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Otto Rasch

criminel de guerre nazi

Otto Rasch ( - ), était un SS-Brigadeführer, commandant de l’Einsatzgruppe C. Mis en accusation lors du procès des Einsatzgruppen, il meurt le avant sa condamnation.

Otto Rasch
Otto Rasch

Naissance
Friedrichsruh, province du Schleswig-Holstein
Décès (à 56 ans)
Origine Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Grade SS-Gruppenführer
Conflits Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions Commandant de l’Einsatzgruppe C.

Biographie

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Après de longues études universitaires, Otto Rasch obtient deux doctorats, l'un décerné par l'université de Marburg en 1912, l'autre par celle de Leipzig en 1922. Il devient avocat d'affaires.

Il participe à la Première Guerre mondiale au sein de la marine, qu'il quitte avec le grade de lieutenant.

Otto Rasch rejoint le NSDAP en 1931, puis la SS en 1933. Après la prise du pouvoir par les nazis, Rasch devient Bürgermeister (bourgmestre/maire) de Radeberg, puis Oberbürgermeister de Wittenberg. À ce poste, il détourne des impôts pour financer la construction de sa villa : le scandale divulgué met fin à sa carrière politique.

Il rejoint alors le SD. En 1938, il dirige la police d'état à Francfort-sur-le-Main ; début 1939, il est le chef du SD à Prague.

En 1939, il participe à la prétendue attaque de la station radio allemande de Gleiwitz[1], prétexte au déclenchement de l'invasion de la Pologne. En il est nommé inspecteur de la SIPO-SD à Königsberg. Il participe activement à l'élimination de l'intelligentsia polonaise. Dans ce but il ouvre en un camp provisoire à Soldau qui sert également de transit pour les déportations de Juifs vers le Gouvernement général[2].

Lors de l'invasion de l'Union soviétique, Otto Rasch est le commandant de l'Einsatzgruppe C. Alors SS-Brigadeführer Otto Rasch supervise les pogroms de Lviv, les plus meurtriers, à partir du 30 juin 1941[3]. Début Otto Rash informe Günther Herrmann chef du Sonderkommando 4b qu'un ordre du Führer ordonnait d'abattre tous les éléments hostiles au Reich et que les Juifs en faisaient évidemment partie[4]. En 7 000 Juifs sont fusillés en guise de représailles pour les exécutions de nationalistes ukrainiens par le NKVD en Galicie[5]. Fin Otto Rash à Vinnytsia fait savoir à Günther Hermann qu'Adolf Hitler a ordonné la liquidation de toute la population juive[6]. Vers le 11 aout 1941 à Jitomir Otto Rasch informe ses officiers qu'il faut désormais, sur ordre d'Heinrich Himmler transmis à Friedrich Jeckeln, tuer tous les Juifs, femmes et enfants compris[7]. Le Sonderkommando 4a placé sous son autorité commet le massacre de Babi Yar, en Ukraine, les 29 et qui fait 33 770 morts. Fin à sa demande il est relevé de son poste de commandement. En , son Einsatzgruppe C avait commis au moins 50 000 meurtres. Il est remplacé par le SS-Gruppenführer Max Thomas.

De janvier 1942 à 1945, Otto Rasch devient directeur de la Kontinentale Öl AG[8].

Accusé lors du procès des Einsatzgruppen, Rasch est atteint de la maladie de Parkinson. Il en meurt le .

Notes et références

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  1. Christian Ingrao, Croire et détruire : les intellectuels dans la machine de guerre SS, Paris, Le Grand livre du mois, , 521 p. (ISBN 978-2-286-06980-3, OCLC 763012344, BNF 42297752), p. 249
  2. Christopher Browning et Jürgen Matthäus (trad. Jacqueline Carnaud et Bernard Frumer), Les origines de la Solution finale : l'évolution de la politique antijuive des nazis, septembre 1939-mars 1942 [« The origins of the Final Solution : the evolution of Nazi Jewish policy »], Paris, Les Belles Lettres, coll. « Points / Histoire » (no 416), , 1023 p. (ISBN 978-2-251-38086-5 et 978-2-757-80970-9, OCLC 437049787), p. 84
  3. Tadeusz Piotrowski, Poland's Holocaust: Ethnic Strife, Collaboration with Occupying Forces and Genocide in the Second Republic, 1918–1947, McFarland, , 207–211 p. (ISBN 0786403713, lire en ligne)
  4. Ralf Ogorreck (trad. Olivier Mannoni), Les Einsatzgruppen : les groupes d'intervention et la genèse de la Solution finale, Berlin, Metropol, , 320 p. (ISBN 978-2-286-03062-9, OCLC 916649130, BNF 41072273), p. 152
  5. Christian Ingrao 2010, p. 264
  6. Ralf Ogorreck 2007, p. 210
  7. Browning 2007, p. 663
  8. Thierry Féral, Le ""nazisme"" en dates novembre 1918-novembre 1945, Paris, L'Harmattan, coll. « Allemagne d'hier et d'aujourd'hui », , 508 p. (ISBN 978-2-296-11460-9, OCLC 690687064, lire en ligne), p. 372