David David-Weill
David David-Weill est un banquier et un financier important du XXe siècle, né le à San Francisco et mort le à Neuilly-sur-Seine. Il a notamment dirigé la Banque Lazard, et fut un grand collectionneur d'art et un mécène.
Régent de la Banque de France | |
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Président Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées | |
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Naissance | |
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Julie Cahn (d) |
Conjoint |
Flora Raphaël (d) |
Enfants |
Jean David-Weill Pierre David-Weill Antoinette David-Weill (d) |
A travaillé pour | |
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Propriétaire de | |
Membre de |
Comité national de l'estampe Société des africanistes Académie des beaux-arts Association des amis de la Bibliothèque nationale de France (d) |
Distinction | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2947, 11445-11450, 7 pièces, -)[1] |
Biographie
modifierFils d'Alexandre Weill (1834-1906), banquier et cofondateur de la maison de banque Lazard Frères et Cie, et de Julie Cahn, il est, par son mariage avec Flora Raphaël[2], fille du banquier Edward Raphaël et de Laetitia Sourdis, le père de Pierre David-Weill et de Jean David-Weill, le beau-père du général Maurice Durosoy, ainsi que le grand-père de la comédienne France Lambiotte et de Martine Boileau. Son épouse est notamment la nièce d'Émile Paraf et de Gustave Simon, ainsi que la tante de Jacques Raphaël-Leygues.
Après avoir fréquenté le Lycée Condorcet où il fut condisciple de Marcel Proust en classe de philosophie en 1888[3], il suit des études de droit et est diplômé de l'École libre des sciences politiques. Il rejoint ensuite ses cousins Lazard et Cahn dans la Banque Lazard.
Associé-gérant et chef de la maison de Banque Lazard, il devient régent de la Banque de France en 1935[4].
Entre 1932 et 1940, il dirige les Musées nationaux. Il a été élu en 1934 à l'Académie des beaux-arts. David David-Weill a beaucoup donné à des œuvres philanthropiques et donné libre cours à sa passion pour l’art. Dès l’âge de dix huit ans, il collectionne des œuvres dans tous les domaines : peinture, dessin, miniature, sculpture, mobilier, orfèvrerie… Il a richement doté de nombreux musées[5] comme le Musée Guimet, le Louvre, Carnavalet ou l’Union centrale des arts décoratifs dont il a été vice-président à partir de 1923 ; des universités comme celles de New York, Hambourg, Leyde, Honolulu, Stockholm ; des bibliothèques comme celle du Musée de l'Homme ou la Bibliothèque nationale (il est vice-président de la Société des amis de la Bibliothèque nationale). Il a été membre de la Société des amis de la Bibliothèque d'art et d'archéologie Jacques Doucet - actuelle bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art -, bibliothèque à laquelle il a donné notamment le manuscrit du Journal d'Eugène Delacroix, qui est un des fleurons de ses collections[6].
Il a activement œuvré au développement de la Cité internationale universitaire de Paris et en hommage l'avenue David-Weill la longeant a pris son nom en 1960.
Une partie de ses collections furent vendues au cours de plusieurs sessions de ventes aux enchères au début des années 1970.
Notes et références
modifier- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom DAVID-WEILL David (consulté le )
- dont un portrait sur plaquette bronze a été réalisé en 1899 par le sculpteur Jules Chaplain
- Guy-Alban de Rougemont, Lazard Frères: Banquiers des Deux Mondes (1848-1939), éditions Arthème-Fayard, 2010.
- genea-bdf.org
- Donations de D. David-Weill aux musées français, Paris : Éd. des musées nationaux, 1953 : Catalogue d'exposition des donations de David David-Weill au musée de l'Orangerie en 1953.
- E. Delacroix, Journal, M. Hannoosh (éd.), Paris : J. Corti, 2009
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gabriel Henriot, Collection David-Weill, Paris : Presses de Braun, 1926 (3 vol.)
- Georges Salles, Donations de D. David-Weill aux musées français, Paris : Éd. des musées nationaux, 1953
- Miniatures and enamels from the D. David-Weill collection. - Paris : Les Beaux-Arts, 1957
- Collectif, Musée du Louvre. Cabinet des dessins. Donation de D. David-Weill au Musée du Louvre, miniatures et émaux, -, Paris : Éditions des Musées nationaux, 1956
- Étude Ader, Picard, Collection D. David-Weill :
- Estampes de maîtres des XIXe et XXe siècles, Paris, Hôtel Drouot, 25 et
- Dessins et tableaux, histoire de Paris et de ses environs, sujets divers du XVIIIe au XXe siècle, Paris, Hôtel Drouot, mercredi 9 et jeudi
- Haute curiosité (antiquités égyptiennes, précolombiennes, bronzes et émaux), Paris, Hôtel Drouot,
- Orfèvrerie T.1 - Orfèvrerie France XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Palais Galliera, vendredi
- Orfèvrerie T.2 - Orfèvrerie France XVe au XVIIIe siècles, Paris, Palais Galliera, mercredi
- Orfèvrerie T.3 - Orfèvrerie France XIIe et XIXe siècles, Paris, Hôtel Drouot, jeudi et vendredi
- Bronzes antiques des steppes et de l'Iran, Hôtel Drouot, mercredi 28 et jeudi
- Agnès Callu, La Réunion des musées nationaux : 1870-1940, Droz, 1994
- Hervé Joly, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson, Alain Chatriot, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010 (ISBN 2081255162 et 9782081255166)
- Hector Feliciano, David David-Weill, ou le mécène dépouillé in Le musée disparu, Gallimard, 2008, p. 173–193.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Biographie sur le site des Arts décoratifs