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Érone

commune française du département de la Haute-Corse

Érone est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.

Érone
Érone
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Stéphane Gillet- Vittori
2020-2026
Code postal 20244
Code commune 2B106
Démographie
Population
municipale
12 hab. (2021 en évolution de +20 % par rapport à 2015)
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 22′ 24″ nord, 9° 16′ 16″ est
Altitude 780 m
Min. 429 m
Max. 982 m
Superficie 3,89 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Érone
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Érone
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Érone

Géographie

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Situation

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Érone est située dans la vallée de la Casaluna, au sud-ouest de la Castagniccia, en limite du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré, dans l'ancienne piève de Vallerustie.

Communes limitrophes
  Lano San-Lorenzo San-Lorenzo  
Lano N Cambia
O    Érone    E
S
Lano Rusio Cambia

Géologie et relief

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La commune se trouve dans le "Deçà des Monts" (Cismonte en langue corse), à l'ouest de la dorsale schisteuse au nord-est de l'île, dans le massif du San Petrone qui est un bloc de schistes lustrés édifié au Tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire. Elle occupe à l'ouest de la Castagniccia, les flancs orientaux d'un petit massif dont le culmen, le Monte Piano Maggiore (1 581 m), se trouve au sud d'une ligne de crête comprenant entre autres la Punta di Puzzolo (1 543 m), la Punta di l'Ernella (1 473 m), la Cima Tonda (1 335 m) et la Punta di Cappizzolo (1 166 m).

Érone est l'une des communes de la vallée de la Casaluna, située sur la rive gauche de la rivière qui borde toute sa façade orientale. Deux arêtes montagneuses orientées dans un axe nord-sud partagent son territoire en trois secteurs. Seul le secteur central n'est pas désertique. Il est parcouru par le ruisseau de Piete et le ruisseau de Scandulajola au-dessus de la rive droite duquel a été construit le village.

Hydrographie

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Le petit territoire communal de 3,89 km2 est longé à l'est par la Casaluna et son affluent, le ruisseau de Calcinaju[1]. Au nord, la Casaluna reçoit les eaux du ruisseau de Scandulajola[2] et de son affluent le ruisseau de Piete.

Climat et végétation

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Érone est une commune de montagne, de l'intérieur de l'île, jouissant d'un climat relativement doux dans l'ensemble car tempéré par l'action de la mer Méditerranée qui n'est guère éloignée et les crêtes de la dorsale du San Petrone. Il se caractérise par un ensoleillement important et par une pluviométrie relativement élevée en automne et en février-mars. Les mois d'été sont marqués par la sécheresse qui n'est cependant pas très visible car le territoire communal est dans l'ensemble couvert d'arbres à feuilles persistantes (chênes verts). La présence de bosquets de châtaigniers est à signaler.

Voies de communication et transports

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Accès routiers

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Le village d'Érone n'est accessible que par la seule route départementale D 239 qui relie la route territoriale 20 à Francardo, à Rusio où elle se termine en cul-de-sac. Un autre accès, plus emprunté, est la route D 39[Note 1]. Depuis la route territoriale 20 au pont du Golo, prendre la route D 39 en direction de San Lurenzu jusqu'au pont de Lano, emprunter la D 139 pour franchir le pont, enfin prendre la route D 239.

Érone se trouve à 32 km de Corte.

Transports

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Aucun service de transport public ne dessert la commune. La gare la plus proche se trouve à Ponte-Leccia, distante de 21 km. Les port et aéroport les plus proches sont le port de Bastia et l'aéroport de Bastia Poretta, respectivement à 69 km et à 52 km.

Urbanisme

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Typologie

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Au , Érone est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle est située hors unité urbaine[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[4]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Histoire

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Temps modernes

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Vers 1520, la pieve de Valle Rustia qui comptait environ 2 100 habitants, avait pour lieux habités Carticasi, Candia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia[8].

Au début du XVIIIe siècle, selon le rapport dressé[9] par l'abbé Francesco Maria Accinelli à la demande des autorités génoises, la pieve de Vallerustie comprenait les communautés de Carticasi (111 hab.), Cambia (105 hab.), Borgo, e Sermano (64 hab.), Forci, e Pente (92 hab.), Corsoli (73 hab.), Russio, ed Errone (332 hab.), Aiti, e Lano (208 hab.), Tribio, e Cobiti con 2 ville (267 hab.), Loriani e S.Quilico (180 hab.).

Vallerustie relevait du diocèse d'Aléria. Sur le plan civil, Érone relevait de la juridiction de Corte.

Époque contemporaine

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Plaque commémorative des Grandes Guerres.

En 1954 les communes d'Érone, Aiti, Cambia, Carticasi, Lano, Rusio et San Lorenzo formaient le canton de San-Lorenzo.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
maire en 1911 ? Jean-Baptiste Leschi    
1925 mars 1995 Henri Leschi   Maire pendant 70 ans[10]
mars 1995   Stéphane Leschi REG  
2020 En cours Stéphane Gillet-Vittori    

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

En 2021, la commune comptait 12 habitants[Note 3], en évolution de +20 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
15179102909285132125114
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1131029783971091139492
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
978585110151144765857
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
32272398661012
2021 - - - - - - - -
12--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Avec six habitants en 2009, Érone est la commune la moins peuplée de l'île de Corse[15].

Économie

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Fontaine-lavoir.
  • Monument aux morts.
  • Fontaine-lavoir du village.

Église San Martino

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Église San Martino.
 
Clocher de l'église San Martino.

L'église paroissiale San Martino se trouve au lieu-dit éponyme, isolée dans un bosquet de chênes verts, à moins d'une centaine de mètres de la route D 239. On y accède par une piste passant par un petit cimetière. C'est un édifice de plan simple, bâti en pierre locale. Seule la façade principale, occidentale, d'un style baroque dépouillé, a été restaurée, revêtue d'un crépi. Un clocher supportant deux cloches superposées est accolée sur la façade méridionale en pierres apparentes.

Patrimoine naturel

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Érone n'a pas d'espace protégé, pas de ZNIEFF et pas d'espace Natura 2000[16].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La D39 relie la route territoriale 20 au Pont du Golo (Prato-di-Giovellina) à la route territoriale 50 (Corte) en passant par le Bozio
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Calcinaju (Y7021680) » (consulté le ).
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Scandulajola (Y7021780) » (consulté le ).
  3. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  4. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bastia », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. ADECEC Éléments pour un dictionnaire des noms propres Cervioni
  9. Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
  10. https://www.corsematin.com/articles/edito-le-bonheur-detre-maire-ou-de-le-devenir-96541
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. « Démographie France : les résultats du recensement de la plus petite région française », sur geopopulation.com, (consulté le ).
  16. [1] Érone sur le site de l'INPN