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Jean Bouret

critique d'art et écrivain

Jean Bouret est un écrivain, critique d'art et résistant français né le à Paris, et mort dans la même ville le [1].

Jean Bouret
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Georges Lucien BouretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
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Autres informations
Parti politique
Membre de
Armes
Conflits
Distinction
Œuvres principales
  • 1947 : Suzanne Valadon
  • 1950 : Pablo Picasso : Dessins
  • 1963 : Toulouse-Lautrec
  • 1967 : Bonnard : Séductions
  • 1972 : L’École de Barbizon et le paysage français au XIXe siècle
  • 1995 : Sept jours avec la peinture

Il est surtout connu pour avoir organisé le Manifeste de l'homme témoin et défendu un retour à la figuration en peinture[2].

Biographie

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Jean Bouret naît dans le 14e arrondissement de Paris. Après des études à l'École normale d'instituteurs d'Évreux, à la faculté des lettres de Paris et à l'École pratique des hautes études, section ethnologie, il se marie en 1935 à Bagneux, et devient professeur au collège de Gisors où il enseigne de 1936 à 1940. Entré au Parti communiste à une date inconnue, engagé dans les Brigades internationales, il revient d'Espagne gravement blessé[3]. En 1941, il est attaché à l'Institut d'ethnologie et participe aux actions de l'un des premiers réseaux de Résistance, le Groupe du musée de l'Homme[3].

En 1946 et 1947, il dirige la revue Regards, organe du Parti communiste. Il quitte le Parti en 1948[3] et, en 1949, il est reçu membre de l'Association internationale des critiques d'art, émanation de l'Unesco. L'année suivante, il devient rédacteur à Arts et, en 1952, à Marco Polo, revue du Club français du livre. Il exerce ce dernier emploi jusqu'en 1957 et le précédent jusqu'en 1960. Il tient parallèlement la chronique des arts, de 1952 à 1956 à Franc-Tireur, ex-organe des MUR, et à partir de 1958 aux Lettres françaises jusqu'en 1972 et aux Nouvelles littéraires jusqu'à sa mort.

Il est également chargé du commissariat des biennales de Venise et de Lubiana et il organise plusieurs expositions d'art contemporain.

Jean Bouret est mort à Paris, à l'hôpital Laennec, le .

L'œuvre

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Après la guerre, Bouret se signale comme un des principaux acteurs de la polémique lancée par le premier Manifeste de l'homme témoin. Avec Bernard Lorjou, il est l'organisateur d'une exposition qui, le , réunit galerie du Bac, aux côtés de Lorjou et de sa compagne Yvonne Mottet, les peintres de la Ruche : Michel de Gallard, Paul Rebeyrolle et Michel Thompson. À cette occasion, Bouret, en prônant un retour à la figuration, incite les peintres à rompre avec les tendances de l'art contemporain. Un groupe de « l'homme témoin » se constitue alors, fondateur du mouvement connu par la suite sous le nom de « jeune peinture ».

Jean Bouret a défendu les peintres de l'École de Paris. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages sur la peinture, parmi lesquels des livres consacrés à Picasso, Toulouse-Lautrec, Degas, Bonnard ou le douanier Rousseau. Il a collaboré avec Léopold Senghor, Lars Bo et de nombreux artistes (Raymond Moisset, par exemple). En 1964, Jean Bouret a publié un nouveau manifeste, intitulé Les pieds dans le plat !, en préface à la partie du catalogue du Salon Comparaisons consacrée à Maurice Boitel et au groupe d'artistes figuratifs invités par ce peintre[4].

Publications

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Ouvrages

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  • 1944 : Desnoyer : Dessins, Paris, Galerie Guiot 4 rue Volney, le 25 octobre 1944, .
  • 1947 : Suzanne Valadon, Paris, O. Pétridès, (avec le fac-similé du manuscrit d'un poème de Maurice Utrillo dédié à sa mère).
  • 1950 : Pablo Picasso : Dessins, Paris, éditions des deux Mondes, coll. « Dessins des grands maîtres » (no 2), , 96 p. (OCLC 494462462).
  • 1950 : Schwarz-Abrys : Peintures récentes : chevaux, Ménilmontant, rêves morbides, Paris, galerie Allard, .
  • 1950 : Emmanuel Bellini, Paris, Orféa, .
  • 1953 : Fra Angelico, Paris, Amiot-Dumont, coll. « Bibliothèque des merveilles », (OCLC 490137883).
  • 1953 : Giotto : Église supérieure d'Assise : Fresques, Paris, Amiot-Dumont, coll. « Bibliothèque des merveilles », , 34 p. (OCLC 422137647).
  • 1957 : L'Art abstrait : Ses origines, ses luttes, sa présence, Paris, Club français du livre, , 108 p. (OCLC 3254996).
  • 1959 : L'Homme à la recherche de lui-même, Diagrammes, no 30, .
  • 1961 : Henri Rousseau, Neuchâtel, Ides et Calendes, , 267 p. (OCLC 801978302).
  • 1963 : Michelson : Le Peintre entre le réel et le rêve, Paris, Aimery Somogy, , 110 p. (OCLC 459597178, BNF 32930698).
  • 1963 : Toulouse-Lautrec, Paris, Aimery Somogy, coll. « Les Plus Grands » (no 6), , 271 p. (OCLC 442799208).
  • 1965 : Degas, Paris, Aimery Somogy, coll. « Les Plus Grands » (no 8), , 272 p. (OCLC 604833107).
  • 1965 : José Palmeiro, co-écrit avec Manuel Mujica Láinez et Gérald Schurr, Éditions Soleil, Paris, 1965.
  • 1967 : Bonnard : Séductions, Paris, Bibliothèque des arts, coll. « Rythmes et couleurs / 2 » (no 1), , 64 p. (OCLC 25589562).
  • 1970 : Pulga, Paris, Le Musée de poche, , 99 p. (OCLC 416345640, BNF 35199105).
  • 1972 : L’École de Barbizon et le Paysage français au XIXe siècle, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 272 p. (OCLC 635710914), iconographie et appendices par Joan Rosselet.
  • 1976 : Bardone, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 192 p. (OCLC 419625755).
  • 1976 : Genis, Neuchâtel et Paris, Ides et Calendes et La Bibliothèque des arts, , 190 p. (OCLC 468957293, BNF 37685756).
  • 1977 : André Minaux - Peintures, Monaco, éditions André Sauret, .

Sous le pseudonyme de Bifrons :

  • 1965 : 200 recettes secrètes de la cuisine française, Stock, (OCLC 459552944).

Articles de presse

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Catalogue de la librairie-galerie Frédéric Dorbes (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2012).
  3. a b et c Le Maitron, 2008.
  4. Jean Bouret, « Les Pieds dans le plat ! », in Dix ans d'art actuel, [catalogue du 10e salon Comparaisons, musée d'art moderne de la ville de Paris], 29 février 1964 , p. 15.

Annexes

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Bibliographie

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  • Pierre Basset et Florence Condamine, Les Insoumis de l'art moderne : La Jeune Peinture, Paris 1948-1958, Flassans-sur-Issole, Un certain regard, , 286 p. (ISBN 978-2-9531498-0-7, OCLC 436342557)
  • Béatrice Wattel et Michel Wattel (en collaboration avec l'équipe rédactionnelle du Who's Who in France), Qui était qui, XXe siècle : Dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le XXe siècle, Levallois-Perret, J. Lafitte, , 2e éd., 1980 p. (BNF 40029778).
  • « Bouret, Jean, Georges, Lucien », dans Le Maitron, (résumé).
  • « État civil : Jean Bouret », Le Monde,‎ .

Liens externes

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