Jean-François Boulart
Jean-François Boulart[1], né le à Reims, mort le à Besançon (Besançon), est un général français de la Révolution et de l’Empire, mémorialiste des XVIIIe et XIXe siècles.
Jean-François Boulart | ||
Jean-François Boulart (1776-1842) | ||
Surnom | Boulard[1] | |
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Naissance | Reims |
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Décès | (à 66 ans) Besançon (Besançon) |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Royaume de France Royaume de France |
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Arme | Artillerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1793 – 1835 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille d'Iéna Bataille de Friedland |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Baron de l'Empire |
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Hommages | Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 39e colonne. | |
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Biographie
modifierÉlève de l'École d'artillerie de Châlons le , second lieutenant le 1er juillet suivant au 5e régiment d'artillerie à pied, alors à l'armée du Rhin, il est nommé lieutenant en premier le 15 prairial an II, et se trouve aux lignes de Wissembourg, au blocus de Mayence et au passage du Rhin.
Capitaine en 3e le 1er prairial an IV, il passe à l'armée de Naples en l'an VII, à celle d'Italie en l'an VIII, et sert à la fin de l'an IX à l'armée d'observation du Midi, en qualité de capitaine en second, grade qu'il a obtenu le 1er ventôse de cette dernière année. Dans l'intervalle, il a figuré aux différentes affaires dans les Abruzzes, défendu le fort de L'Aquila contre les insurgés, et s'était distingué à la prise de Modène, aux batailles de la Trebia et de Novi, ainsi qu'à l'assaut du pont du Var. Capitaine-commandant le 18 messidor an XI, il entre le 20 fructidor dans le 5e d'artillerie à cheval.
Chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, chef de bataillon le , et employé aux états-majors de son arme, chef d'escadron le au 3e d'artillerie à cheval, il combat avec honneur à la journée d'Iéna. Incorporé le dans l'artillerie à cheval de la garde, et décoré le de la croix d'officier de la Légion d'honneur, il justifie cette distinction par sa conduite à Friedland et par ses services en Espagne pendant 1808. Il acquit à Essling et à Wagram le grade de major avec rang de colonel, qui lui est conféré le , ainsi que le titre de baron de l'Empire le .
Il prend part aux opérations des campagnes de Russie en 1812, de Saxe en 1813 et de France en 1814, et devient commandant de la Légion d'honneur et général de brigade les et .
Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis le . Placé dans l'état-major de l'artillerie le du même mois, il obtient le commandement de l'École d'artillerie de Strasbourg le , et une ordonnance du , le place parmi les membres du jury d'examen de l'École d'application de l'artillerie. Le , Charles X l'investit du commandement de l'École d'artillerie de Besançon.
Il est en disponibilité depuis le , lorsqu'il meurt à Besançon le .I1842. Il est inhumé au cimetière des Chaprais.
Vie familiale
modifierIl épouse Jeanne Baptiste Dessirier (1782-1828), dont François Eugène Boulart (1808-1885), 2e baron Boulart, colonel d'artillerie et sous-directeur du service des poudres salpêtres, lui-même père d'Emma Boulart-Gévelot (1845-1927), veuve du riche industriel et député Jules Gévelot, dont elle prend la suite, pendant 23 ans, à la tête de la Société française de munitions (SFM) et durant la période de la Première Guerre mondiale.
Le général Jean-François Boulart est, par son épouse, le grand-oncle du général Jean Edmond Dessirier, gouverneur militaire de Paris.
État de service
modifier- Élève de l'École d'artillerie de Châlons () ;
- Lieutenant en second au 5e régiment d'artillerie à pied () ;
- Lieutenant en 1er (15 prairial an II) ;
- Capitaine en 3e (1er prairial an IV) ;
- Capitaine en second (1er ventôse an IX) ;
- Capitaine-commandant (18 messidor an XI) ;
- Chef de bataillon () ;
- Chef d'escadron () ;
- Major () ;
- Colonel () ;
- Général de brigade () ;
- Mis en non-activité () ;
- Commandant de l'École d'artillerie de Strasbourg ( - ) ;
- Commandant de l'artillerie du 5e corps d'observation du Rhin ( - ) ;
- Mis en disponibilité ( - ) ;
- Commandant de l'École d'artillerie de Strasbourg ( - ) ;
- Membre du jury d'examen de l'École d'application de l'artillerie (ordonnance du ) ;
- Commandant de l'École d'artillerie de Besançon ( - ) ;
- Mis en disponibilité ().
Campagnes
modifier- Armée du Rhin (1793) :
- Armée de Naples (an VII) ;
- Armée d'Italie (an VIII) ;
- Corps d'observation du Midi (fin de l'an IX) ;
- 2e Campagne d'Italie (1799-1800) :
- Abruzzes, défense du fort de L'Aquila, prise de Modène, bataille de la Trebbia (1799), bataille de Novi, assaut du pont du Var ;
- Campagne de Prusse (1806) :
- Campagne de Pologne (1807) :
- Campagne d'Espagne (1808) ;
- Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809) :
- Campagne de Russie (1812) ;
- Campagne de Saxe (1813) ;
- Campagne de France (1814).
Faits d'armes
modifierDécorations
modifier- Légion d'honneur :
- chevalier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII)
- officier de la Légion d'honneur ()
- Commandant de la Légion d'honneur (|1813)
- Grand officier de la Légion d'honneur () ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Titres
modifier- Baron de l'Empire (décret du , lettres patentes du ) ;
- Confirmé dans son titre de baron le .
Hommage, Honneurs, Mentions...
modifier- Le nom de BOULARD[1] est gravé au côté Ouest (39e colonne) de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Pensions, rentes, etc.
modifier- Donataire de l'Empire.
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Boulart et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Lille))
Coupé, au premier parti à dextre d'azur, au tube de canon en pal d'or, à sénestre des barons tirés de l'armée ; au deuxième d'or au chevron d'azur accompagné en cœur (alias en pointe) d'une étoile du même.[2],[3],[4] |
Publications
modifier- Mémoires (1792-1815) du général d'artillerie baron Boulart, Par Jean-François Boulart, édition critique par Jacques Jourquin, éditions Tallandier, 1992, (ISBN 2-235-02091-7), (ISBN 978-2-235-02091-6), 378 pages ;
Bibliographie
modifier- Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Par A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Publié par Bureau de l'administration, 1844.
- Jacques Jourquin, Mémoires (1792-1815) du général d'artillerie Boulart, édition critique, Tallandier, 1992 (ISBN 978-2235020916)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile.
Liens externes
modifier- Fiche de Jean-François Boulard sur lavieremoise.free.fr ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 581.
- « Cote LH/316/61 », base Léonore, ministère français de la Culture
Notes et références
modifier- Le général-baron signa ses Mémoires Boulart. Son état de service, conservé au service historique de l'armée de terre, utilise la même orthographe, mais, son nom fut gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile avec un d : BOULARD
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).