Ateji
Un ateji (当て字 ) est, dans l’écriture japonaise, un mot ou une expression composée d’idéogrammes (kanjis) utilisés uniquement pour leur valeur phonétique, indépendamment de leur valeur sémantique. C’est le cas, par exemple, du mot kurabu (倶楽部 (クラブ) , « club »). On parle également d’ateji lorsqu'on a recours à une lecture inhabituelle pour un kanji ou un composé de kanjis sans que le sens soit très éloigné. C'est le cas par exemple pour unmei (運命 , « destin, destinée[1] »), prononcé sadame (« règle, règlement », qui peut aussi signifier « destin, destinée ») ou encore onna (女 , « femme »), prononcé hito (« individu, personne[2] »).
Par ailleurs, lorsqu'on associe une lecture kun (sémantique) à un composé de kanjis dont la prononciation ne peut être déduite de chaque kanji, on parle de jukujikun (熟字訓). C'est le cas, par exemple, de
On trouve de nombreux exemples de ce système dans la littérature (de l'ère Meiji notamment), dans les mangas, voire dans les chansons de karaoké, qui donnent deux niveaux parallèles de compréhension d'un texte, pour peu que la lecture souhaitée soit indiquée avec des furigana : la lecture phonétique, d’une part, et le contenu sémantique de chaque caractère, d’autre part, les deux pouvant même parfois être contradictoires.
Notes et références
modifier- « Mot japonais unmei : le destin, cela nous dépasse forcément ? », sur Kotoba, (consulté le ).
- (ja) « 小学校5年生の教科書に「熟字訓」が出てくるのですが、「当て字」と「熟字訓」とは、どう違うのですか?|漢字文化資料館 », sur 漢字文化資料館 (consulté le ).