Portail:Ordre des Prêcheurs
Henri Lacordaire (1802-1861), religieux, restaurateur en France de l’Ordre des Prêcheurs (dominicains), prédicateur et journaliste, est considéré comme l’un des précurseurs du catholicisme moderne. Marqué par les idéaux révolutionnaires et le romantisme, il tenta de réconcilier la religion catholique et les aspirations libérales de son temps.
Favorable à la séparation de l’Église et de l’État, à la liberté d’enseignement et d’association, il créa en 1830 avec Lamennais le journal l’Avenir, à l’origine du catholicisme libéral. Il entreprit ensuite la restauration des dominicains en France, mobilisant l’opinion publique au nom de la liberté religieuse, avant de soutenir la révolution de 1848 et l’installation de la République, puis de s’opposer à la dictature de Napoléon III.
Basilique San Domenico de Bologne.
|
---|
Dominique de Guzmán, plus connu aujourd'hui sous le nom de saint Dominique, est chargé par son évêque, Diègue d'Osma, de continuer la prédication itinérante dont il était lui-même à l’origine. Il continue cette œuvre et se fait des disciples. Il s'établit avec eux le 25 avril 1215 dans la maison Seilhan à Toulouse, où il fonde l'ordre des Frères prêcheurs. Par la bulle Religiosam vitam de 1216, l'Ordre reçoit de Honorius III, son approbation ecclésiale définitive.
En quelques décennies, plusieurs centaines d'établissements nouveaux fleurissent à travers l'Europe.
Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d'efficacité pastorale des évêques, confie l'Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l'Ordre.
Dans son développement dans la chrétienté, l'ordre des Prêcheurs se structure en huit provinces : Espagne, Toulouse, France, Provence, Lombardie, Rome, Allemagne, Angleterre.
À partir de la fin du XIIIe siècle, dans le contexte de querelles théologiques et des discussions sur la pauvreté mendiante, naîtra une longue rivalité avec l'ordre franciscain.
Supprimés en France en 1790, par le décret du 13 février qui interdit les vœux monastiques et supprime les ordres religieux réguliers, les dominicains y sont restaurés en 1850 à la suite de l'action du père Henri Lacordaire. Certains couvents durent fermer après le décret du . Les dominicains furent expulsés en 1903 et leurs biens confisqués dans le cadre des dispositions d'exceptions prévues contre les congrégations dans la loi de 1901 sur les associations. Les dominicains revinrent en France dans les années 1920, à l'instar de nombreuses congrégations religieuses chassées au début du siècle.