Liste des archevêques de Narbonne
Cet article présente la liste des évêques métropolitains, puis archevêques du diocèse de Narbonne, primats de la Gaule narbonnaise.
Évêques métropolitains
modifierIIIe siècle
modifier- v. 251 : Saint Paul de Narbonne, évêque métropolitain.
- IIIe siècle : Étienne, évêque métropolitain[1].
IVe siècle
modifier- 359 : Gavidius[2].
Ve siècle
modifier- 417 - 422 : Hilaire.
- 427 - 461 : Rusticus - saint Rustique. Vers 441-445, il aurait fait reconstruire la cathédrale de la ville, détruite par un incendie. Comme Hilaire l'évêque d'Arles, il est rappelé à l'ordre par le pape Léon à propos des élections épiscopales.
- 462 : Hermès.
VIe siècle
modifier- 506 : Caprarius.
- 572-576 : Aquilinus (ou Aquilin). Le 7 avril 572, à Narbonne, il reçoit du roi Léovigild une concession d’immunité pour ses propriétés situées en Tarraconaise. En 576, il fait don de deux domaines au monastère San Martín de Asán[3].
- v. 588 : Athaloc, archevêque arien.
- av. 589 - ap. 597 : Migetius ou Mégace.
VIIe siècle
modifier- 610 : Sergius.
- 633 - 638 : Selva.
- v. 672 : Argebaud.
- 683 - 688 : Sunifred.
VIIIe siècle
modifier- v. 768 : Arribert[1].
- av. 769 - ~798 : Daniel.
Archevêques
modifierIXe siècle
modifier- v. 790 - 822 ou ~799- ~825 : Nimfridius (et non, comme on le lit souvent, Nebridius) :
- premier métropolitain pour lequel le titre d'archevêque est attesté[4].
- abbé de Lagrasse
- seconde l'archevêque d'Arles Jean II lors du concile arlésien de 813.
- v. 827 - ~840 : Barthélemy.
- v. 842 - ~850 : Berarius.
- v. 855 - 872 : Frédold, ou Frédald, ou Frédule. En 865 l'abbé Egika de l'abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois, fait citer un prêtre devant lui. Il est poursuivi en justice le devant le château de Minerve pour le paiement d'une dette qu'il a contractée l'année précédente envers l'abbé Egika de l'abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois[5].
- v. 873 - 885 : Sigebode.
- 885 - 893 : Théodard de Narbonne ou Audard (saint).
Xe siècle
modifier- 893 - 912 : Arnuste. Il meurt assassiné en Catalogne.
- 911 : Gérard, nommé en 911 par l'évêque d'Uzès, Amélius II[6].
- 914 - 924 : Agio
- 926 - 977 : Aymeri († 977, avant le ).
- 977 - 1017/1019 : Ermengaud de Narbonne († ~1019) :
- fils de Matfred, vicomte de Narbonne et de son épouse Adélaïde.
XIe siècle
modifier- 1019 - 1079 : Guifred de Cerdagne[7] († 1079), installé le .
- Fils de Guifred II, comte de Cerdagne.
- déposé par les conciles de Rome (1078 et 1079) pour simonie, mais se maintient en place.
- 1079 - 1085 : Pierre Bérenger de Narbonne († ap. ), archevêque élu :
- fils de Bérenger (it), vicomte de Narbonne et de sa seconde épouse, Garsinde de Bésalu ;
- moine de Conques, puis évêque de Rodez (avant 1053-1079) ;
- ambitionne de succéder à Guifred, déposé en 1078 et 1079 ; est à son tour déposé par les légats pontificaux (1079) et excommunié (1080) ; se retire vers 1081 à Saint-Antonin, puis à Moissac.
- ~1086 - 1097 : Dalmas (Dalmace) († ), candidat pontifical (1079) :
- abbé de Lagrasse ;
- candidat du pape en 1079, contre Pierre de Narbonne.
Archevêques primats des Narbonnaises
modifierXIe siècle
modifier- 1097 - 1106 : Bertrand de Montredon († après le 29 avril et avant le ) :
- auparavant évêque de Nîmes ;
- déposé par le pape vers 1106.
XIIe siècle
modifierPortrait | Épiscopat | Titulaire | Notes |
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1106 à 1121 | Richard de Millau † |
abbé de Saint-Victor de Marseille, cardinal et légat du pape | |
1121 à 1149 | Arnaud de Lévézou † |
Auparavant évêque de Béziers (1096-1121); légat pontifical (1129-1142) | |
1149/1150 à 1155/1156 | Pierre II de Situlvero, alias d'Anduze † fin 1155 ou début 1156 |
installé fin 1149 ou début 1150; traditionnellement considéré comme issu de la famille des seigneurs d'Anduze ; moine, puis abbé de Saint-Gilles (Gard). | |
1156 à 1162 | Bérenger de Narbonne † |
installé le ; fils d'Aimery Ier, vicomte de Narbonne et de Mahaut de Pouille; frère utérin de Raymond Bérenger III, comte de Barcelone; oncle d'Ermengarde, vicomtesse de Narbonne; auparavant abbé de Lagrasse depuis au moins le | |
1162 à 1181 | Pons d'Arsac † |
Auparavant archidiacre de Narbonne; installé en mai 1162. | |
1182 à 1191 | Bernard Gaucelin (pl) † |
Probablement de la famille des seigneurs de Lunel (Hérault); auparavant évêque de Béziers (1167-1182); installé archevêque après le . |
Portrait | Armoiries | Épiscopat | Titulaire | Notes |
---|---|---|---|---|
1191 à 1212 | Bérenger de Barcelone | archevêque (avril/ juin 1191 - 1212), Fils naturel de Raymond Bérenger IV, comte de Barcelone; frère consanguin du roi Alphonse II d'Aragon et oncle du roi Pierre II d'Aragon Abbé de Mont-Aragon, évêque de Lérida Déposé avant mars 1212 sur ordre du pape Innocent III | ||
1212 à 1225 | Arnaud Amaury | Auparavant abbé de Poblet, de Grandselve, puis de Cîteaux (1200-1212); légat pontifical au cours de la Croisade contre les Albigeois | ||
1226 à 1245 | Pierre Amiel | |||
1245 à 1257 | Guillaume de la Broue | |||
1257 à 1259 | Jacques | |||
1259 à 1261 | Guy Foucois | ou Foulques (Saint-Gilles (Gard), ? - Viterbe, ), 1259-1261, cardinal en 1261 puis pape sous le nom de Clément IV (1265-1268). | ||
1262 à 1272 | Maurin | |||
1272 à 1286 | Pierre de Montbrun | |||
1287 à 1311 | Gilles Aycelin de Montaigu |
L'église des bénéfices (XIVe – XVIe siècles)
modifierPortrait | Armoiries | Épiscopat | Titulaire | Notes |
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1311 à 1341 | Bernard de Farges | ou de Fargis. Ancien évêque d'Agen, ancien archevêque de Rouen. Neveu du pape Clément V, frère du cardinal Raymond-Guilhem de Fargues. | ||
1341 à 1347 | Gasbert de Valle | (ou de La Val) (1297 - ). Camérier des papes Jean XXII, Benoît XII et Clément VI, ancien évêque de Marseille et archevêque d'Arles. | ||
1347 à 1375 | Pierre de La Jugie | Neveu du pape Clément VI, ancien archevêque de Saragosse, futur archevêque de Rouen et cardinal. | ||
1375 à 1391 | Jean Roger de Beaufort | Ancien évêque de Carpentras, futur archevêque d'Auch | ||
1391 à 1432 | François de Conziè | Oncle du cardinal et archevêque d'Arles, Louis Aleman |
Portrait | Armoiries | Épiscopat | Titulaire | Notes |
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1433-1436 | François Condolmer | Appelé aussi : Coldumier. Cardinal. | ||
1436 à 1451 | Jean d'Harcourt | |||
1451 à 1460 | Louis d'Harcourt | |||
1460 à 1472 | Antoine Du Bec Crespin | |||
1473 à 1482 | Renaud de Bourbon | |||
1482 à 1484 | Georges d'Amboise | dit le cardinal d'Amboise. Cardinal en 1498. Futur archevêque de Rouen. | ||
1484 à 1492 | François Hallé | (? - Paris, 1492) | ||
1492 à 1494 | Georges d'Amboise | Une nouvelle fois | ||
1494 à 1502 | Pierre d'Abzac de la Douze |
Portrait | Armoiries | Épiscopat | Titulaire | Notes |
---|---|---|---|---|
1502 à 1507 | François Guillaume de Castelnau de Clermont-Lodève | (1480-1540), dit le cardinal de Clermont-Lodève. Cardinal en 1503. | ||
1507 à 1514 | Guillaume Briçonnet | (1445 - Narbonne, 1514) Cardinal en 1495. | ||
1515 à 1523 | Jules de Médicis | Cardinal en 1513 puis pape sous le nom de Clément VII (1523-1534). | ||
1524 à 1550 | Jean de Lorraine | Cardinal en 1518, évêque de Luçon en 1523, puis évêque de Reims en 1533. | ||
1550 à 1551 | Hippolyte d'Este | dit le cardinal de Ferrare Cardinal en 1538. | ||
1551 | François de Tournon | Cardinal en 1530[8]. | ||
1551 à 1563 | François Pisani | (Venise ?, 1474 - Rome, 1570) Cardinal en 1517. | ||
1563 à 1572 | Hippolyte d'Este | Une nouvelle fois. |
Contre-Réforme (XVIe – XVIIe siècles)
modifierPortrait | Armoiries[9] | Épiscopat | Titulaire | Notes |
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1572 à 1575 | Simon Vigor | |||
1582 à 1600 | François de Joyeuse | Carcassonne, 1562 - Avignon, 1615, Cardinal en 1584. | ||
1600 à 1628 | Louis de Vervins | |||
1628 à 1659 | Claude de Rebé | Amplepuis, 1587 - Narbonne, 1659 | ||
1659 à 1673 | François Fouquet | Paris, 1611 - Alençon, 1673 | ||
1673 à 1703 | Pierre de Bonzi | Florence, 1631 - Montpellier, 1703. Cardinal en 1672. |
Fin de l'Ancien Régime (XVIIIe siècle)
modifierPortrait | Armoiries | Épiscopat | Titulaire | Notes |
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1703 à 1719 | Charles Le Goux de La Berchère | Vif, 1647 - Narbonne, 1719 | ||
1719 à 1739 | René François de Beauvau du Rivau | Château du Rivau, 1664 - Narbonne, 1739 | ||
1739 à 1751 | Jean-Louis Des Balbes de Berton de Crillon | 1684 - Avignon, 1751 | ||
1752 à 1763 | Charles Antoine de La Roche-Aymon | Mainsat, 1697 -Cardinal en 1771, meurt à Paris, 1777 | ||
1762 à 1801 | Arthur Richard Dillon | est né le à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, il est nommé évêque d'Évreux le , puis archevêque de Toulouse le , il est nommé archevêque de Narbonne le et meurt dans sa charge le à Londres, il est le dernier archevêque de Narbonne. |
- Guillaume Besaucèle, seulement évêque constitutionnel du diocèse de l'Aude ; ne siège que quelques mois à Narbonne, puis définitivement à Carcassonne[10].
A partir de 1801
modifierÀ la suite du Concordat de 1801, le siège archiépiscopal est supprimé et le territoire de l'archidiocèse est partagé entre le diocèse de Carcassonne, qui couvre alors les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, et le diocèse de Montpellier, qui couvre alors les départements de l'Hérault et du Tarn.
Par la bulle Paternae caritatis du 6 octobre 1822, l'archevêque de Toulouse est autorisé à relever le titre d'archevêque de Narbonne.
Le 14 juin 2006, le titre du siège supprimé de Narbonne est transféré au diocèse de Carcassonne qui prend son nom actuel de diocèse de Carcassonne et Narbonne. Désormais ce sont les évêques de Carcassonne et Narbonne qui sont titulaires de Narbonne.
Notes et références
modifier- Absent de la liste de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981.
- Absent de la liste de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981. Les auteurs de l'Histoire générale de Languedoc l'incluent dans leur liste, mais précisent : Gavidius souscrivit au concile de Rimini (an 359), mais son nom n'est suivi d'aucune indication du siège auquel il appartenait. De ce que Sulpice Sévère, qui résidait à Primulac, l'appelle episcopus noster, on a conclu que ce siège était celui de Narbonne.
- Absent de la liste de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981. Les auteurs de l'Histoire générale de Languedoc l'incluent dans leur liste, mais précisent : Aquilin est regardé comme métropolitain de Narbonne vers le milieu du VIe siècle, quoiqu'on ne trouve nulle part le nom de cet évêque, si ce n'est dans la vie de S. Victorien, abbé en Espagne, publiée par les Bollandistes, où il est désigné comme un disciple de ce saint qui mourut en 560. Mais la découverte de deux chartes wisigothiques datées de 572 et 576 prouve son existence. Voir Céline Martin, « Léovigild à Narbonne », Le Moyen Age, vol. CXXV, nos 3-4, , p. 529-541 (ISSN 0027-2841 et 1782-1436, DOI 10.3917/rma.253.0529)
- Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981, p. 109 ; Jacques Crémadeills (s.d.), L'Aude de la Préhistoire à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 430 p. (ISBN 2-903504-24-5), p. 164.
- Dom Devic et Dom Vaissete, Histoire Générale du Languedoc, t. IV, Toulouse, 1872, p. 465, note : LXXXIX.
- Absent de la liste de l'Histoire générale de Languedoc ainsi que de celle de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981. Les auteurs de l'Histoire générale de Languedoc précisent : [Agio] eut à lutter contre Gérard, nommé indûment par Rostaing, archevêque d'Arles, & Amélius, évêque d'Uzès, l'un et l'autre sujets de Louis l'Aveugle, roi de Provence ; mais [Agio] obtint le pallium et finit par se faire reconnaître le seul et véritable évêque.
- Élisabeth Magnou-Nortier, « Deux prélats contestés: Barthelémi et Guifred, archevêque de Narbonne », Bulletin de la Commission archéologique de Narbonne, vol. 40, 1978-1979, p. 135-154.
- Uniquement signalé dans la liste de Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, 1981. Les auteurs de l'Histoire générale de Languedoc précisent : En 1550, le 27 juin, [Hippolyte d'Este] succéda à Jean de Lorraine dans l'archevêché de Narbonne et s'en démit peu de temps après an faveur de François, cardinal de Tournon, qui le céda à son tour, avant que d'en prendre possession, [à François IV Pisani]. Celui-ci fut nommé par Jules II avec la réserve du tiers net des revenus en faveur du cardinal de Tournon et de la présentation aux bénéfices. (...) Le cardinal de Tournon, archevêque de Lyon, chargea Zerbinatis de conférer en son nom les bénéfices de la métropole de Narbonne.
- Il semble que les archevêques de Narbonne n'aient adopté la couronne ducale qu'à partir de Pierre de Bonzi, peut-être à la suite de la publication du livre de Guillaume Besse, Histoire des Ducs, Marquis et Comtes de Narbonne, autrement appelés Prince des Gots, Ducs de Septimanie et Marquis de Gothie en 1660 où l'auteur, dans sa dédicace à François Fouquet, lui donne le titre de duc de Narbonne (Histoire générale de Languedoc, IV, p.259). Une couronne comtale apparaît sur les armes de Claude de Rebé sculptées en dessus de porte dans la salle des audiences du palais des archevêques à Narbonne (voir photographie dans André Mècle, Narbonne, palais des archevêques et cathédrale, Moisenay, Gaud, coll. « Monuments et Histoires », , 63 p. (ISBN 2-84080-067-5), p.54) ainsi que sur celles de François Fouquet sur une gravure de Grégoire Huret ; mais François Fouquet fut envoyé en exil dès 1661, peu après la publication de l'Histoire des Ducs ... de Narbonne. Voir le dessin des blasons des archevêques dans Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. XVI (Histoire graphique), Toulouse, Privat, 1899 (réimp. 2006) (ISBN 978-2-84575-178-1 et 2-84575-178-8).
- Paul Pisani (1907). Répertoire biographique de l'épiscopat constitutionnel (1791-1802). Paris: A. Picard et fils. pp. 371–374.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Guillaume Besse, Histoire des Ducs, Marquis et Comtes de Narbonne, autrement appelés Prince des Gots, Ducs de Septimanie et Marquis de Gothie, A. de Sommaville, Paris, 1660.
- Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. IV, Toulouse, Privat, 1876 (réimp. 2003) (ISBN 978-2-84575-165-1 et 2-84575-165-6)
- Jacques Michaud et André Cabanis, Histoire de Narbonne, Toulouse, Privat, coll. « Pays et villes de France », (ISBN 2-7089-8339-3)
- La Grande Encyclopédie, tome XXIV, p. 806-807.
- Annuaire Historique - 1847 (année 1848), p. 108-112.
- Trésor de chronologie, p. 1453-1454.
- A. Sabarthès, « L'organisation de l'Église constitutionnelle de l'Aude », dans Bulletin de littérature ecclésiastique, 1961, tome 62, no 4 p. 245-274 (lire en ligne)