Ban-de-Sapt
Ban-de-Sapt (prononcé : [bɑ̃ də sa] Écouter) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Ban-de-Sapt | |
Paysage en hiver. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Serge Alem 2020-2026 |
Code postal | 88210 |
Code commune | 88033 |
Démographie | |
Gentilé | Saptésiens, Saptésiennes |
Population municipale |
357 hab. (2021 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 20′ 37″ nord, 7° 00′ 52″ est |
Altitude | 550 m Min. 421 m Max. 888 m |
Superficie | 22,66 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Ses habitants sont appelés les Saptésiens.
Géographie
modifierLocalisation
modifierSenones est à 8 km, Saint-Dié-des-Vosges est à 11 km par le col des Raids à 525 m d'altitude débouchant sur la vallée du Robache[1]. On peut rejoindre Saâles, à 10 km, par le col du Las à 701 m d'altitude.
Géologie et relief
modifierLa commune, située dans le massif des Vosges, réunit quelques hameaux disséminés sur les rebords d'un plateau et dans l'échancrure mollement vallonnée, drainée par les minuscules contributeurs du ruisseau de la Hure[2]. Elle en comptait une dizaine autrefois. Inspiré par une fausse interprétation du vieux nom, Ad septem abietes, le chef du premier bureau de la préfecture à Épinal, Charles Charton, responsable de la statistique des Vosges entre 1830 et 1850, a tacitement considéré que chacun des sept hameaux principaux d'autrefois était représenté par un sapin : il supposait que ce lieu commun aux habitants était un lieu-dit autrefois connu, "La Justice" qu'il situe sur un tertre à proximité de la via salaria ou voie des Saulniers[3]. À son époque, un bon observateur compte au moins neuf gros hameaux.
À Launois se trouvent aujourd'hui la mairie, l'école[4] et l'église, c'est-à-dire le centre de la vie communale. Les autres hameaux la Fontenelle, le Rouaux, Laître, Nayemont, Gemainfaing, Bourras et le Fraiteux restent à l'écart du centre.
Communes limitrophes
modifierMoyenmoutier | Ménil-de-Senones | Châtas | ||
Denipaire | N | La Grande-Fosse | ||
O Ban-de-Sapt E | ||||
S | ||||
Saint-Jean-d'Ormont | Nayemont-les-Fosses | La Petite-Fosse |
Dans la région, un ban désigne une communauté, autrefois rassemblée sous une même autorité politico-religieuse ; Sapt se réfère à l'appellation initiale " Ad septem abietes", littéralement aux sept sapins. Outre la dénomination d'une communauté qu'il nous faudra définir, le lieu précis est le lieu d'assemblée d'un ban, issu du découpage carolingien du ban mérovingien de Gondelbert, et il est fort vraisemblable que ce toponyme précis soit à Laître[5].
Le plateau était autrefois traversé par la voie des Saulniers, antique voie romaine qui reliait autrefois Saint-Blaise à Saales. La vieille route des Saulniers est abandonnée depuis 1800.
Hydrographie et les eaux souterraines
modifierHydrogéologie et climatologie Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage)
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Hure, le ruisseau de Lavaux, le ruisseau des Gouttes et le ruisseau du Pre de l'Aune[6],[Carte 1].
La Hure, d'une longueur totale de 15,1 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Meurthe à Étival-Clairefontaine, après avoir traversé six communes[7].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 382 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,5 | −0,4 | 2,1 | 5,9 | 9 | 12,6 | 14,6 | 14,1 | 11,2 | 8 | 3,5 | 0,6 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 1,8 | 2,3 | 5,6 | 10,2 | 13,3 | 17,1 | 19,1 | 18,3 | 15,2 | 11,2 | 6,2 | 2,9 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 5 | 9,1 | 14,4 | 17,6 | 21,6 | 23,5 | 22,5 | 19,2 | 14,4 | 8,9 | 5,2 | 13,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,6 06.01.17 |
−16,1 07.02.12 |
−13,2 01.03.05 |
−5,2 06.04.21 |
−0,1 05.05.19 |
3,6 01.06.06 |
7,4 02.07.11 |
6,1 26.08.18 |
2,8 15.09.08 |
−4,5 29.10.12 |
−7,1 30.11.10 |
−17 19.12.09 |
−17 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,6 25.01.16 |
19,9 27.02.19 |
23,8 30.03.21 |
26,9 28.04.12 |
30,7 25.05.09 |
35,5 26.06.19 |
36,8 25.07.19 |
36,9 07.08.15 |
31 14.09.20 |
27,6 29.10.22 |
22,6 08.11.15 |
16,1 24.12.12 |
36,9 2015 |
Précipitations (mm) | 81,1 | 72 | 71,1 | 68,3 | 103,1 | 106,1 | 86,5 | 92,6 | 80,1 | 91,3 | 80,1 | 95 | 1 027,3 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,2 −0,5 81,1 | 5 −0,4 72 | 9,1 2,1 71,1 | 14,4 5,9 68,3 | 17,6 9 103,1 | 21,6 12,6 106,1 | 23,5 14,6 86,5 | 22,5 14,1 92,6 | 19,2 11,2 80,1 | 14,4 8 91,3 | 8,9 3,5 80,1 | 5,2 0,6 95 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ban-de-Sapt est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,3 %), prairies (18,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe ban désigne le territoire où s'exerce la juridiction d'un suzerain. Le ban permettait en outre au seigneur d'exiger un droit de passage sur ses terres, un péage.
Histoire
modifierLe ban doyenné
modifierLe ban Ad septem abietem est un des nombreux bans provenant de l'éclatement politique de la partie méridionale du ban de Gondelbert[19]. L'ancienne église de Laître, bâtie en 738 selon les archives religieuses, atteste l'apparition de ce ban. Le hameau de Laître est le premier chef-lieu du ban. Les vestiges de l'édifice, soient le chœur et une voûte y étaient encore préservés et visibles en 1839.
Vers l'an mil, l'Abbaye Saint-Hydulphe de Moyenmoutier administre pour les ducs de Lorraine la via salaria qui mène de Saint-Blaise à Saales. L'abbaye associée de Ebersmunster, à l'autre extrémité, devrait administrer la partie alsacienne de la voie de Saales à Scherwiller, mais les guerriers de l'Ortenberg contrôlent et sécurisent la voie depuis de nombreuses décennies.
Le doyenné ou décanat est une ancienne organisation qui gère un ban. Une assemblée élit une dizaine de représentants, des dizeniers choisis et élus par les hommes libres. Parmi ceux-ci, un doyen chef de communauté rend compte aux seigneurs. Ce mode de fonctionnement préserve l'héritage de multiples censes ou d'un ban autrefois autonomes. Ici, le ban n'existe plus depuis l'an mil car le pouvoir temporel et spirituel est au main de l'abbaye de Moyenmoutier et de son voué, le duc de Lorraine. C'est pourquoi le doyenné n'est qu'une simple entité champêtre du ban de Moyenmoutier, dépendant pour la justice et le pouvoir militaire de la prévôté de Saint-Dié et du bailliage de Nancy en 1593.
En 1710, le bailliage est à Saint-Dié. L'administration française confirme cette mutation en fixant, sous la coutume de Lorraine, bailliage et maîtrise à Saint-Dié.
La paroisse découpée au treizième siècle a toujours été administrée par un moine de l'abbaye de Moyenmoutier. Le moine bénédictin titulaire nommé à la cure du Ban-de-Sapt par l'abbé a pu rétribuer, par voie contractuelle avec ses bénéfices, un prêtre, simple remplaçant. Le pauvre desservant révocable à merci effectue à sa place les tâches pastorales et les collectes de dîmes et taxes. Cette pratique sous-traitante s'efface depuis la réforme bénédictine de saint Vanne et saint Hydulphe et n'existe plus à la fin du siècle des Lumières, le moine prêtre est également le premier desservant.
La commune
modifierEn 1790, la commune fondée par l'achat symbolique d'un coffre à archives fait partie du canton de Saales et du district de Saint-Dié. Le conventionnel Couthon, chargé de l'annexion de la principauté de Salm à la France, rattache la commune au canton de Senones nouvellement formé ainsi que l'ensemble de la vallée du Hure, Saint-Jean-d'Ormont, Denipaire, Hurbache et Moyenmoutier[20].
À partir de 1800, le vieux tracé n'est plus emprunté, mais les routes venant de Moyenmoutier ou de Senones convergent toujours vers le ban de Sapt et Saâles. La réalisation finale de la route de Saint-Dié à Strasbourg par Provenchères, le col de Saales et Schirmeck au cours des années 1840 amène un lent déclin de ce réseau routier, lieu de rencontre traditionnel des Lorrains et Alsaciens, et entraîne à long terme un exode des services et petites industries désormais pléthoriques, surtout après les périodes de prospérité de l'Empire libéral.
Ban de Sapt en 1839
modifierD'après la statistique des Vosges, ce village autrefois appelé Ban-des-sept-Sapins au nord de la montagne d'Ormont, couverte de vastes et belles forêts, est composé de sept sections[21] : Nayeumont, le Fraiteux, Gemainfaing, la Fontenelle, Laitre, le Rouaux et Launois, point central de la commune où se trouve l'église, une maison d'école et un presbytère. Fayemont, Bourras, les Fols sont présentés comme hameaux. Les fermes citées sont Servaumont, les Prés-Brouïes, Burmanpaire (sic), la Comme, A la Goutte, Frabois, Viacosté (sic), l'Équelle.
La commune rassemble 1 505 habitants, 317 maisons et 360 ménages. Les contributions s'élèvent à 13 741,66 F, soit :
- 10 244,55 F pour la foncière.
- 1 885,01 F la personnel et mobilière.
- 1 362,94 F les portes et fenêtres.
- 249,13 F les patentes.
Il y a alors une école spéciale de garçons et deux écoles privées, avec un enseignement mixte.
Les productions végétales mentionnent du froment, du seigle, de l'avoine, du sarrasin, des pommes de terre, du chanvre, du foin et beaucoup de trèfle. L'industrie comporte six moulins à farine, trois huileries, cinq fours à chaux. Sont également recensés cinq maréchaux-ferrants, trois charpentiers, trois maçons, un menuisier, un vitrier, trente tisserands, six aubergistes, vingt-deux cabaretiers, un brasseur, quatre tailleurs d'habit, trois charrons, deux couturières, deux blanchisseuses, deux brodeuses, deux cordonniers, cinq sabotiers.
À la Fontenelle, un puits très ancien d'une profondeur de 19,5 mètres est signalé : il n'aurait jamais manqué d'eau, même pendant les plus longues sécheresses.
Ban de Sapt en 1845
modifierD'après la statistique des Vosges, Ban-de-Sapt, c'est-à-dire la mairie à Launois, est à 55 km d'Épinal, 13 km de Saint-Dié et 6 km de Senones par laquelle transitent les lettres postales.
La population compte 1 519 habitants. 279 maisons donnent le gîte à 378 ménages. L'habitat est dispersé en :
- hameaux : Bourras, Fayemont, les Fols, la Fontenelle, le Fraîteux, Geminfaing, Laître, Launois, le Rouaux.
- fermes : À la Goutte, la Comme, l'Équelle, Hermanpaire, Pré-Brayeu, les Prés-Brouïes, la Sause, Servaumont, Vercoste.
- moulins[22] : Chata, Frabois, la Vaux.
Parmi les hommes nantis, 154 électeurs censitaires ont seuls le droit de voter et d'élire les seize conseillers communaux, parmi lesquels sont choisis un maire et un adjoint. Il existe toujours un bureau de bienfaisance.
L'école publique de garçons héberge en mauvaise saison 135 élèves. Deux écoles privées, essentiellement écoles catholiques de filles, accueillent aussi 77 élèves.
Avec une surface territoriale de 2 226 ha, Ban-de-Sapt est une grande commune. Le terroir paysan recensé, outre 29 ha de jardins, vergers, chènevières souvent à proximité des maisons ou dans leur enclos, se répartit entre 1 281 ha de champs, 425 ha de prés et 378 ha de bois. Les labours permettent les cultures de seigle avec un peu de blé, d'avoine, de sarrasin et de pommes de terre. Le foin de bonne qualité est renommé, mais il est peu abondant. Quatre moulins à farine, des huileries associés au commerce de bétail complètent l'activité agricole.
Une scierie à planches et trois carrières respectivement de pierres à chaux, de pierres de taille et de moellons sont en activité en saison[23].
La Grande Guerre de 1914 à 1919, puis la reconstruction
modifierLa colline de La Fontenelle fut un point stratégique lors de la Première Guerre mondiale. Le 14 septembre 1914, la 1re Armée française, sous les ordres du général Dubail, lance une offensive pour reprendre la colline qui deviendra le centre du dispositif français.
Les Allemands multiplieront les tentatives pour reprendre cette hauteur stratégique mais n’y parviendront jamais. Il s’ensuit une guerre de mines et de sapes, de coups de main nocturnes et diurnes. La ligne de front s'établit alors sur les flancs de cette colline, et s'y enterre laissant dans le paysage de nombreux témoignages de ces combats : tranchées, munitions, sapes, ouvrages militaires.
Ces multiples actions firent de nombreuses victimes, souvent dans des corps à corps effroyables, entrainant à la suite de nombreuses canonnades la destruction totale du hameau de La Fontenelle et partielle des autres hameaux[21]. Le 24 juillet 1915, Launois est libéré et le front stabilisé, mais les Allemands ne renonceront jamais pour cette reprise les 133e régiment d'infanterie, 23 RI et les cyclistes de la 6e DI furent cité à l'ordre de l'armée. Le monument est inauguré le 15 août 1925[24].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierFinances locales
modifierBudget et fiscalité 2022
modifierEn 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[26] :
- total des produits de fonctionnement : 357 000 €, soit 1 001 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 270 000 €, soit 757 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 577 000 €, soit 1 617 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 499 000 €, soit 1 398 € par habitant ;
- endettement : 470 000 €, soit 1 317 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 20,67 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 36,73 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 17,17 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 770 €[27].
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 3], en évolution de +1,71 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierÉtablissements d'enseignements[32] :
- Écoles maternelles et primaires à Ban-de-Sapt, Hurbache, Provenchères-et-Colroy, Senones.
- Collèges à Provenchères-et-Colroy, Senones, Saint-Dié-des-Vosges.
- Lycées à Saint-Dié-des-Vosges.
Santé
modifierProfessionnels et établissements de santé[33] :
- Médecins à Provenchères-sur-Fave, Le Beulay, La Petite-Raon, Senones.
- Pharmacies à Provenchères-sur-Fave, La Petite-Raon, Senones, Moyenmoutier.
- Hôpitaux à Senones, Raon-l'Étape, Fraize, Sainte-Marie-aux-Mines.
Cultes
modifier- Culte catholique, Paroisse Sainte-Odile[34], Diocèse de Saint-Dié.
Économie
modifierEntreprises et commerces
modifierAgriculture
modifier- Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
- Culture de fruits à pépins et à noyau.
- Culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules.
- Élevage de vaches laitières.
- Élevage d'autres bovins et de buffles.
- Élevage d'ovins et de caprins.
- Élevage de chevaux et d'autres équidés.
- Sylviculture et autres activités forestières.
Tourisme
modifier- Hébergements et restauration à Denipaire, Grandrupt, Senones, Belval, La Voivre.
Commerces
modifier- Commerces et services de proximité.
Culture locale et patrimoine
modifier-
Nécropole nationale de La Fontenelle[35].
-
Monument aux morts au col d'Hermanpaire.
-
L'église Saint-Grégoire de Launois, côté est.
-
Les jardins de Callunes.
Lieux et monuments
modifier- Nécropole nationale de La Fontenelle[36] : elle rassemble les dépouilles de 1 384 militaires français dont 424 en ossuaire[37]. La nécropole est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [38].
- Monument à la mémoire des combattants de 1915[39] : un monument à la double effigie de Marianne et d'un poilu fut édifié en 1920 au sein de la nécropole de la Fontenelle et les combats de 1915 sont alors commémorés tous les deuxièmes dimanches de juillet. Un sentier de la mémoire, balisé d'indications historiques, retrace, suivant les pas d'un soldat, l'histoire de cette page sombre de la commune[40].
- Monument aux morts au col d'Hermanpaire[41].
- Église Saint-Grégoire[42],[43].
- L'ensemble du mobilier, vraisemblablement réalisé par l'atelier Vallin[44].
- Vitrail réalisé par Jacques Gruber, représentant saint Hidulphe[45].
- Ensemble des autels latéraux, stalles, lambris, confessionnal et bancs de fidèles[46].
- Autel de la chapelle Sainte-Thérèse[47].
- Tour, mécanisme de l'horloge et clavier de sonnerie des cloches[48].
- Rare harmonium à 2 claviers et pédalier Cavaillé-Coll dans l'église Saint-Grégoire[49], exécuté vers 1855, classé au titre d'objet le 20 décembre 1989[50].
- Chaire à prêcher[51].
- Statue de la Vierge à l'Enfant[52].
- Monument aux morts paroissial[53].
- Patrimoine architectural rural recensé par le service de l'Inventaire général du patrimoine culturel[54],[55].
Patrimoine naturel
modifier- Les jardins de Callunes, créés entre 1994 et 1996, avec l'inspiration du paysagiste Jacques Couturieux[56].
Personnalités liées à la commune
modifier- Edmond Gérard (1861-1918), avoué à Saint-Dié, député des Vosges de 1902 à 1906.
- Maurice Barlier (1905-1941), résidant à Nayemont au Ban-de-Sapt, capitaine de frégate affecté dans les Forces navales françaises libres, fusillé le 29 août 1941 au Mont-Valérien avec Honoré d'Estienne d'Orves[57].
- Louis-Ernest Mougenot-Méline, architecte.
Héraldique, logotype et devise
modifierPour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Rémi Blachon, « Un partisan méconnu : Jean-Nicolas Bertrand, de Ban de Sapt », L'Essor, no 128
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 661-662 Présentation de l’harmonium Cavaillé-Coll de Ban-de-Sapt
- La Fontenelle et l'Ormont, La bataille de la Fontenelle
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- Archives paroissiales de Ban-de-Sapt (1899-2007)
- Galerie du "Site de la Fontenelle"
- (mul) Tourisme de mémoire 14-18, Le front des Vosges : La bataille de l'Ormont. Le plateau de Ban-de-Sapt
Articles connexes
modifier- Bataille de La Fontenelle
- Communes des Vosges
- Liste des nécropoles militaires en Lorraine
- Liste des 139 sites funéraires et mémoriaux de la Première Guerre mondiale inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco
Liens externes
modifier- 1914-1918 à Ban-de-Sapt
- Ban-de-Sapt sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Ban-de-Sapt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- On peut comparer avec les distances indiquées en 1845, sur chaque parcours, les rectifications et les ouvrages d'art ont permis de réduire les distances d'environ 2 km.
- Le féminin est nécessaire, mais trompeur. Le Hure provient du rain de Lassaux, sur la commune voisine de Saint-Jean-d'Ormont. Les Anciens appelaient le ru du Las ce ruisseau de la Hure des anciennes ou nouvelles cartes françaises, truffées d'erreurs toponymiques.
- Il mentionne qu'un monticule de trois à quatre mètres de hauteur y était encore observable. Selon Ch. Charton, les sept gros hameaux fondateurs seraient Fayemont, Le Fraiteux, Geminfaing, La Fontenelle, Laître, Le Rouaux, Launois.
- « mairie-école », notice no IA88001402, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- L'étymologie le mentionne, l'aître désigne en ancien français le cimetière. Voilà le lieu commun aux habitants et plus surprenant pour un esprit moderne, le lieu d'assemblée et de rencontre des vivants pour les affaires et la politique.
- « Fiche communale de Ban-de-Sapt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la ruisseau la Hure »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ban-de-Sapt » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ban-de-Sapt » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ban-de-Sapt ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC)- Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Il est avec les bans de Provenchères, de Spitzemberg, de La Grande-Fosse, de Saales... issus des découpages ultérieurs qui ont divisé la partie proche de la voie des Saulniers. La vaste part excentrée au nord est le ban de Senones, donné en commende en 775 à l'évêque de Metz.
- c'est une partie de l'ancien ban de Moyenmoutier.
- « présentation du village de Ban-de-Sapt », notice no IA88001405, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Les moulins à farine présentent des risques d'explosions. Mues par roues hydrauliques, ces installations souvent à l'écart des habitations se rapprochent des ruisseaux à moins de disposer d'un long canal d'amenée ou bief.
- Ces installations sont mentionnées aussi dans les statistiques de 1839.
- L'Est Républicain du 16 août 1925.
- L'architecture de la première reconstruction dans les Vosges. Mairie de Ban-de-Sapt
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Établissements d'enseignements
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Sainte-Odile
- Nécropole nationale de La Fontenelle
- La nécropole nationale de La Fontenelle.
- « Monument aux morts communal de la Première guerre », notice no IA88001423, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Nécropole nationale de la Fontenelle », notice no PA88000058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « monument aux morts communal de la Première guerre », notice no IA88001423, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Nécropole de la fontenelle
- Sur la piste du commandant Barberot : Spitzemberg et l’Ormont
- « église paroissiale Saint-Grégoire », notice no IA88001403, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « église paroissiale provisoire (détruite) », notice no IA88001427, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'ensemble du mobilier », notice no IM88004169, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM88004169, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Vitrail réalisé par Gruber
- Notice no IM88004172, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Ensemble des autels latéraux, stalles, lambris, confessionnal et bancs de fidèles
- Notice no IM88004173, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Autel de la chapelle Sainte-Thérèse
- « Tour, mécanisme de l'horloge et clavier de sonnerie des cloches », notice no IVR41_20098810813NUC2A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- Notice no IM88004174, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Harmonium fiche de protection MH
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune.
- « Chaire à prêcher », notice no IM88004170, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue de la Vierge à l'Enfant », notice no IM67012690, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « monument aux morts paroissial », notice no IA88001404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La ferme de Chatas à Ban-de-Sapt
- Poële, détail des sculptures du placard de chauffe
- Les jardins de Callunes
- Voir ici la dernière lettre d'Honoré d'Estienne d'Orves à Catherine Régnier, sa sœur.