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Edmond Perrier

naturaliste et zoologiste français (1844-1921)

Jean Octave Edmond Perrier (né le à Tulle et mort le à Paris) est un zoologiste et anatomiste français.

Biographie

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Famille

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Issu d'une vieille famille tulliste (son grand-père était contrôleur à la Manufacture d'armes de Tulle), fils d'Antoine Perrier, directeur de l'École supérieure de Tulle, et de Jeanne Roche, Edmond Perrier naît le dans la maison ancestrale du quartier de la Rivière, aujourd'hui au numéro 42 quai Baluze (à l'angle de la rue du Four).

 
Henri de Lacaze-Duthiers.

Son frère Rémy Perrier (Tulle, - Chaunac, commune de Naves, ), devient tout comme lui un zoologiste de renom.

Il épouse Anna Lemercier, fille de Anne Abel Louis David Lemercier et Noémie Sophie Bertrand. Ils ont un fils, Émile (Gabriel Émile Jean Louis) Perrier (°1873)[1], qui devient président de la Société de statistique de Marseille[2], avocat et avoué, grand défenseur de l’expansion coloniale française, et dont un boulevard de Marseille porte le nom[3].

Des études brillantes

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Edmond Perrier fait ses études au collège de Tulle puis à Paris, au lycée Bonaparte, aujourd'hui Condorcet. Reçu en 1864 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, il opte, suivant les conseils de Louis Pasteur, pour le second établissement, où il suit notamment les cours de zoologie d'Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901). Il y obtient en 1866 les licences ès sciences mathématiques et physiques et en sort avec une agrégation de sciences physiques et naturelles l'année suivante.

L'enseignant et zoologiste reconnu

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EDMOND PERRIER (1844-1921), Les explorations sous-marines, Paris : Hachette, 1886, planche 242.

Edmond Perrier enseigne d'abord trois ans dans un lycée d'Agen. Il obtient en 1868 un poste d’aide-naturaliste au Muséum national d'histoire naturelle grâce à Lacaze-Duthiers et devient docteur ès sciences naturelles en 1869, après une thèse de doctorat portant principalement sur les critères de classification des étoiles de mer. Il remplace son ancien professeur Lacaze-Duthiers à l’École normale supérieure en 1872.

 
Muséum national d'histoire naturelle.

En 1876, il obtient la chaire d’histoire naturelle des mollusques, des vers et des zoophytes au Muséum puis préside la Société zoologique de France en 1879.

Toute sa vie durant, il partagea son temps entre la réalisation de travaux scientifiques et l'accomplissement de ses fonctions administrative et professorale. Dès son entrée au Muséum, Edmond Perrier œuvre afin de permettre à celui-ci de garder son indépendance vis-à-vis de l'Université de Paris.

Il participe, de 1880 à 1885, à diverses expéditions destinées à étudier la faune benthique, à bord des navires le Travailleur et le Talisman. Perrier acquiert une renommée internationale en tant que spécialiste de la faune marine.

Le , il est élu membre de l’Académie des sciences dans les sections d'anatomie et de zoologie avant d'être nommé président de l'Académie en 1915[4]. En 1898, il devient membre libre de l'Académie nationale de médecine[n 1].

En 1900, il reçoit la direction du Muséum national d'histoire naturelle, fonction qu’il remplit jusqu’en 1919. En 1903, il change de chaire et prend celle d’anatomie comparée, vacante depuis la mort d'Henri Filhol (1843-1902). Il est également membre puis président de la Société nationale d'acclimatation – l'actuelle Société nationale de protection de la nature – de 1901 à sa mort, en 1921[5]. Edmond Perrier est également le premier président de la Société française d'eugénique fondée en 1912[6],[n 2].

Travaux et publications

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Jean-Baptiste de Lamarck
 
Planche scolaire : Développement des méduses.
 
Planche scolaire : Anatomie d'ensemble d'un aiguillat.

Edmond Perrier a étudié principalement les échinodermes et les annélides oligochètes. Il s'intéressa également à la théorie de l'évolution développée par Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) et Charles Darwin (1809-1882). Ses travaux ont appuyé la doctrine transformiste; parmi les deux modalités de cette doctrine, darwinisme et lamarckisme, Perrier a opté pour cette dernière théorie.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages, principalement sur les invertébrés et la philosophie zoologique et a publié un grand nombre de mémoires dans les revues périodiques. Il a été un partisan de la vulgarisation scientifique: à travers ses ouvrages et, à partir de 1909, sa chronique dans le journal Le Temps, intitulée "Le monde vivant", il s'est appliqué à partager les idées scientifiques qui lui étaient chères.

Il est cité par Émile Durkheim, dans De la Division du Travail social (1893, 2e éd.1897) et est utilisé par les organicistes.

  • Recherches sur les pédicellaires et les ambulacres des astéries et des oursins. Suivi de Propositions de géologie et de botanique données par la faculté, Paris, V. Masson et fils, (lire en ligne)
  • Les Colonies animales et la Formation des organismes (Paris, édité par G.Masson, 1881).
  • Anatomie et physiologie animales (Paris, 1882).
  • Les Principaux Types des êtres vivants des cinq parties du monde (Paris, 1882).
  • La Philosophie zoologique avant Darwin (Paris, Germer Baillière, coll. «Bibliothèque scientifique internationale», 1884), qui est une biographie de Lamarck.
  • Les Explorations sous-marines (Paris, 1886).
  • Notions de zoologie, enseignement secondaire spécial (1887).
  • L'Intelligence des animaux (Paris, 1887, 2 volumes).
  • Le Transformisme (Paris, 1888), [lire en ligne]
  • Éléments d'anatomie et de physiologie animales (Paris, 1888).
  • Éléments de sciences physiques et naturelles avec leur application à l'agriculture et à l'hygiène (1891).
  • Tachygénèse ou accélération embryogénique (1902, avec Charles Gravier, édité par G.Masson).
  • La Femme dans la nature, dans les mœurs dans la légende, dans la société (1910, Paris, Maison d’Édition Bong et Cie)
  • La Vie dans les planètes (1911,Paris, Éditions de la revue)
  • Les Robes de noces des animaux (1912, éditions Plon).
  • À travers le monde vivant (1916, Paris, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
  • La vie en action (1918, Paris, éditions Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique).
  • La Terre avant l'Histoire. Les Origines de la vie et de l'homme (Paris, "La Renaissance du livre", 1920).Traité de zoologie, œuvre colossale commencée en 1885 et achevée par son frère Rémy.

Décorations

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Honneurs et distinctions

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Hommage

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En 1923, son nom est donné à un lycée de sa ville natale, le lycée Edmond-Perrier.

Notes et références

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Notes
  1. Il ne pouvait être membre titulaire, faute de posséder le titre de docteur en médecine.
  2. En 1914, Edmond Perrier est encore président de la Société eugéniste (revue Eugénique, avril 1914, p. 1, Université Paul-Valéry de Montpellier, Fonds Georges Vacher de Lapouge).
Références
  1. « Anna Perrier », sur geni.com (consulté en ).
  2. [Barré et al. 1906] Henri Barré, Michel Clerc, Paul Gaffarel, Gustave de Laget, Émile Perrier et Raymond Teisseire, Voyageurs et explorateurs provençaux, impr.-éditeur Barlatier, , 341 p. (lire en ligne [sur archive.org]).
  3. « Raymond Teisseire (boulevard) », sur transit-librairie.org (consulté en ).
  4. « Liste des membres depuis la création de l'Académie des sciences » > « Les membres du passé dont le nom commence par P », sur academie-sciences.fr (consulté en ).
  5. « De la Société d’acclimatation à la Société nationale de protection de la nature »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur snpn.com, Société nationale de protection de la nature (consulté en ) (page accessible par Archive.is).
  6. [Léonard 1983] Jacques Léonard, « Le premier Congrès international d'eugénique (Londres, 1912) et ses conséquences françaises », Histoire des sciences médicales, vol. 17, no 2,‎ , p. 141-146 (voir p. 145) (lire en ligne [PDF] sur biusante.parisdescartes.fr, consulté en ).
  7. « Jean Octave Edmond Perrier », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr, Base de données Léonore (consulté en ).

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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E.Perrier est l’abréviation botanique standard de Edmond Perrier.

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