7541 et registre matricule, R 3426 Vol.3.
  2. LE ROY Thierry, Marc Pourpe l'aviateur de l'Orient, Bretagne aviation éditions,
  3. New England aviators 1914-1918