Nicolas Rouppe
Nicolas Jean Rouppe, né et baptisé le à Rotterdam et mort le à Bruxelles, est un homme politique belge d'origine néerlandaise et de tendance libérale. Il est le premier bourgmestre de Bruxelles de la Belgique indépendante.
Bourgmestre de Bruxelles | |
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Bourgmestre de Bruxelles | |
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Député de la Chambre des représentants de Belgique |
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Nom de naissance |
Nicolaus Joannes Rouppe |
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Biographie
modifierNicolas Jean Rouppe, né à Rotterdam le , est le second des douze enfants de Louis Rouppe (1728-1815), docteur en médecine à Rotterdam et d'Angelina Kocks (1744-1820), mariés à Rotterdam le . Il est licencié en arts de l'académie de Douai le [1].
Sous-diacre de l'ordre des Carmes, il abandonne la religion au lendemain de la bataille de Jemappes (1794). Cette année-là, il fait scandale en brisant le crucifix qui se trouvait depuis des siècles dans l'entrée de l'hôtel de ville de Louvain. Le , commissaire du département de la Dyle, il célèbre l'anniversaire de l'exécution de Louis XVI. Il exerce brièvement les fonctions de maire de Bruxelles de 1800 à 1802. Le , il reçoit un ordre d'exil l'éloignant de trente lieues de Bruxelles et de Paris[2].
Le , il accueille Napoléon Bonaparte au château de Laeken. De 1830 à 1838, il exerce le mandat de bourgmestre de Bruxelles. Il est également élu membre du Congrès national, puis député.
En tant que bourgmestre, le , il accueille Léopold Ier dans le même château de Laeken. En 1834, alors que des émeutes éclatent dans Bruxelles à la suite de la publication de la liste des donateurs pour le rachat des biens belges de Guillaume Ier des Pays-Bas, sa police est incapable de rétablir l'ordre et il doit faire appel à l'aide du gouvernement. Il participe vers la même époque à la création de l'Université libre de Bruxelles. Il fut également membre du conseil supérieur de l'École centrale du commerce et de l'industrie[3].
Nicolas Rouppe est mort célibataire à Bruxelles, en son domicile à la rue du Pont Neuf, le [N 1]. Il est inhumé au cimetière de Laeken.
Parcours maçonnique
modifierEn mai 1796, il devient membre de la loge maçonnique les Vrais Amis de l'Union.
Le , Nicolas Jean Rouppe se joint aux onze officiers ou fonctionnaires français attachés à des établissements militaires, et quatre bourgeois de la ville afin d'installer la « loge militaire des amis philanthropes permanente à l'Orient de Bruxelles » pour continuer les travaux que l'atelier ambulant « laissait en souffrance par son départ ».
Hommage
modifierLa place Rouppe à Bruxelles est baptisée en son honneur.
Honneurs
modifier- Officier de l'Ordre de Léopold
- Croix de fer (Belgique)
Notes et références
modifierNotes
modifier- Son acte de décès (numéro 3105 de l'année 1838 à Bruxelles) précise que le défunt est mort le 3 août 1838, à deux heures du matin, à la rue du Pont Neuf, âgé de 70 ans 3 mois et 17 jours. Il est désigné comme « Monsieur Nicolas Jean Rouppe, chevalier de l'ordre de Léopold, décoré de la Croix de Fer », fils de Monsieur Louis Rouppe et de Dame Angelina Kocks, décédés.
Références
modifier- (nl) « Joannes Nicolaas Rouppe », sur Vlamse Stam, (consulté le ).
- Paul baron Verhaegen, La Belgique sous la domination française, 1792-1814 : L'Empire, vol. 4, Bruxelles, Goemaere, , 699 p., p. 42.
- Almanach Royal et du Commerce de Belgique pour l’an M DCCC XXX VIII, présenté à Sa Majesté, Bruxelles, Imprimerie Balleroy, 1838 : « ECOLE CENTRALE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE, Rue Royale Neuve, 53. Conseil supérieur, MM.Le baron de Stassart, président du sénat et gouverneur du Brabant. Engler, sénateur. Desmaisières, représentant. Le comte Ferd. Meeus, représentant, directeur de la société générale pour favoriser l'industrie et de la société de commerce. Coghen, représentant et directeur de la société Nationale. Zoude, représentant. Rouppe, Bourgmestre de Bruxelles. Wyns, membre du conseil provincial du Brabant. Dindal, membre du conseil provincial du Brabant. Van Dievoet, avocat à Bruxelles ».