Hilda Flodin
Hilda Maria Flodin, née à Helsinki (Grand-duché de Finlande, Empire Russe) le où elle est morte le , est une sculptrice, peintre et graveuse finlandaise.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Hilda Maria Flodin |
Nationalité | |
Activités | |
Formation | |
Maîtres |
Auguste Rodin, Maria Wiik, Helene Schjerfbeck, Johann Friedl (d), Elin Danielson-Gambogi, Carl Eneas Sjöstrand, Albert Gebhard (d), Walter Runeberg |
Père |
Frithiof Flodin (d) |
Fratrie |
Fanny Flodin-Gustafsson Ida Flodin (d) |
Conjoint |
Juho Rissanen (de à ) |
Parentèle |
Karl Flodin (d) (cousin germain) Ida Basilier-Magelssen (tante) Aja Basilier-Magelssen (d) (cousine) Julien Leclercq (beau-frère) Ferdinand Flodin (d) (oncle) Ivar Aavatsmark (en) (beau-frère) |
Assistante de Rodin de 1903 à 1906 et reconnue pour ses sculptures au début de sa carrière, elle a aussi peint des portraits à partir des années 1910.
Biographie
modifierFamille
modifierHilda Flodin est la fille de Frithiof Flodin (1828–1921), conseiller municipal et de Fanny Virginia Basilier (1842–1897)[1]. Elle naît dans une famille de 9 enfants[2] passionnée par la musique et les arts[3]. Sa sœur Fanny Flodin-Gustavson est pianiste, Ida Flodin est une cantatrice, son cousin Karl Flodin est compositeur et sa tante du côté maternel est la cantatrice Ida Basilier-Magelssen[2].
Formation
modifierEn 1893, alors âgée de 16 ans, Hilda Flodin commence ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Helsinki, suivant les enseignements des sculpteurs Walter Runeberg[2] Johann Friedl et Carl Eneas Sjöstrand, et des peintres Albert Gebhard (de), Elin Danielson, Maria Wiik et Helene Schjerfbeck - professeure dont elle se souviendra particulièrement [4]. Elle étudie aux côtés de Hugo Simberg et Ester Helenius, avec qui elle restera amie toute sa vie[5]. Elle finit ses études en 1898[2].
Elle remporte un prix à la fin de sa première année en 1897, se classant troisième au concours annuel de la Société pour les jeunes artistes, et gagne la deuxième place en 1903. Elle expose au Salon d'automne de Paris en 1903 puis en 1905.
Dans l'atelier de Rodin
modifierUne fois ses études terminées à Helsinki en 1898, Hilda Flodin part vivre à Paris en 1899 où elle s'installe avec sa sœur Fanny, mariée à Julien Leclercq, un critique d'art français pour La Gazette[3]. Hilda Flodin y fréquente l'Académie Colarossi[4] de 1898 à 1902[2]. Elle voyage ensuite en Italie mais revient en France puisque son beau-frère lui fait rencontrer Auguste Rodin[2] en 1900 lors de l’exposition universelle de Paris[5].
En 1903, elle assiste Rodin[6]. Cette époque de sa vie fut libre puisque la sculpture était réservée aux hommes[7].
Hilda Flodin, comme de nombreuses étudiantes de Rodin, fut aussi son modèle et sa maîtresse[2],[8]. Gwen John, une autre assistante du sculpteur[8], décrit, dans sa correspondance, les comportements érotiques de Rodin avec les deux jeunes femmes[9],[10].
Carrière en Finlande
modifierHilda Flodin revient en Finlande en 1906[6] et sa relation avec Rodin s'estompe[5]. En 1907, elle est la seule femme à participer à la première exposition d'arts graphiques de Finlande. Avec Akseli Gallen-Kallela et Hugo Simberg qui figurent parmi les autres exposants[3], en 1910, elle s'installe à Viipuri où ils organisent une exposition commune qui voyage ensuite à Turku et à Helsinki. Hilda Flodin expose 80 œuvres, des sculptures, des gravures et des illustrations. Elle ne commence à peindre qu'en 1908, mais à partir des années 1910, la peinture devient un médium plus important dans ses productions et elle se concentre sur le portrait[4].
Hilda Flodin représente beaucoup d'enfants et de femmes âgées, mais également un certain nombre de portraits de groupe, notamment des membres du Conseil exécutif de l'Académie finlandaise des sciences en 1929–30. Entre 1899 et 1930, elle expose dans de nombreuses expositions d'art finlandais. Elle expose de nouveau au Salon d'automne de Paris en 1913, puis en 1927.
Elle meurt à Helsinki le 9 mars 1958.
Vie privée
modifierEn 1908, Hilda Flodin épouse le peintre Juho Rissanen - le couple divorce en 1914[11].
Elle se marie en secondes noces avec Taavetti Laitinen, un médecin[4].
Place dans l'art finlandais
modifierDans une société où la sculpture était considérée comme un art masculin, Hilda Flodin peut être considérée comme une pionnière en ce domaine[5],[7]. Elle est également l'une des premières graveuses finlandaises[12], et considérée par Albert Edelfelt comme la meilleure[3].
Louis Sparre, en 1902, écrit d'elle qu'elle « donne la promesse d'un talent très considérable » et « [qu']une partie de son travail rappelle celui des meilleurs maîtres du passé »[13].
Au début de sa carrière, Hilda Flodin est davantage connue pour ses sculptures. Parmi celles-ci, on peut citer : un buste en marbre de Robert Kajanus ; un Vieil homme pensant en bronze, exposé au musée d'Art Ateneum à Helsinki ; ainsi que les sculptures d'inspiration folklorique entourant l'entrée principale de l'immeuble Pohjola[14],[15], conçu par le cabinet d'architectes Gesellius, Lindgren & Saarinen en 1901.
Collections et expositions
modifierLes œuvres d'Hilda Flodin se trouvent au musée d'Art Ateneum d'Helsinki et au musée de la ville de Keuruu, qui présente une exposition construite autour d'œuvres découvertes dans une librairie d'antiquaires d'Helsinki[16].
Une exposition des œuvres de Rodin à Helsinki en 2016 comprend des œuvres d'Hilda Flodin et de Sigrid af Forselles, une autre sculptrice finlandaise ayant étudié avec lui dans les années 1880[6],[17].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hilda Flodin » (voir la liste des auteurs).
- (no) Nils Ivar Agøy, « Ivar Aavatsmark », dans Norsk biografisk leksikon, (lire en ligne)
- « Biografiasampo », sur biografiasampo.fi (consulté le )
- (fi) Super User, « Hilda Flodin 1877 - 1958 », sur www.keuruunmuseo.fi (consulté le )
- (sv) von Bonsdorff, « Flodin Hilda », Uppslagsverket Finland (consulté le )
- (en) Anu Utriainen, « Finnish Women Artists in the Modern World », Finnish National Gallery reserach, (lire en ligne)
- (fi) Frilander, Aino, « Ateneumin uusi näyttely esittelee kuvanveistäjä Auguste Rodinin – ja hänen suomalaiset oppilaansa, jotka täälläkin tunnetaan huonosti », Helsingin Sanomat, , Citing the art historian Liisa Lindgren (lire en ligne)
- (en-US) « Gallery texts – Modern woman - Hilda Flodin », sur Ateneum Art Museum (consulté le )
- (en) Frederic V. Grunfeld, Rodin: A Biography, Plunkett Lake Press, (lire en ligne)
- (en) Tamboukou, « Epistolary Geographies and Smooth Spaces: Unfolding Gwen John », In the Fold between Power and Desire: Women Artists’ Narratives, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars, , p. 123 (ISBN 9781443821865, lire en ligne)
- Shopland, Norena 'Like a shadow I am' from Forbidden Lives: LGBT stories from Wales Seren Books (2017)
- (fi) Helena Riekki, Juho Rissanen 1873–1950, Publications du Kuopio Art Museum, (ISBN 951-9383-56-5), p. 73
- Arthur Mayger Hind, A Short History of Engraving & Etching, for the Use of Collectors and Students - Hilda Flodin., London, Constable, (OCLC 1368578, lire en ligne), 338
- Sparre, « Modern Etching and Engraving in Finland », Modern Etching and Engraving, London/New York, Offices of The Studio, , p. 122 (OCLC 1995418, lire en ligne)
- (en) Jeremy Howard, Art Nouveau: International and National Styles in Europe, Manchester University Press, (ISBN 978-0-7190-4161-7, lire en ligne)
- (en) Riitta Nikula, Wood, Stone and Steel: Contours of Finnish Architecture, Otava, (ISBN 978-951-1-20137-3, lire en ligne)
- (fi) « Hilda Foldin [sic] 1877 - 1958 », Keuruu Museum, (consulté le )
- (en-US) « The exhibition of sculptor Auguste Rodin opens at Ateneum – the previous Rodin exhibition was seen in Finland in 1965 », sur Ateneum Art Museum, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (fi) Tuomainen Marketta, Hilda Flodin. Hiljainen kauneus, Keuruun museon julkaisuja, .
- (fi) Koskinen Erkki, Hilda Maria Flodin, graafikko, maalari ja kuvanveistäjä, .
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :