Luce Pietri
Luce Pietri, née Gascoin[1] le à Marseille et morte le à Paris[2],[3], est une historienne et universitaire française spécialiste de l'Antiquité tardive.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Luce Jacqueline Jeanne Gascoin |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
Distinction |
---|
Biographie
modifierFille de proviseur, elle est scolarisée au gré des affectations de son père et fréquente notamment le collège Janson-de-Sailly, alors réservé aux garçons. Cette scolarité hors du commun la pousse à s'imposer dans un milieu masculin afin d'y être légitime[3]. Elle intègre l'hypokhâgne puis la khâgne du lycée Thiers à Marseille, où elle rencontre Charles Pietri, qu'elle épouse en 1955[3],[1].
Ayant suivi les cours et les séminaires d'Henri-Irénée Marrou, elle a entrepris sous sa direction, puis poursuivi des recherches dans les domaines qu'il a illustrés par son enseignement et ses ouvrages : l'histoire de l'Église et l'étude des sources anciennes qui la font connaître, l'épigraphie chrétienne et enfin la prosopographie chrétienne dont il a été l'initiateur[4].
Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles (promotion 1952)[5] et membre de plusieurs sociétés savantes, elle soutient son mémoire de maîtrise à la Sorbonne, La théologie de l'histoire de Paul Orose, en 1955[3],[6]. Assistante à l'université de Lille en 1965, elle devient maître assistant à la Sorbonne en 1973. Sa thèse sur La Ville de Tours du IVe au VIe siècle : naissance d'une cité chrétienne, soutenue à la Sorbonne en 1980, est couronnée par l'Académie des inscriptions et belles-lettres[3],[6].
Le Monde souligne que « la carrière comme l'œuvre de Luce Pietri se sont développées à l'ombre de celle de son mari », mais relève qu'elle est une « professeure exigeante » et une directrice de recherche efficace[3]. Détachée au CNRS en 1989, elle est nommée directrice de recherche en 1991 avant de devenir professeure d'histoire du christianisme à l'université Paris IV-Sorbonne de 1992 à 2000[3]. Elle y est professeure émérite depuis 2000[7],[6].
Publications
modifierElle est également l'auteure de plusieurs travaux fondamentaux pour la connaissance historique du christianisme antique, dont :
- La topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines à la fin du VIIe siècle, Paris, Publications du Centre de Recherches sur l'Antiquité tardive et le Haut Moyen-âge, 1975.
- La ville de Tours du IVe au VIe siècle. Naissance d'une cité chrétienne, Rome, Publications de l'École Française de Rome, 1983[8].
- Le monde et son histoire, 2 vols [sous la dir. de], Paris, Robert Laffont, 1984-1985.
- Histoire du christianisme des origines à nos jours, 14 vols [sous la dir. de], Paris, Desclée, 1991-2001.
- Prosopographie chrétienne du Bas-Empire : Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604) [sous la dir. de], Rome, Publications de l'École Française de Rome, 2000.
- Prosopographie chrétienne du Bas-Empire : La Gaule chrétienne (314-614) [sous la dir. de], Paris, ACHCByz, 2013.
- Grégoire de Tours. La Gloire des martyrs [texte établi, traduit et commenté], Paris, Les Belles Lettres, 2016.
- Grégoire de Tours. La Vie des Pères [texte établi, traduit et commenté], Paris, Les Belles Lettres, 2016.
Distinctions
modifierRéférences
modifier- Claude Lepelley, « Charles Pietri (1932-1991) », Revue des Études Augustiniennes,, vol. 37, , p. 193-195 (lire en ligne)
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Philippe-Jean Catinchi, « La mort de Luce Pietri, historienne du christianisme de l’Antiquité tardive », Le Monde, no 24625, , p. 28 (lire en ligne).
- « Luce Pietri », sur babelio.com.
- « Luce Pietri », sur archicubes.ens.fr.
- Claire Sotinel, « Décès de Luce Pietri », sur L'Histoire, (consulté le ).
- « Luce Pietri », sur lesbelleslettres.com.
- Marc Reydellet, « Luce Pietri. La ville de Tours du IVe au VIe siècle. Naissance d'une cité chrétienne », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 143, no 1, , p. 177-180 (lire en ligne)
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :