[go: up one dir, main page]

Angeot

commune française du département du Territoire de Belfort

Angeot est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Angelois. Le nom patois est « Macots », qui vient du mot maçon.

Angeot
Angeot
Rue principale d'Angeot.
Blason de Angeot
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Michel Nardin
2020-2026
Code postal 90150
Code commune 90002
Démographie
Gentilé Angelois
Population
municipale
354 hab. (2021 en évolution de +5,36 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 50″ nord, 7° 00′ 52″ est
Altitude Min. 360 m
Max. 417 m
Superficie 6,56 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grandvillars
Législatives Première circonscription du Territoire de Belfort
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Angeot
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Angeot
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Voir sur la carte topographique du Territoire de Belfort
Angeot
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Angeot
Liens
Site web mairie-angeot.fr

Géographie

modifier
 
Angeot, vue de l'église.

Sur les 656 hectares de la commune, 170 sont forestiers. Angeot est située à côté de la frontière entre le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin.

Communes limitrophes

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felon_sapc », sur la commune de Felon à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 056,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Angeot est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46 %), forêts (35,5 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier
  • En allemand : Engelsod et Ingelsod[13].
  • Angeth (1234), Ingelsotz (1350), Engelsoot (1576), Ingelsoth (1579), Ingelsod (1581), Ingolsat (1644).

Histoire

modifier

Le nom du village vient peut-être de l'Aine, ancien nom de la Saint-Nicolas, le cours d'eau qui arrose le village; bien qu'avant le XIIe siècle. Au XIIIe siècle, Angeot possède un château que les comtes de Ferrette donnent en fief à une famille qui en prend le nom. Le château appartient à ces derniers jusqu'en 1430, époque à laquelle une famille de Soultz l'obtient en gage.

En 1538, le chancelier de l'abbaye de Murbach achète le château, qui reste dans la mouvance des comtes de Ferrette. Durant la période pendant laquelle Angeot faisait partie des possessions des Habsbourgs, Angeot portait le nom allemand d'Ingelsod. Angeot fit partie du département du Haut-Rhin jusqu'en 1871. Ultime concession arrachée à Bismarck, Angeot (ainsi que les communes orientales du Territoire-de-Belfort) resta rattachée à la France, en échange de certaines communes minières lorraines. Le château a été détruit lors des invasions suédoises de 1635. Des ruines des fondations peuvent être aperçues dans les champs derrière la cure, bâtiment se trouvant derrière l'église actuelle.

Au XIVe siècle, la paroisse d'Angeot est très étendue puisqu'elle regroupe les localités de Bretten, Eteimbes, Felon, Lagrange, Leval, Petitefontaine, Reppe, Romagny-sous-Rougemont et Rougemont-le-Château. En 1782, date à laquelle la paroisse est détachée du diocèse de Bâle pour rejoindre celui de Besançon, elle ne comprend plus que le village d'Angeot et celui de Petitefontaine.

Le , Angeot a été l'épicentre d'un tremblement de terre dont l'intensité épicentrale avait atteint la magnitude 5 .

Héraldique

modifier

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

d'argent à deux lions affrontés de sable.

Ce blason peut se trouver dans la salle communale (salle Camille).

Politique et administration

modifier
 
La mairie-école.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Camille Petard PS  
mars 2001 mars 2008 Marc Bossert PS  
mars 2008 En cours Michel Nardin[14] PS Professeur de faculté

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 354 habitants[Note 3], en évolution de +5,36 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
377376455495462470458453415
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
374378371365352354351305296
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
266265257187212214197174206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
192181168208243280295323343
2021 - - - - - - - -
354--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

L'école d'Angeot, située à côté de la mairie, accueille actuellement des CM1 et des CM2.

Personnalités liées à la commune

modifier

Activités

modifier
 
L'église Saint-Sébastien.
 
L'intérieur de l'église.

Angeot est le lieu de plusieurs activités comme :

  • la marche d'Angeot, sous le couvert de l'association « Les Marcheurs d'Angeot », qui rassemble chaque année plus de 1 000 participants ;
  • du théâtre, l'association « Les Prés Jolis », qui fait jouer non seulement des adolescents et des adultes mais aussi des enfants, donne quatre représentations par an, dans la salle communale du village, la salle Camille ;
  • des cours de gymnastique, à la salle Camille, organisés depuis la rentrée scolaire 2010 ;
  • le 1er vide-grenier qui a eu lieu en .

Patrimoine et curiosités

modifier
  • Tombe gravée : L'orientation d'une pierre tombale est opposée à celle des autres tombes du cimetière. Des têtes de mort y sont gravées. Aucune date n'y figure mais elle pourrait dater d'avant 1800. Selon la légende, un curé serait enterré à cet endroit car il n'aurait pas respecté sa religion.
  • Église Saint-Sébastien : 1843-1862. Angeot possédait déjà une église en 1234. L'église d'Angeot remonte au haut Moyen Âge, donc a fortiori le village. Une nouvelle église est édifiée entre 1840 et 1843. Le clocher est entièrement refait à partir de 1862.
  • Enseigne : Cette enseigne d'une ancienne auberge de 1850 rappelle le nom de l'établissement, l'Auberge du Cerf. Le café Pétard, qui faisait restaurant à l'occasion est fermé depuis 1995.
  • Tunnel : On raconte que, durant la période de guerre, un tunnel aurait été creusé jusqu'à l'église pour amener les corps depuis la rivière qui passe en contrebas.
  • Les chemins de Saint-Jacques : un des itinéraires des chemins de Saint Jacques de Compostelle passe par Angeot.

Pour approfondir

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Angeot et Felon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
  14. réélu le 25 mai 2020 selon l'Est Républicain du 28 mai 2020.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.