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Carjacking

vol de voiture ou autres véhicules motorisés avec menaces ou violence sur le conducteur du véhicule

Le carjacking ou piraterie routière est un vol de voiture[1] ou autres véhicules motorisés avec menaces ou violence sur le conducteur du véhicule[2]. Il se distingue du détournement de véhicule qui consiste à contraindre un conducteur à changer sa destination sous la menace d'une arme[3].

Un panneau avertissant des activités de détournement de voiture le long d'un tronçon de route à Gauteng, Afrique du Sud.

Le carjacking entre dans la qualification du vol avec violences[4].

Mode opératoire

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Le carjacking consiste à utiliser la force ou la menace sur le conducteur et les passagers d'un véhicule, afin d'en prendre le contrôle et de s'emparer des objets de valeur qui peuvent s'y trouver[5]. La méthode la plus classique consiste à éjecter le conducteur lors d'un arrêt, par exemple lorsque son véhicule se trouve à un feu rouge[6].

Le carjacking connaît plusieurs variantes :

  • l'agression au domicile (en anglais, home-jacking) qui est un cambriolage, pouvant s'accompagner de menaces ou violence à l'encontre des occupants d'une habitation, destiné à s'emparer de leur véhicule [7].
  • le carjacking « à l'italienne », consistant à s'emparer du véhicule par surprise après une collision[8].
  • Le vol à la portière qui consiste à dérober des objets de valeur en agressant le conducteur ou le passager d'une voiture à l'arrêt[9].

Dans certains pays, le carjacking connaît des variantes plus perfectionnées telle que l'utilisation de tenues de policier ou d'agent de circulation[10].

Apparition du phénomène et évaluation statistique

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Le terme anglophone "carjacking" est né dans les années 1990 aux États-Unis lorsqu'une caissière de Détroit, Ruth Wahl, est tuée dans le vol de sa voiture. L'année suivante, le congrès américain vote une loi sanctionnant spécifiquement le carjacking[11]. La première étude sur le phénomène, en 1994, évalue à 177 500 le nombre de tentatives ayant été signalées aux États-Unis entre 1987 et 1992[12].

L'apparition du phénomène en France est parfois datée du début des années 2000 pour le car jacking sur voiture et fin 2010 pour le car jacking sur moto[13].

En Belgique, le ministre de l'Intérieur déclarait en 2000 : le car-jacking ne constitue toutefois pas, statistiquement, un phénomène d'une grande ampleur puisqu'il représente approximativement 5 % du nombre total des voitures volées annuellement[14].

En France, le phénomène demeure difficilement quantifiable en raison de l'absence de qualification pénale spécifique[13]. En 2008, un recensement opéré par la gendarmerie estimait à 208 le nombre de faits de piraterie routière signalés sur une période de 18 mois[15].

Prévention

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Si les véhicules tout-terrain (4 × 4) sont la cible privilégiée des auteurs de piraterie routière, ceux-ci s'intéressent de plus en plus aux véhicules de milieu de gamme, qu'ils démantèlent et revendent en pièces détachées[16].

Le carjacking peut être évitée de plusieurs façons [17]:

  • par le verrouillage des portières
  • par l'utilisation de l'avertisseur et des feux de détresse en cas de tentative d'entrée dans le véhicule
  • en coupant le contact et en gardant la clé de contact avec soi en cas de collision[8]

Il existe des systèmes embarqués permettant de se protéger contre les vols de voiture. Ces systèmes sont passifs (immobilisation du véhicule en cas de tentative de vol) ou actifs (géolocalisation du véhicule volé par GPS)[18].

Défense armée contre le carjacking

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En Afrique du Sud, le fléau de la piraterie routière est tel que des systèmes de défense armée existent comme le système "Blaster (en)" inventé par Charl Fourie qui est constitué de plusieurs lance-flammes placés sous le véhicule crachant du feu sur tous les côtés du véhicule pour immoler toute personne tentant de voler le véhicule. A Marseille, cette piste est étudié par différents comités de sécurité, afin de lutter contre ce fléau[19].

Notes et références

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  1. M.-O. N., « faits divers / nancy / Piraterie routière au feu tricolore », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Définition du terme piraterie routière, Journal Officiel du 5 avril 2006
  3. Définition du terme piraterie routière sur le site de Radio Canada
  4. Définition du carjacking, dictionnaire du droit criminel
  5. "Armed carjacking : a violent problem in need of a solution", the police chief, janvier 1993
  6. "Une autre méthode : le « car-jacking »", l'Union, 20 septembre 2008
  7. "Suspecté d'une série de home-jacking", Sud-Ouest, 15 juillet 2010
  8. a et b "Prévenir et guérir le carjacking", Autonews, 25 juin 2008
  9. "Quatre à cinq vols à la portière chaque jour dans le 93", Metro, 31 janvier 2012
  10. "Afrique du Sud : des cours sur le carjacking", Courrier International, 1er octobre 2003
  11. "Carjacking Reports Increase In Area -- Police Told Of Five Incidents Over Thanksgiving Holiday", Seattle Times, 26 novembre 1994
  12. ibid.
  13. a et b "Le car jacking, un vol à la tire en pleine accélération.", Libération, 27 novembre 2004
  14. Questions posées par les sénateurs et réponses données par les ministres, session de 1999-2000, Question no 582 de M. de Clippele du 12 avril 2000.
  15. "Les vols de voiture avec violences sont en recul", 18 juillet 2008
  16. Comment éviter le vol de voitures avec menaces
  17. "Quelques conseils pour lutter contre le carjacking", la Dépêche du Midi, 18 janvier 2005
  18. "Vol de voitures, le fléau d'une économie parallèle", le Point, 17 octobre 2012
  19. « Carte blanche à Taryn Simon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Articles connexes

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