Jean-Marie d'Huy
Jean-Marie d'Huy est un juge d'instruction français.
Il est l'un des magistrats instructeurs de l'affaire des surfacturations à France Télécom et de l'affaire Clearstream 2.
Biographie
modifierNé en Guadeloupe, il a fait ses études de droit à la faculté de droit de Sceaux (Université Jean Monnet), comme le juge Éric Halphen.Il a été nommé en 1986 juge de l'application des peines au Tribunal de grande instance d'Evry. En 1991, il devient juge d'instruction spécialisé dans les affaires politico-financières. Il a instruit plusieurs dossiers concernant tant la droite que la gauche en Essonne tels que les affaires du Conseil général impliquant notamment Xavier Dugoin et le financement du Parti Socialiste.
En , il instruit une affaire mettant en cause le groupe Alcatel et, notamment, son président Pierre Suard, à travers un système complexe de surfacturation au préjudice de France Télécom. L'ex-PDG d'Alcatel-Alsthom avait été condamné par la justice en première instance à deux ans de prison avec sursis et deux millions de francs (300,000 euros) d'amende pour abus de biens sociaux pour avoir fait payer par Alcatel-Alsthom d'importants travaux de sécurité et de confort à ses domiciles. Pierre Suard a bénéficié le d'un non-lieu pour l'affaire dite des surfacturations d'Alcatel, pour laquelle il avait dû démissionner d'Alcatel, puis un non-lieu également en pour les charges d'abus de biens sociaux, dans la plus grande discrétion médiatique[réf. nécessaire].
À cette époque, les journaux ont[réf. nécessaire], tour à tour, dénoncé et vanté l'audace de ces « petits juges » contre la délinquance en col blanc. Et le « Petit juge d'Evry » a fait partie de la vague des magistrats instructeurs dont le pouvoir fut relayé par la presse et la télévision.
Il est rapporté[réf. nécessaire], concernant l'affaire Clearstream, que les deux juges, dont Jean-Marie d'Huy, se sont vu reprocher par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, des méthodes qui « témoignent d'un mépris ou d'un manque de considération du ministère public ». Ces propos peuvent être compris dans le cadre du "jeu" opposant les juges d'instruction, indépendants, au parquet, soumis au pouvoir politique, ou être pris littéralement si l'on se réfère aux ouvrages cités dans la bibliographie.
Henri Pons et Jean-Marie d'Huy ont instruit l'affaire Rhodia et l'affaire Vivendi. Jean-Marie d'Huy est également chargé de l'affaire du « comité d'entreprise » d'EDF.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierLe rôle du juge d'Huy au cours de l'affaire Alcatel-Alsthom est largement évoqué dans les ouvrages suivants, écrits par l'ex-PDG du Groupe :
- L'Envol saboté d'Alcatel Alsthom. Pierre Suard, France-Empire, 2002.
- En toute impunité - La Scandaleuse Destruction d'Alcatel Alsthom. Pierre Suard, Société des Écrivains, 2009.
L'auteur ayant été mis en cause par l'intéressé, il appartiendra aux lecteurs d'apprécier s'il s'agit d'ouvrages à charge ou de témoignages sur les méthodes peu orthodoxes des "petits juges". Le contenu de ces livres n'a en tout cas, à fin 2013, fait l'objet d'aucune contestation publique ou judiciaire de la part du juge d'Huy.
Liens externes
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