La gardienne du cimetière
Par Binael Billy
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Binael Billy, écrivain et poète des Antilles, puise son inspiration dans la spiritualité, la poésie et l’exploration des mystères de l’âme humaine. Avec "La gardienne du cimetière", il nous entraîne dans une quête troublante où s’entrelacent identité, occultisme et lumière intérieure. Son univers littéraire, empreint d’amour et de réflexion, ouvre un chemin d’éveil à travers la beauté et les ombres de nos existences.
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Aperçu du livre
La gardienne du cimetière - Binael Billy
Prologue
Je n’avais jamais cru aux légendes ni aux esprits, encore moins aux pactes occultes. Voyageur insatiable, je pensais que le monde se résumait à des peuples, des cultures et des paysages à explorer. Jusqu’au jour où j’ai accepté, sans méfiance, le poste de gardien d’un cimetière sur une petite île des Caraïbes.
Ce que j’y ai découvert a balayé toutes mes certitudes. Une vieille dame au regard hypnotique, des rituels nocturnes, un pacte que je n’ai pas compris avant qu’il ne soit trop tard… et une destinée qu’on m’a imposée, contre ma volonté.
Aujourd’hui encore, j’ignore si j’ai réellement vécu l’enfer… ou si c’est l’enfer qui vit désormais en moi.
Si vous l’osez, suivez-moi au cœur des tombes, là où la mort n’est jamais silencieuse, et où les vivants apprennent parfois trop tard qu’ils ne sont pas seuls.
Chapitre 1
De passage dans une petite ville des Caraïbes, je me rendais au centre-ville pour visiter les lieux et découvrir les commerces alentours. Sur la grande place, non loin de la mairie, il y avait du monde et quelques bancs près d’une fontaine. Ayant acheté un repas à emporter, je m’assis près d’un arbre pour savourer ces délices culinaires antillais : en entrée, une petite salade d’avocats et de crevettes accompagnée de quelques accras de morue. Rien qu’à l’odeur, j’en salivais déjà tant l’extase était grande. Ce repas était bien garni et copieux, je me demandais comment j’allais pouvoir tout manger ! Rien qu’en voyant l’entrée, j’étais déjà rassasié. Puis vint le plat : un colombo de cabri pimenté avec son riz parfumé et ses bananes plantains. Eh bien… miam, miam. À la première bouchée, toutes les saveurs et épices tropicales explosèrent en bouche. Le piment me fit rapidement ressentir une forte chaleur et je transpirai à grosses gouttes. Je me précipitai sur mon jus tropical à la goyave pour me rafraîchir un peu… ouf ! Qu’il est fort, ce piment ! Si j’avais su, je n’en aurais peut-être pas mangé.
Tout en riant de ma propre réaction, un vieil homme, appuyé sur sa canne et ayant l’allure d’un paysan, continuait de marcher tranquillement tout en me fixant. L’étranger que j’étais, avec ma peau bronzée et mes coups de soleil, faisait clairement de moi un touriste. Je suppose que dans cette petite ville, tout le monde se connaît et qu’en voyant un étranger comme moi, on me classe rapidement parmi ces touristes venus profiter du soleil, de l’ambiance et de la chaleur des Antilles, des plages féeriques aux eaux turquoise, et de la nourriture locale. Il est vrai que, vue d’Occident, la qualité de vie caribéenne paraît paradisiaque.
Ce vieil homme, courbé par le poids des années, arriva près de moi et me salua d’un grand sourire. Il portait une chemise blanche et un pantalon noir, avec des chaussures bien cirées. Je le saluai à mon tour, mon jus de goyave à la main.
— Comment allez-vous ? demanda-t-il.
— Le plat vous convient-il ? Je crois avoir déjà la réponse rien qu’en voyant votre visage. On dirait que notre piment local vous a trahi, n’est-ce pas ? (il éclata de rire).
— Oh que oui ! répondis-je en riant également. À un moment, j’en ai même perdu mon souffle tellement ça brûlait. Mais cela ne m’empêchera pas de finir mon plat, car je suis très friand de votre cuisine et de toutes ses saveurs.
— Ah ! Merci pour le compliment. Et comment vous appelez-vous ?
— Je m’appelle Daniel, et vous, cher monsieur ?
— Moi, c’est Vasariah. Enchanté de faire votre connaissance.
— Vivez-vous ici ?
— Oui, bien sûr. J’ai grandi dans cette ville et, à vrai dire, je n’en suis jamais sorti. Cela fait déjà 84 ans.
— Dites-moi, qu’êtes-vous venu visiter sur notre île, mon cher Daniel ?
— Eh bien, je ne suis pas vraiment venu pour visiter. Je fais le tour du monde. Je me considère comme un pèlerin, un nomade sur Terre, un voyageur. Depuis une vingtaine d’années, je vis en découvrant les différentes cultures et traditions, ainsi que la richesse humaine propre à chaque endroit. Cela me permet d’expérimenter des horizons lointains et de très belles choses. C’est ma raison de vivre.
— Eh bien Daniel, vous m’épatez. Vous êtes très intéressant. C’est sûr que toutes vos vies et vos voyages ont dû vous enrichir considérablement, et vous avez encore la moitié de votre vie à vivre, par la grâce des cieux.
— Effectivement, monsieur Vasariah. Je n’ai qu’une quarantaine d’années. À votre âge, j’aurai sans doute encore plus d’histoires à raconter. D’ailleurs, je recherche du travail pour commencer à m’installer petit à petit et trouver mes repères sur votre île.
— Et quel type de travail recherchez-vous, Daniel ?
— Je ne suis pas difficile et je m’adapte très vite. Je suis diplômé en médecine traditionnelle et en communication.
— C’est très intéressant. J’ai rencontré beaucoup de gens, de touristes et d’étrangers, mais très peu sont restés s’installer ici. Il faut dire qu’il existe encore beaucoup d’inégalités, et que certaines institutions préfèrent confier des postes de responsabilité à des étrangers plutôt que de former et encourager notre jeunesse à devenir les élites de demain. Mais bref, ça, c’est mon côté patriarche qui parle. Désolé. Je ne peux guère vous aider directement, tous mes contacts étant dans le milieu de la justice, car je suis un ancien magistrat aujourd’hui à la retraite. Mais vous pouvez toujours vous renseigner au service d’information de la mairie ou à Pôle emploi pour voir les offres disponibles.
— Merci beaucoup, monsieur Vasariah. Que la paix des cieux continue de vous accompagner.
— Oh, c’est gentil. Êtes-vous croyant, Daniel ?
— Je le suis, mais pas pratiquant. Je conçois qu’il existe un grand architecte, un créateur tout-puissant qui a organisé le cosmos, l’univers, l’océan et les êtres vivants. Je sais que toute vie est remplie de sa gloire.
— Pour ma part, cher Daniel, j’ai consacré ma vie à la magistrature. Et croyez-moi, j’ai jugé tellement de situations et de personnes différentes que cela a changé ma vision de la vie. J’ai compris que bien souvent, les êtres humains ne se connaissent pas eux-mêmes comme ils le devraient. Les lois humaines reflètent les lois universelles, mais le libre arbitre nous pousse à nous révéler tels que nous sommes vraiment, à devenir des cocréateurs avec la vie, à trouver l’équilibre et à reconnaître la dualité présente dans la société et dans notre cœur. Selon moi, tout est enseignement et apprentissage. Nos expériences nous aident à nous éveiller à un autre état d’être, à une nouvelle naissance, à un nouvel état d’esprit qui seul peut transformer notre perception, notre caractère, notre destin et notre karma. Dieu est la Conscience qui nous habite, il est vivant et nous sommes faits à son image, avec l’étincelle divine de notre âme. Mais nos croyances, nos perceptions et nos raisonnements sont ce qui nous limite.
Moi qui ai été juge des âmes, j’ai parfois eu du mal à trancher, tant la vérité de chaque partie était complexe et entremêlée. Pourtant, il faut savoir mettre de l’ordre, un ordre semblable à l’ordre divin. Je trouve que vous avez une belle analyse de la vie, Daniel. J’aimerais vous inviter demain soir à dîner chez moi. Je vous préparerai un repas que vous n’oublierez pas de sitôt.
— Oh, monsieur Vasariah, je suis vraiment touché et ému par votre proposition. Oui, bien sûr, c’est avec joie que je viendrai. Voici mon numéro, avez-vous de quoi noter ?
— Non, prenez plutôt le mien et appelez-moi demain à 18 h. Je viendrai vous chercher ici même.
— D’accord, on fait comme ça. Bonne journée à vous.
— À vous aussi, cher Daniel. Prenez soin de vous.
Je repris alors mon plat de colombo et le terminai. Voilà une belle après-midi qui commençait. J’irais ensuite à la mairie et à Pôle emploi voir les annonces et peut-être trouver un petit travail qui déboucherait sur un CDI. Je verrai bien.
Quelques heures plus tard, il faisait vraiment très chaud. Il était 14 h 30 et je sentais que j’allais suffoquer. Je me dirigeai donc vers la mairie, puis comptai rentrer à mon hôtel pour me détendre au bord de la plage privée. J’adore les plantes et la végétation, il y en a une incroyable diversité ici. J’aimerais en apprendre plus sur leurs vertus et propriétés. Je suis sûr de faire de belles découvertes.
J’arrivai près de la mairie, que je voyais au loin. Une grande place fleurie et colorée, avec un petit jardin tout le long de l’entrée.
— Bonjour madame, pourrais-je avoir des renseignements sur les offres d’emploi vacantes ?
— Bonjour monsieur. Prenez le couloir de droite et montez au premier étage, vous verrez le panneau d’affichage.
— Merci beaucoup.
Espérons trouver quelque chose qui me convienne. Je cherchai le panneau d’affichage… ah, le voilà. Voyons ça de plus près. Il y avait beaucoup d’annonces, mais presque toutes étaient déjà pourvues. Tout en bas, j’en vis une : « Recherche pêcheur, même sans expérience, pour 2 mois ». Je notai le numéro. Plus loin, une autre : « Cherche agriculteur. » Je pris aussi le contact. Puis, j’aperçus une annonce écrite en tout petit : « Recherche gardien de cimetière », précisant que les candidatures devaient être déposées le 18 de chaque mois à 18 h précises. Ce n’était clairement pas pour moi.
N’ayant trouvé que trois opportunités, je me dis que mes compétences en médecine traditionnelle pourraient intéresser l’employeur agricole. Je repartis donc avec ces coordonnées, espérant pouvoir travailler quelques mois ici et mieux m’intégrer aux coutumes locales. Ainsi, je découvrirais la mentalité antillaise, une expérience de plus que j’avais hâte de vivre.
Tout en sortant de la mairie, je pensais déjà à toutes les belles rencontres et aventures qui m’attendaient. Un sentiment de joie m’envahit et un grand sourire se dessina sur mon visage. Je pris la direction de mon hôtel et téléphonai tout de suite au premier employeur, celui qui cherchait un pêcheur. Dans la foulée, j’appelai les deux autres.
Dès mon premier appel, l’employeur me confirma que le poste avait déjà été pris et s’en excusa. Un petit pincement au cœur me saisit. Décidément, il était difficile de trouver du travail ici. Mais je n’allais pas abandonner pour autant. Je me promis de poursuivre mes recherches dans les jours suivants. Je finirais bien par trouver quelque chose ! Sachant que le chômage touchait plus de la moitié de la population, je savais qu’il me faudrait persévérer, mais je n’étais pas homme à perdre espoir.
Sous un coucher de soleil écarlate, je m’endormis et me réveillai le lendemain vers 11 h, tiré du sommeil par le bruit des vacanciers. Quelle bonne nuit j’avais passée ! J’avais dormi comme un ourson. Après une bonne douche, je me présentai au bar-restaurant de l’hôtel pour commander un cocktail et une petite salade fraîche. Arrivé au bord de la piscine, je m’assis tranquillement pendant que le serveur m’apportait ma commande. La chaleur était écrasante ; à peine assis, je transpirais déjà sous ma chemisette. Oh qu’il faisait chaud ! Le serveur me proposa le journal France-Antilles, et je commençai à lire les actualités locales en me relaxant.
En première page, un fait divers : un meurtre entre jeunes pour des broutilles. Quelle tristesse de perdre la vie si bêtement, si jeune. Une jeunesse gâchée. Mais que font les élus pour cette jeunesse livrée à elle-même ?
En deuxième page, je lis la victoire de l’équipe de football de Sainte-Rose contre celle de la ville du Lamentin. Puis une actualité attire mon attention : une crise financière frappe certaines entreprises, qui déposent le bilan. La vie est belle, certes, mais elle demande aussi des efforts, de la conviction, pour atteindre les objectifs qu’on se fixe.
Après cette petite dégustation près du bar-restaurant, j’ai décidé d’aller à la plage pour me baigner dans cette eau turquoise. Cela m’apaisa profondément et me procura une sensation de bien-être véritable.
Un peu plus tard, après ma baignade, je me suis restauré légèrement et me suis décidé à téléphoner au troisième employeur, celui qui recherchait un gardien de cimetière. Je n’avais plus trop le choix, il fallait absolument que je trouve une activité professionnelle : mon budget diminuait dangereusement, et je risquais bientôt de ne plus pouvoir subvenir à mes besoins.
Dans cet élan, j’appelai donc ce contact et tombai sur une femme d’un certain âge. Sa voix chaleureuse et son accent chantant m’inspirèrent immédiatement confiance. Elle m’informa qu’elle n’avait pas encore trouvé de salarié et que, si je le souhaitais, je pouvais venir la rencontrer le 18 août à 18 h précises, lors de la fermeture du cimetière. Elle m’attendrait à l’entrée, avec un CV.
J’étais ravi. C’était une opportunité à laquelle je n’avais jamais pensé, mais vu l’urgence de ma situation, cela ne me posait aucun problème. Je suis un homme polyvalent, avec un savoir-faire, un savoir-être, et une curiosité qui, selon moi, est une richesse. Je confirmai donc le rendez-vous :
— J’y serai, madame. Merci à vous, à très bientôt !
— Au plaisir de vous rencontrer, me répondit-elle. Au revoir !
Cette journée s’annonçait vraiment belle. Je n’avais plus qu’à attendre le jour du rendez-vous pour voir si ce poste me conviendrait, découvrir les tâches et les responsabilités qui m’y seraient confiées.
Juste après, je suis rentré à l’hôtel pour faire une petite sieste. Finalement, je me suis endormi jusqu’à 17 h. À mon réveil, je me souvins que ce soir, j’étais attendu à dîner chez monsieur Vasariah, l’habitant de l’île que j’avais rencontré la veille.
Je m’habillai élégamment, mis ma plus belle chemise et pris le bus pour me rendre sur la place centrale de son quartier, là où nous avions convenu de nous retrouver. En arrivant, je reconnus sa silhouette. Il était déjà là, accompagné d’une jeune femme. En m’approchant, il me fit un grand sourire amical :
— Eh bien, mon cher Daniel, je commençais à désespérer de votre venue ! Je vous présente ma fille, Arielle.
— Bonjour Daniel, enchantée ! Mon père m’a beaucoup parlé de vous. Alors vous êtes ici pour vivre de nouvelles expériences et aventures ? C’est super !
— Et oui ! Comme vous le savez peut-être, je suis un éternel curieux. Partager des moments avec les habitants me permet d’être au cœur de la culture locale et de mieux comprendre la mentalité et les coutumes. Qui mieux que les gens du pays pour transmettre l’essence d’une culture à un étranger ?
— Vous n’avez pas tort, répondit Arielle en souriant.
— Allons-y, ma marmite est encore sur le feu ! lança Vasariah en riant.
Nous partîmes ensemble vers leur maison. Près de l’entrée, un grand dogue argentin tout blanc bondit de joie à leur arrivée. La demeure
