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Élisabeth-Sophie Chéron

graveuse, poétesse et traductrice française

Élisabeth-Sophie Chéron, née le à Paris, où elle est morte le , est une artiste peintre sur émail, graveuse, poétesse et traductrice française.

Élisabeth-Sophie Chéron
Autoportrait, 1672, huile sur toile, 110 × 95 cm, Musée du Louvre.
Biographie
Naissance
Décès
(à 62 ans)
Paris (France)
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Conjoint
Jacques Le Hay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Genre artistique

Biographie

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Elle est la fille d’Henri Chéron et de Marie Le Fèvre[1]. Elle est élevée dans la religion protestante. Son père quitte la France pour fuir les persécutions alors qu'elle n'a que 16 ans. Elle doit alors subvenir aux besoins de sa famille, soit sa mère, sa sœur Anne et son frère Louis. Ce dernier, étant resté protestant, quitte par la suite la France. Elle abjure en 1668.

Charles Le Brun la présente le à l’Académie royale de peinture et de sculpture, où elle est admise. Avec son morceau de réception, elle est la première en France à réaliser un autoportrait féminin en peinture[2]. Elle est la quatrième femme peintre à entrer dans cette académie, neuf ans après Catherine Girardon et trois ans après Madeleine Boullogne et Geneviève Boullogne, les deux filles de Louis[3]. En 1699, l’Académie des Ricovrati de Padoue l’avait admise au rang de ses membres sous le nom de la « Muse Erato ».

Elle épouse en premières noces Albert Godefroy, greffier en chef de la terre et pairie d'Avesnes, puis, devenue veuve, elle se remarie en 1692 avec Jacques Le Hay, ingénieur du roi, alors qu’elle est âgée de quarante-quatre ans. Cette union est un mariage blanc. Un de ses biographes rapporte ce mot de la nouvelle mariée, au sortir de l’église, à Le Hay : « Nous voilà donc mariés, Monsieur, à la bonne heure, l’estime, séparée de l’amour, ne nous en demande pas davantage. ».

Œuvres

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Mariage de Bacchus et Ariane. Illustration reprise dans L’Antiquité expliquée de Bernard de Montfaucon (1719).

Œuvre picturale

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Poèmes

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  • Les Cerises renversées, poème héroïque, publié après sa mort, et mis en vers latins par Raux (Giffart, 1717) ; à la suite de Batrachomyomachie d'Homère, ou Combat des rats et des grenouilles en vers françois, par le docteur Junius Biberius Mero. Lire en ligne sur Gallica
  • La coupe du Val de Grâce pièce de vers attribuée à Mademoiselle Chéron en réponse au poème de Molière "La gloire du Val de Grâce" Lire en ligne sur Gallica

Traductions

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Source partielle

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Notes et références

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  1. Natalis Rondot, « 759. Henri Chéron (†1677) », dans Les peintres de Lyon du quatorzième au dix-huitième siècle, Paris, Typographie E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 165
  2. Marie-Jo Bonnet, « Femmes peintres à leur travail : de l'autoportrait comme manifeste politique (XVIIIe – XIXe siècles) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 49, no 3,‎ , p. 140-167 (lire en ligne, consulté le )
  3. Site de la SIEFAR
  4. Musée du Louvre, « "Autoportrait", Figure d'artiste, exposition au musée du Louvre, 2019-2021 »
  5. Mademoiselle Chéron a fait un tableau d'après cet excellent modèle en cire de Zumbo Lettre de Madame de Sévigné, tome quatrième, page 120 (Dalibon, 1823)
  6. « Sainte Cécile / [d'après] Raphaël ; [gravé par] Elizabeth Cheron Le Hay », sur Gallica, 1945-1985 (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • [Dezallier 1762] Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville, « Élisabeth-Sophie Chéron », dans Abrégé de la vie des plus fameux peintres, t. 4, (lire en ligne), p. 238
  • [Feller 1838] François-Xavier de Feller, « Chéron (Élisabeth-Sophie) », dans Biographie universelle, ou Dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours, t. 2, Besançon, Outhenin-Chalandre fils, (lire en ligne), p. 227
  • [Haag 1858] Eugène et Émile Haag, « Chéron (Élisabeth-Sophie) », dans La France protestante, t. III, Paris, Librairie Sandoz et Fischbacher, (lire en ligne), p. 439
  • Ferme l'Huis, « Éloge funèbre de Madame Le Hay connue sous le nom de Mademoiselle Chéron de l'Académie royale de peinture et de sculpture », Archives de l'art français, 2e série, t. 1,‎ , p. 370-411 (lire en ligne)
  • Léon Greder, « Le testament et la demeure d'Élisabeth-Sophie Chéron », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 32e année,‎ , p. 159-163 (lire en ligne)
  • Octave Fidière, « Les femmes artistes à l'Académie royale de peinture et de sculpture », Le Temps, no 8923,‎ (lire en ligne), « Les femmes artistes (suite) », Le Temps, no 8924,‎ (lire en ligne)
  • Octave Fidière, Les femmes artistes à l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Charavay Frères, (lire en ligne), p. 14-19

Articles connexes

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Liens externes

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