Palais d'Orléans
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Le palais d'Orléans, dit ancien palais d'Orléans, est un bâtiment situé au 198 avenue du Maine dans le 14e arrondissement de Paris[1], en France. Cette propriété privée[1], fut le siège central de la Confédération générale du travail - Force ouvrière[1] de 1948 à 1996.
| Type | |
|---|---|
| Construction |
1875 |
| Propriétaire |
Propriété privée |
| Patrimonialité |  Inscrit MH () |
| Arrondissement | |
|---|---|
| Commune |
| Coordonnées |
|---|
  |
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Histoire
modifierLe site occupe l’emplacement d’un ancien marché aux moutons appelé « parquet aux moutons » sur le plan établi par Émile de La Bédollière, en 1860[2].
Construit entre la fin du XIXe siècle et le début XXe siècle[1], le bâtiment a une façade inspirée de la Renaissance italienne[1]. Le PLU indique la construction en 1875 par l’architecte Henri-Joseph Lacarnoy et le classe au titre de « bâtiment protégé »[3].
Initialement vaste établissement pour noces et banquets[4] agrémenté d'un jardin, ce lieu de fêtes et de loisirs dit Palais d'Orléans englobait également un cinéma[5] en 1910. Il abrita notamment le mémorable banquet en l'honneur de Guillaume Apollinaire organisé, le , par les amis et admirateurs du poète blessé à la guerre : Juan Gris, Picasso, Paul Dermée, Max Jacob, Pierre Reverdy et Blaise Cendrars et auquel participèrent parmi une centaine[6] d'autres écrivains et artistes de la jeune génération, Raoul Dufy, Paul Poiret et Jean Cocteau. Leurs signatures autographes figurent sur l'un des feuillets signés par les convives du banquet[7].
En 1929, Madeleine Daniélou, fondatrice de plusieurs établissements d'enseignement réservés aux jeunes filles, utilise le bâtiment pour créer le Collège Sainte-Marie du Maine, prévu pour 800 à 1000 élèves[8] qui existera jusqu'en 1939[9].
Dès 1948, la confédération syndicale créé en 1947 sous le nom de Confédération générale du travail - Force ouvrière (CGT-FO) et dont le secrétaire général est alors Léon Jouhaux, établit son siège dans l'ancien Palais d'Orléans de l'avenue du Maine. Celui-ci aura par conséquent une importance dans l'histoire du syndicalisme français[1] jusqu'en 1996, date du déménagement de FO dans son nouveau siège, construit au 141 de l'Avenue du Maine, à l'angle du passage Tenaille[10].
À partir de 1991, le bâtiment est partiellement inscrit (salle des fêtes et décor intérieur) au titre des Monuments historiques, mais cette inscription est cependant annulée par jugement du tribunal administratif de Paris du [1].
Il a été transformé en immeuble de logements en 1995[11], et est actuellement géré sous forme de copropriété.
Notes et références
modifier- Notice no PA00086640, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris Histoire de ses 20 arrondissements, Paris, Gustave Barba, Libraire-éditeur, , Hors-texte, pages 224-225.
- « Protections patrimoniales - 14earrondissement ».
- René-Léon Cottard: Vie et histoire du XIVe arrondissement, Hervas, Paris, 1988, p 139
- Rochegude: Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements. XIVe arrondissement, Librairie Hachette, Paris, 1910
- Hier, des poètes fêtaient un poète ... paru dans L'Œuvre du 1er janvier 1917
- Détail de la vente aux enchères d'un lot comportant un carnet avec couverture calligraphié par Apollinaire avec le menu du banquet donné en son honneur et huit pages remplies de signatures autographes sur le site de la Maison Brissonneau consulté le 30 mai 2014.
- Blandine Dominique Berger, Madeleine Daniélou, 1880-1956, CERF, 2002, p. 207
- Madeleine Daniélou sur le site de la Communauté apostolique Saint-François-Xavier
- FO construit son siège social, Les Echos n° 16843 du 23 février 1995, p. 18
- L'ancien Palais d'Orléans sur le site pps-archi.eu consulté le 30 mai 2014]
