Ernest Blerot
Ernest Blerot est un architecte belge, né à Ixelles (Bruxelles) le et mort à Ixelles le [1],[2].
Ernest Blerot | |
Sa signature, gravée dans la pierre bleue du Hainaut | |
Présentation | |
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Naissance | Ixelles, Belgique |
Décès | (à 86 ans) Ixelles, Belgique |
Nationalité | belge |
Mouvement | Art nouveau |
Activités | Architecte |
Formation | École Saint-Luc de Schaerbeek |
Œuvre | |
Réalisations | Séquence Blerot Château d’Elzenwalle |
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Il fut l’un des architectes Art nouveau bruxellois les plus prolifiques en maisons individuelles bruxelloises de son époque.
L’essentiel de son œuvre fut produite de 1897 à 1909 et plus particulièrement entre 1898 et 1904, période durant laquelle il réalise une soixantaine d’habitations, la plupart dans les quartiers qui se développent au sud de Bruxelles : Ixelles, Saint-Gilles et Forest[3].
Éléments biographiques
modifierOrigines
modifierErnest Blerot naît le à Ixelles, dans un milieu petit bourgeois et catholique[2]. Il est le cadet d'une famille de trois enfants[2]. Son père Joseph Ernest Blerot, né le à Bastogne et décédé le à Ixelles, était pharmacien, chaussée de Wavre, 165, et avait épousé le à Ixelles Jeanne Mélanie Knaepen, née à Ixelles le et y décédée le .
Années de jeunesse
modifierIl a quatorze ans quand il met au point un système similaire au principe des serrures Yale[2].
Appréciant les randonnées, il se rend régulièrement dans les Alpes valaisannes[2], en Suisse.
Il étudie l'architecture chez les Frères des écoles chrétiennes à l'école Saint-Luc[2] de Schaerbeek où il décroche son diplôme à une date non précisée.
L'architecte
modifierSpécificités
modifierErnest Blerot ne cherche pas, à l'inverse de Victor Horta, à révolutionner l’architecture. La conception architecturale de ses réalisations s’écarte peu du schéma classique des habitations unifamiliales bruxelloises de l’époque qui est déterminé en partie par l’apparition de règlements qui fixent les largeurs et profondeurs des parcelles dans les nouveaux quartiers d’habitations, six mètres de façade pour une quinzaine de mètres de profondeur. Les maisons bourgeoises se composent souvent d’un niveau semi enterré destiné au service (cuisine cave) surmonté du « bel étage » surélevé qui comprend trois pièces en enfilade, et de deux étages de chambres.
L’essentiel des constructions de l’architecte se concentrent dans quelques rues et quartiers en groupes de maisons mitoyennes, dont le plus important est une suite de dix-sept habitations qui occupent tout un côté d’une rue. Cette standardisation permet de maintenir l’homogénéité de l’ensemble, et surtout de réduire fortement les délais de constructions et leur coût. Cette méthode de travail rend les maisons réalisées par Blerot accessibles à la petite bourgeoisie auprès de laquelle il est très apprécié.
Blerot conçoit pour chaque maison une façade différente, chaque élément de décorations extérieur et intérieur est personnalisé. Il dessine lui-même les vitraux, sgraffites, ferronneries, mosaïques, éléments de menuiseries ou poignées de portes dans un grand souci du détail.
L'homme d'affaires
modifierErnest Blerot réserve certaines des maisons construites à son patrimoine personnel. Il en transformera par la suite une partie en immeubles à appartements qu’il mettra en location. En peu de temps, il fait fortune. Durant les années suivantes, lorsque l’attrait du public pour le style Art nouveau commence à s’estomper, il éprouvera des difficultés à s’adapter aux nouvelles demandes et cessera ses activités.
Vie privée
modifierÀ quarante deux ans, après une carrière bien remplie, Ernest Blerot épouse le à Ixelles, Yvonne de Gheus d'Elzenwalle née le à Ixelles et décédée dans sa commune natale le .
Après la Première Guerre mondiale
modifierEn 1919, Ernest Blerot se consacre à la reconstruction du château d’Elzenwalle dans la région d’Ypres, hérité de la famille de son épouse[4].
À la fin de sa vie, passionné de mécanique, il dessine des prototypes de véhicules automobiles[2].
Il meurt, à l'âge de 86 ans, le dans son hôtel particulier[2] situé près des étangs d'Ixelles.
Ernest Blerot est enterré à Voormezele, près d'Ypres[2].
Réalisations
modifierRéalisations conservées
modifier- Bruxelles-ville
- rue de Belle-Vue, n° 30-32-42-44-46
- rue du Monastère, n° 30
- Forest
- rue Darwin, n° 15-17 : maison-atelier Louise de Hem (que certains auteurs comme Marco Borsi attribuent à Louise De Hem)
- avenue Brugmann, n° 120
- Ixelles
- rue Klauwaerts, n° 16-15
- rue de la Vallée, n° 31-40
- séquence rue Ernest Solvay, n° 12-14-16-18-20-22 et rue Saint Boniface, 15-17-19-20-22
- rue Vilain XIIII, n° 9-11-22
- avenue Général de Gaulle, n° 38-39
- boulevard Général Jacques, n° 97
- rue Washington, n° 50
- Saint-Gilles
- 1900 : place Morichar, n° 41 : maison Van Bellinghen Tomberg
- 1901 : rue d'Espagne, à l'époque n° 67 ; maison de Monsieur Van Bellingem, avec ornement en sgraffite (soleil) de Gabriel Van Dievoet.
- 1901 : rue d'Espagne, à l'époque n° 65 ; probablement aussi d'Ernest Blerot, autre maison de Monsieur Van Bellingem, avec ornements en sgraffite (chardons) de Gabriel Van Dievoet.
- rue Vanderschrick, n° 1 à 25 (numéros impairs): séquence Blerot
- avenue Jean Volders n° 12-14-16-18-19-20-42/46-48
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Angle de la rue de la Vallée et de la rue Vilain XIIII, Bruxelles
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rue de Bellevue, Bruxelles
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rue de Bellevue, Bruxelles (détail, porte d'entrée)
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rue Vanderschrick, Saint-Gilles
Réalisations disparues
modifier- 1901-1908: hôtel particulier de l'architecte, anciennement situé à l'angle de l'avenue de la Cascade (actuelle avenue du Général de Gaulle) et de la rue Vilain XIIII (démoli en 1964)
- Maison anciennement située rue de Belle-Vue, n° 28
Notes et références
modifier- Van Loo 2003, p. 154.
- [1] sur le site de l'Association Ernest Blerot
- Van Loo 2003, p. 154-155.
- Van Loo 2003, p. 155-156.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Corinne Belle, Ernest Blerot : Présentation critique de documentation, mémoire de fin d'étude École Saint-Luc, 1986-1987.
- Thierry Demey, L'Art nouveau, féerie éphémère de la Belle Époque, Badeaux, coll. « Guide Badeaux / Histoire et patrimoine », , 431 p. (ISBN 978-2-930609-09-6), p. 321-327.
- Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, vol. 1 : A-K, Ohain-Lasne, Éditions Art in Belgium, (ISBN 2-930338-11-3), p. 67.
- Anne Van Loo (dir.), « Ernest Blerot », dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, , p. 154-156