Il est l’heure de briller

Note de l’auteure

Ce livre est le fruit de mon parcours, de mes épreuves et de ma résilience. À travers ces pages, je partage avec vous mon expérience personnelle liée à l’excision, un sujet douloureux et souvent tabou, mais aussi un chemin vers la guérison, la libération et l’épanouissement. Mon objectif est de briser le silence, de susciter des prises de conscience, et de transmettre un message d’espoir à toutes celles et à tous ceux qui, comme moi, ont traversé des épreuves similaires.

Il est temps de briller, de faire entendre nos voix, de célébrer la force et la beauté qui résident en chacun de nous, malgré les souffrances du passé. Ce livre n’est pas seulement le récit d’une victime, mais celui d’une femme qui a su se relever, se reconstruire, et maintenant, briller de tout son éclat.

Je vous invite à découvrir mon histoire, avec l’espoir qu’elle pourra inspirer et encourager ceux qui en ont besoin. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la lumière éclaire même les endroits les plus sombres.

Introduction

Une vie de résilience

Ma vie a été marquée par de nombreux défis, de lourdes pertes, et des moments où la solitude pesait plus que tout. Mais chaque épreuve m’a aussi forgée, m’a donné cette force intérieure qui m’a permis de continuer, de me relever. C’est cette force que je veux partager aujourd’hui à travers mon histoire.

Je suis la 13e d’une grande famille. Bien que j’aie grandi entourée de mes frères et sœurs, il y a toujours eu ce sentiment de solitude qui m’a habitée. Une solitude intérieure, même dans la foule, que j’ai ressentie dès mon enfance. Pourtant, ma famille, bien qu’elle ne fût pas parfaite, n’a jamais été violente. Elle a parfois été chaotique, mais c’était plutôt moi qui me sentais différente, qui vivais en marge, et cela m’a parfois poussée à rechercher un sens ailleurs.

Chapitre 1

Une enfance marquée par la solitude

Je n’ai pas eu une enfance difficile au sens strict du terme. J’étais entourée, mais malgré tout, il y avait une distance entre moi et les autres, une distance que je ne comprenais pas à l’époque. J’étais l’une des plus jeunes, et pourtant, souvent, je me suis sentie seule. Une solitude qui m’a suivie tout au long de ma jeunesse. Mon père, bien qu’il fût présent, était souvent absent émotionnellement, et mes frères, mes sœurs, chacun vivait ses propres préoccupations. Je me suis toujours sentie en décalage, sans savoir pourquoi.

À 7