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Henri Estienne

imprimeur, traducteur et érudit français

Henri II Estienne, né à Paris en 1528 ou en 1531 et mort à Lyon en 1598, est un imprimeur, philologue, helléniste et humaniste français.

Henri II Estienne
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Période d'activité
Famille
Père
Fratrie
Enfant
Parentèle
Isaac Casaubon (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maîtres
Pierre Danes, Adrien Turnèbe, Jacques Tusan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personne liée
Philippe Mélanchthon (épistolier)Voir et modifier les données sur Wikidata
Couverture d'une réédition du Trésor de la langue grecque de 1830 (Firmin Didot éditeur, Paris).

Biographie

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Origine et éducation

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Fils de l'imprimeur Robert Estienne et petit-fils de l'imprimeur Henri I Estienne, Henri Estienne reçut une solide éducation humaniste. Il a montré très tôt de grandes dispositions pour l'étude des langues, ayant commencé le grec avant même le latin, à un âge fort précoce. Il poursuivit son apprentissage de la langue grecque avec Pierre Danès, professeur au Collège des lecteurs royaux, qui lui montra une affection particulière ; il suivit aussi les leçons de Jacques Tusan, d'Adrien Turnèbe, et devint rapidement un très habile helléniste. Les notes qu'il publia sur Horace à l'âge de vingt ans prouvent qu'il n'avait pas tardé à associer l'étude du latin à celle du grec. Il possédait aussi l'arithmétique et la géométrie. Dans sa jeunesse, il avait étudié quelque temps l'astrologie judiciaire[réf. nécessaire].

Voyages

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Henri fit plusieurs voyages en Italie, sans doute trois, à partir de 1547. Il dit dans la postface de l'édition d'Eschyle de 1557 qu'il a travaillé dans de nombreuses bibliothèques, où il a collationné des manuscrits des auteurs antiques. Il voulait aussi y parfaire ses connaissances en typographie, tout en apprenant les langues et en « chassant », comme il disait, les meilleurs manuscrits des auteurs anciens. On croit qu'il y fit plusieurs voyages, puisqu'il dit lui-même avoir demeuré trois ans à Florence, Rome, Naples et Venise. Il était à Rome vers la fin de l'année 1554 ; il se rendit ensuite à Naples pour tâcher d'obtenir des renseignements que lui demandait l'ambassadeur de France, Odet de Serves, et il n'échappa à la mort pour espionnage que « par son nayf et comme naturel langage Italien » qui lui permit de persuader tout le monde qu'il était italien et non français ; de là, il vint à Venise, où il s'occupa à collationner d'excellents manuscrits de Xénophon et de Diogène Laërce. C'est sans doute lors de son dernier voyage qu'il rencontra à Florence l'humaniste Piero Vettori, qui lui confia le manuscrit des tragédies d'Eschyle. Eschyle fit partie de ses premières éditions genevoises en 1557[1]. Il rapporta des copies d'ouvrages précieux, tels que les Hypotyposes de Sextus Empiricus, quelques parties de l'histoire d'Appien, les Odes d'Anacréon, etc. À son retour d'Italie, il visita l'Angleterre puis les Pays-Bas. Il apprit l'espagnol en Flandre comme il avait appris l'italien à Florence, et revint à Paris, en 1551, au moment où son père se disposait à se retirer à Genève. Il paraît que Henri l'accompagna dans cette ville et fut comme lui calviniste, mais il était de retour à Paris en 1554.

Imprimeur protégé par Fugger

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Il présenta requête à la Sorbonne pour l'établissement d'une imprimerie, et joignit à sa demande le privilège accordé à son père par François Ier. Robert Estienne, après avoir été nommé imprimeur du roi, était parti s'établir à Genève pour des raisons religieuses. Henri Estienne commencera sa carrière d'imprimeur à Genève, où il imprime en 1557 ses sept premiers livres. Auparavant, il avait travaillé à Paris avec son oncle Charles Estienne, lui-même imprimeur, chez qui il mena à bien les Odes d'Anacréon avec des notes, les Imitations d'Horace, une traduction latine, en vers de même mesure que ceux du poète grec.

Ce fut au commencement de l'année 1557 qu'il publia quelques-uns des ouvrages qu'il s'était procurés dans ses voyages. Les dépenses considérables qu'il avait faites dans ses voyages avaient épuisé ses ressources, et il n'aurait pu soutenir longtemps son imprimerie, si Ulrich Fugger ne lui eût avancé les sommes dont il avait besoin. Henri, par reconnaissance, prit le titre d'« imprimeur de Fugger », qu'il conserva tant que vécut son illustre protecteur. À la mort de son père en 1559 il devint Imprimeur de la République de Genève[2].

Mariage

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Sujet à la mélancolie, il se maria sur le conseil de ses amis. Il a loué, en plusieurs endroits, la douceur et les autres belles qualités de son épouse, que Michael Maittaire croit de la famille des Scrimger. Sa santé se rétablit, et il reprit ses travaux avec une nouvelle activité, assumant en sus le soin de ses frères plus jeunes, que son père lui avait confiés. Henri Estienne a été marié deux fois : il eut trois enfants de son premier mariage, Paul, imprimeur à Genève, et deux filles, dont l'une, nommée Florence, épousa Isaac Casaubon.

Confession

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La profession publique qu'il faisait des principes de la Réforme était encore pour lui une source de peines, puisqu'à chaque instant il se voyait obligé d'abandonner ses affaires et de quitter Paris. En 1566, il publia une nouvelle édition de la traduction latine d'Hérodote par Lorenzo Valla, corrigée avec soin, et la fit précéder d'une apologie de cet historien pour le justifier du reproche de crédulité ; informé qu'on se proposait de traduire cette pièce, il prit la résolution de la mettre lui-même en français ; mais il ajouta à cette traduction une foule d'anecdotes qu'il avait apprises en Italie, de traits satiriques, d'épigrammes contre les prêtres et les moines, ce qui l'aurait exposé à un danger continuel s'il avait été connu comme son auteur.

Après l'affaire du Thesaurus græcæ linguæ, Estienne fit un voyage en Allemagne, soit pour chercher quelques distractions à ses chagrins, soit pour se procurer des ressources qu'il ne pouvait obtenir dans sa patrie. Le peu de reconnaissance de ses concitoyens n'altéra point les sentiments qu'il leur portait, et il soutint par ses discours et par ses écrits l'honneur de la France dans les pays étrangers. Cette conduite lui mérita la bienveillance de Henri III. Ceci s'ajoutant à son livre sur la Précellence du langage français, publié avec succès en 1579, Henri III lui accorda une gratification de 3 000 livres pour cet ouvrage et une pension pour l'encourager à la recherche des manuscrits. Il l'invita en outre à demeurer à sa cour, l'admit plusieurs fois dans ses conseils, et lui fit délivrer des ordonnances pour des sommes considérables ; mais ces sommes étaient mal payées ou ne l'étaient pas du tout, en raison du désordre des finances ; de sorte qu'Estienne prit la résolution d'abandonner la cour pour s'occuper plus utilement de sa famille.

Fin de vie errante

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Il recommença bientôt à mener une vie errante, poursuivi par ses créanciers ; on le voit tour à tour à Orléans, à Paris, à Francfort, à Genève, à Lyon, fuyant sa patrie sans y renoncer, et achevant d'épuiser ses ressources. Dans un dernier voyage qu'il fit à Lyon, il tomba malade, et fut transporté à l'hôpital de la ville, où il mourut aliéné[3], au mois de [4].

Œuvres

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Dictionnaire de la langue grecque

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On sait que Robert Estienne avait eu le projet de publier un dictionnaire de la langue grecque. Henri en avait recueilli les principaux matériaux, et depuis il n'avait cessé d'en rassembler d'autres pour ce grand ouvrage. Enfin, après douze années de soins et de recherches, il fit paraître ce trésor d'érudition et de critique, qui seul suffirait pour assurer à son auteur une réputation durable. Il employa douze ans à préparer et à imprimer un grand Dictionnaire de la langue grecque, paru à Genève, en 1572, sous le titre de Thesaurus græcæ linguæ[note 1].

Les savants offrirent à cet ouvrage les plus magnifiques éloges, mais la vente en fut retardée par le prix auquel Henri avait été obligé de le porter pour s'indemniser de ses frais. Pendant ce temps-là, Joannes Scapula[5] en publia un abrégé qui acheva de paralyser le débit du dictionnaire, et la ruine d'Henri fut consommée.

Défense de la langue française

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Féru de grec et de latin, il était également un ardent défenseur de la langue française. Il mettait presque le français au niveau du grec et du latin, et publia en 1565 un Traité de la conformité du langage françois avec le grec.

À l'époque de la Renaissance qui voyait la prépondérance de l'Italie dans presque tous les domaines, les emprunts du français à l'italien étaient très nombreux : on en dénombra jusqu'à 2 000, dont environ 700 restèrent dans la langue[6]. Dans ce contexte, Henri Estienne fut l'un des principaux pourfendeurs des italianismes. Dans son ouvrage, Deux dialogues du nouveau français italianizé, et autrement desguizé, principalement entre les courtisans de ce temps. De plusieurs nouveautez qui ont accompagné ceste nouveauté de langage. De quelques courtisianismes modernes et de quelques singularitez courtisianesques, publié en 1578, il critique violemment les « nouveautez » et « courtisianismes » adoptés par certains auteurs français, par exemple spaceger, strade, ragionner, mescoler, leggiadres, qualifiant ces usages de « barbarismes », de « barragouinage », de « langage farragineux », de « jergonnage » ou encore de « jergon si sauvage / appelé courtisan langage ».

Il aurait affirmé sur son lit de mort qu'il avait voulu « maintenir la pureté de la langue française[7] ». Ironisant sur l'emploi de termes italiens, il fait dire à l'un de ses personnages qu'il est un peu straque (d'un mot italien signifiant « fatigué »), parce qu'il a battu la strade (« il a parcouru les rues ») depuis le matin et qu'il ne pourra donc pas se rendre dans une case un peu discote (« une maison un peu éloignée[8]»).

Poésie

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Henri composait des vers latins avec la plus grande facilité, souvent en marchant, ou à cheval, dans ses voyages ou même en conversant avec ses amis. Il fut lié avec tous les savants de l'Europe ; il était cependant d'un caractère railleur, n'aimait point à être contredit, et se permettait des épigrammes mordantes contre ceux qui ne partageaient point son opinion.

Édition des textes anciens

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Son édition de la Guerre du Péloponnèse en grec et latin, 1564.

Utilisant en particulier les grecs du roi, gravés par Claude Garamont et dont deux matrices furent emmenées à Genève par son père, Henri Estienne a publié de très beaux livres.

Henri Estienne était un imprimeur et un philologue. Il publia un très grand nombre d'auteurs anciens, établissant parfois le texte lui-même, travaillant d'autres fois avec un humaniste qui lui procurait le texte prêt à être édité. Parmi ses éditions, l'editio princeps d'Anacréon, avec une traduction en vers latins, mais aussi des éditions d'Appien et de Maxime de Tyr. On trouve encore Diodore, Xénophon, Thucydide, Hérodote, Sophocle, Eschyle, Diogène Laërce, Plutarque, Apollonius de Rhodes, Callimaque, Platon et Hérodien ; Horace, Virgile, Pline le Jeune, Aulu-Gelle, Macrobe, un recueil d'historiens latins, etc.

Il traduisit également en latin Anacréon, Platon, Bion et Moschus, Théocrite, Pindare, Sextus Empiricus, Sophocle, Euripide, les Sentences des comiques grecs, un choix d'épigrammes de l'anthologie grecque, plusieurs des Vies de Plutarque, Denys d'Alexandrie, Dicéarque, etc.

Lorsqu'il imprimait des auteurs anciens dont l'édition scientifique avait été établie par un autre humaniste, il est manifeste qu'il lui est arrivé à plusieurs reprises d'intervenir sur le contenu du livre, de le modifier sans en informer l'éditeur scientifique, et de nombreuses sources contemporaines, en particulier des lettres, nous en informent (Joseph Juste Scaliger ou Piero Vettori par exemple). Il se défendait généralement en indiquant en préface ou en postface qu'il avait consulté de nombreux manuscrits pour corriger ainsi ces textes, mais l'étude précise des éditions permet d'en douter et de penser que, certain de sa maîtrise exceptionnelle de la langue grecque, il a parfois préféré la correctio ope ingenii à la correctio ope codicii, substituant ses propres conjectures aux leçons des manuscrits : c'est le reproche principal que lui font ses contemporains.

Éditions notables

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  • Ciceronianum Lexicon græco-latinum, id est, Lexicon ex variis græcorum scriptorum locis a Cicérone interpretatis collectum, 1557, Paris, 8°. Réimprimé à Turin, 1745, in-8°.
  • In Ciceronis quamplurimos locos castigationes, Paris, 1557, in-8°[note 2].
  • Admonitio de abusu litiguæ græcæ in quibusdam vocibus quas latina usurpat, 1565, 8°[9].
  • Fragmenta poetarum veterum latinorum, quorum opera non extant, 1564, 8°.
  • Dictionarium medicum vel Expositiones vocum medicinalium ad verbum excerptae ex Hippocrate, Aretaeo, Galeno, Oribasio, Rufo Ephesio, Aetio, Alex. Tralliano, Paulo Aegineta, Actuario, Corn parut à Genève en 1564[note 3].
  • Introduction au Traité de la conformité des merveilles anciennes avec les modernes, ou Traité préparatif à l'apologie pour Hérodote, Genève, , 8° de 572 p.
    À cause de cet ouvrage, Henri Estienne fut brûlé en effigie en place de Grève)[10].
  • Artis medicae principes, Paris et Genève, 1567.
    recueil de textes de grands médecins de l'Antiquité, postérieurs à Hippocrate et Galien
  • Traité de la conformité du langage français avec le grec, sans date, 8°. Seconde édition : Paris, 1565, 8°.
  • Artis typographicæ querimonia de illitteratis quibusdam typographis, 1569, 4°[11].
  • Epistola qua ad militas multorum amicorum respondet de suæ typographie statu, nominatimque desuo Thesauro linguæ græcæ, 1569, 8°[note 4].
  • Comicorum græcorum sententiæ, idest, gnomæ Latinis versibus ab Henr. Steph. redditæ […], 24°.
  • Epigrammata græca selecta ex Anthologia interpretata ad verbum et carmine, 1570, 8°.
  • Thesaurus græcæ linguæ, 1572, 4 vol. f°. (en ligne). On y joint : Glossaria duo e situ vetustalis eruta, ad utriusque linguce cognitionem et locupletationem perutilia, f°[note 5].
  • Virtutum encomia, sive gnomes de virtutibus, etc. 1575, 12°.
  • Francofordiense emporium, sive francofordienses nundinæ, 1574, 8°.
  • Discours merveilleux de la vie et départements de la reine Catherine de Médicis, 1575, 8°[12].
  • De latinitate falso suspecta expostulatio, necnon de Plauti latinitate dissertatio, 1576, 8°[note 6].
  • Pseudo-Cicero, dialogus, in quo de multis ad Ciceronis sermonem pertinentibus, de delectu editionum ejus et cautione in eo legendo, 1577, 8°.
  • Platonis Opera quae extant omnia, ex nova Joannis Serrani interpretatione, perpetuis ejusdem notis illustrata… Ejusdem annotationes in quosdam suae illius interpretationis locos. Henr. Stephani de quorundam locorum interpretatione judicium, et multorum contextus graeci emendatio, Genevae excudebat H. Stephanus, 1578 [lire en ligne]
  • Schediasmatum variorum, id est, observationum, emendationum, expositionum, disquisitionum, libri tres, 1578, 8°[note 7].
  • Nizolio-Didascalus sive monitor Ciceronianorum Nizolianorum dialogus, 1578, 8°.
  • Deux dialogues du nouveau français italianisé et autrement déguisé entre les courtisans de ce temps, 8°[13].
  • Projet de livre intitulé de la précellence du langage français, Paris, 1579, 8°.
  • Paralipomena grammaticarum græcæ linguæ institutionum, 1581, 8°.
  • Hypomneses de gallica lingua, peregrinis eam discentibus necessaria ; quædam vero ipsis Gallis multum profutura, 1582, 8°[note 8].
  • De criticis veteribus græcis et latinis, eorumque variis apud poetas potissimum reprehensionibus dissertatio, 1587, 4°.
  • Les prémices, ou le premier livre des proverbes épigrammatisés, ou des épigrammes proverbiales rangées en lieux communs, 1594 , 8°.
  • De Lipsii latinitate palæstra, Francfort, 1595, 8°.

Citations

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  • « O si la jeunesse scavoit,
    O si la vieillesse pouvoit »
    , Les Prémices, 1594, p. 173 lire en ligne sur Gallica.

Notes et références

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  1. Édition originale du Thesaurus Graecae Linguae de 1572 (en ligne), puis réimprimé à Londres en 7 volumes entre 1816 et 1828 (en ligne) et à Paris par les frères Didot, à partir de 1840 (en ligne).
  2. Se trouve souvent joint au précédent.
  3. Ce dictionnaire latin-grec, qui fixa nombre de termes d'anatomie et eut une influence considérable sur le vocabulaire anatomique moderne, est toujours utile pour la compréhension des auteurs anciens.
  4. Réimprimée par Almeloveen et Maittaire.
  5. Ces glossaires ont été réimprimés à Londres en 1812, à un très petit nombre d'exemplaires. Chacun connaît l'excellence de l'ouvrage original d'Estienne ; mais les mots s'y trouvent rangés, non dans l'ordre alphabétique, mais par les racines et leurs dérivés ; l'usage en est peu commode, parce que beaucoup de racines sont contestables ; d'ailleurs une foule de mots y sont omis et ne se trouvent que dans l'Index alphabétique du 4e volume, de sorte que les recherches sont difficiles (voir : J.-C. Dieterich, Karl Müller, P. Petitmengin 1983 et la bcs).
  6. Cet ouvrage est dirigé contre les écrivains qui affectaient de n'employer que des termes pris des ouvrages de Cicéron, et qu'on nommait pour cette raison Cicéroniens.
  7. Ces trois livres portent les noms des trois premiers mois de l'année ; on y a joint trois autres, qui parurent en 1589. Cette seconde partie est la plus rare ; Gruter a inséré cet ouvrage dans le supplément du tome 5 de son Thesaurus criticus.
  8. Henri Estienne inséra dans ce volume la grammaire française de son père.

Références

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  1. Voir Mouren, 1994.
  2. Estienne, Henri, dans le Dictionnaire historique de la Suisse.
  3. Voir les Bucoliques de M. Firmin Didot, p. 262.
  4. Henri Estienne fut enterré dans le cimetière des religionnaires, près de l'hôpital. Il fut le premier dont le convoi fut accompagné par un détachement de la compagnie du guet. Les magistrats de Lyon jugèrent que cette précaution était désormais nécessaire pour garantir les convois funèbres des protestants des insultes que leur avait faites la populace. Colonia, Histoire littéraire, t. 2, p. 609.
  5. Johannes Scapula (c. 1540-1600), Lexicon græco-latinum novum, Basel, 1580 (cf. Etymologicum linguae graecae). Voir aussi une (de) bio.
  6. Henriette Walter, L'Aventure des mots français venus d'ailleurs, op. cit., p. 17.
  7. La prépondérance de l'Italie, sur le site de l'université Laval.
  8. Henriette Walter, L'Aventure des mots français venus d'ailleurs, op. cit., p. 148.
  9. Almeloveenen cite une édition de 1573. Guill. Roloff en a donné une avec les notes de J. H. Kromayer, Berlin, 8°.
  10. Édition originale, la seule des anciennes éditions dont le texte n'a pas été altéré. Sallengre, dans ses Mémoires de littérature, tome 1er, donne la liste de douze autres éditions imprimées jusqu'en 1607. Le Duchat en publia une nouvelle, La Haye, 1735, 5 vol. petit in-8°, avec des remarques qui lui assurent la supériorité sur toutes les autres. Ce qui semblait annoncer une œuvre d’érudition et de critique, est avant tout un pamphlet du protestant qu’il était contre le catholicisme. Cette œuvre remarquable de la littérature satirique fut censurée, après son impression, par le Conseil de Genève et Estienne dut réimprimer 56 pages de son livre. Quelques exemplaires avaient cependant déjà été expédiés et vendus à Lyon. En 1879, Isidore Liseux et Paul Ristelhuber publièrent une édition critique de ce texte. Autre édition critique par Droz en 2007.
  11. Almeloveen et Michael Maittaire ont inséré ce petit poème dans les ouvrages qu'ils ont publiés sur les Estienne (voir: Henri III Estienne). Lottin l'a réimprimé avec une traduction française, Paris, in-4°. On trouve dans cette réimpression la Généalogie des Estienne, depuis l'an 1500.
  12. Violente satire généralement attribuée à Henri Estienne. Elle a été réimprimée plusieurs fois, et insérée dans des recueils de pièces relatives à l'histoire de France. Un écrivain protestant la traduisit en latin, sous ce titre : Legenda sanctæ Catharinæ Mediceæ, 1575, 8°. La Caille, compilateur, dit que la vie de Catherine de Médicis fut un des ouvrages pour lesquels Estienne reçut une récompense du roi. On ne connaît pas d'autre vie de cette reine que celle qu'on vient de citer ; et si Estienne l'eût avouée, il est probable qu'elle lui aurait valu autre chose qu'une récompense.
  13. Brunet croit que cette édition a été imprimée par Mamert Patisson, en 1579. Il y en a une deuxième d'Anvers, 1579, 12°.

Annexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Bénédicte Boudou, « H. Estienne et le stoïcisme dans l'Apologie pour Hérodote », dans Esculape et Dionysos, Mélanges en l’honneur de Jean Céard, Genève, Droz, éd. J. Dupèbe, F. Giacone, E. Naya et A.-P. Pouey-Mounou (Travaux d’Humanisme et Renaissance, 189), 2008, p. 3-14.
  • Denise Carabin, Henri Estienne, érudit, novateur, polémiste : étude sur Ad Senecae lectionem proodopoeiae, Paris, Champion (Études et essais sur la Renaissance ; 66), 2006.
  • Hélène Cazes, « Les mille et une pages d’Henri Estienne et de ses lecteurs : le recueil infini », Études françaises, vol. 38, n° 3, 2002, p. 71-80 (lire en ligne).
  • Louis Clément, Henri Estienne et son œuvre française, Paris, éd. A. Picard et Fils, 1898.
  • Léon Feugère, Essai sur la vie et les ouvrages de Henri Estienne, Paris, impr. J. Delalain, 1853.
  • Henri Estienne : [actes du Colloque organisé à l'Université de Paris-Sorbonne le par le] Centre V. L. Saulnier, Université de Paris Sorbonne et l'École normale supérieure de jeunes filles, Paris, Presses de l'École normale supérieure (collection de l'École normale supérieure de jeunes filles, Cahiers V. L. Saulnier), 1988.
  • Judith Kesceméti, Bénédicte Boudou et Hélène Cazes, La France des humanistes. Henri Estienne, éditeur et écrivain, Turnhout, Brepols Publishers, 2003.
  • « Henri Estienne », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition] (lire en ligne sur Wikisource).  
  • Raphaële Mouren, « Une édition de texte classique au XVIe siècle : Piero Vettori, Henri Estienne et Eschyle (1557) », Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 1994 pour obtenir le diplôme d’archiviste paléographe […], Paris, École des chartes, 1994, p. 145-151.  
  • Pierre Petitmengin, « Deux têtes de pont de la philologie allemande en France : Le Thesaurus Linguae Graecae et la Bibliothèque des auteurs grecs (1830-1867) », dans M. Bollack (dir.) et al., Philologie und Hermeneutik im 19. Jahrhundert, vol. 2, Göttingen, 1983, p. 76-107.  
  • Henriette Walter, L'Aventure des mots français venus d'ailleurs, Robert Laffont, 1997, 352 p. (ISBN 978-2221082751).
  • (de) Hans Widmann, Der Drucker-Verleger Henri II. Estienne : (Henricus II Stephanus). Mit einem Dankwort an Aloys Ruppel, den Begründer und langjährigen Redaktor des Gutenberg-Jahrbuchs. [Vortrag gehalten in der Festsitzung der Gutenberg-Gesellschaft aus Anlass der Jahrestagung zu Mainz am 26. Juni 1969.], Mainz, Verlag der Gutenberg-Gesellschaft (Kleine Druck der Gutenberg-Gesellschaft ; 87), 1970.

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