Enquête au château hanté
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Depuis l’enfance, Marie-Christine Dimanche éprouve un vif attrait pour la lecture, l’écriture et l’art de la narration. L’univers de la fiction constitue pour elle un refuge fécond, une échappée salutaire loin de la quiétude ordinaire du quotidien. Elle s’y investit pleinement, animée par un intérêt particulier pour les récits d’enquête, où le mystère, l’observation et la logique se conjuguent pour donner vie à des intrigues captivantes.
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Aperçu du livre
Enquête au château hanté - Marie-Christine Dimanche
Chapitre I
Nous sommes à la fin mars.
Les deux enquêteurs, Harry et Luc, travaillent dans une petite agence avec leur secrétaire Suzanne, en contact avec eux par téléphone. Ils se rendent pour une nouvelle enquête au Château de la Renardière, éloigné des villages alentour. Le château est entouré de bois de sapins, situé sur une colline.
Les deux détectives viennent de résoudre une enquête (Meurtres au Couvent) et sont envoyés au château par Suzanne, qui vient de recevoir un appel de la cuisinière et de la nounou. Ils viennent de trouver les quatre membres de la famille morts, la tête fracassée ; le gros gourdin est à côté du père et de la mère.
Quand ils partent du bureau pour rejoindre le château – qui est à 200 km – le temps est gris, le vent se lève, avec des bourrasques déjà très importantes. Même avec les essuie-glaces, Harry peine à voir la chaussée. Une grosse pluie balaie la route. Les petites routes autour du château sont étroites, des bois partout. Avant d’arriver en bas de la colline où se trouve le château, ils passent un petit pont, puis ils grimpent un petit chemin caillouteux pour arriver devant la grille. La pluie s’est intensifiée. À gauche de la grille, ils aperçoivent une petite maison basse. Un homme en sort en bleu de travail, et vient à leur rencontre. Il ouvre la grille et leur fait signe de rentrer.
« Bonjour, je suis le jardinier. Tout le monde vous attend ; vous êtes les détectives, je présume. »
Il se met alors à pleurer :
« Oh, c’est affreux, toute la famille morte, et les enfants, mon Dieu. Allez jusqu’au château, je vous rejoins. »
Harry et Luc, toujours sous le déluge, prennent la grande allée qui mène vers le domaine. Ils regardent l’extérieur. Le château a deux tours de chaque côté, et des petites fenêtres sur le toit. Ils sont en train de regarder l’ensemble, quand tout à coup le jardinier arrive derrière eux.
Dans les tours se trouvent les escaliers de secours : dans la tour à gauche, l’escalier de service de la cuisinière ; il descend de sa chambre, qui est dans les combles, jusque dans la cuisine. La tour à droite, c’est l’escalier de service de la nounou ; il descend de sa chambre directement dans la chambre des enfants. Elles dorment toutes les deux sous les combles, les fenêtres en haut que vous voyez.
Harry et Luc, trempés, se dépêchent de rentrer dans le hall, avec au milieu le grand escalier de pierre. De chaque côté se trouvent les gens de maison : cuisinière, nounou, le jardinier, le fermier ; et de l’autre, les amis, un couple du même âge que les morts, avec deux grands fils, des jumeaux plus âgés que les enfants tués. Tous pleurent et se tiennent dans les bras. Le jardinier présente tout le monde. Voici les amis des défunts : la Comtesse et le Comte de La Bry, avec leurs jumeaux âgés de 19 ans, Philippe et Gérald. Ils ont le château plus haut que cette colline, très amis avec les morts, les Ducs de La Bisantière, qui avaient deux enfants de douze ans, les pauvres. De l’autre côté, la nounou des enfants. La jeune, de 30 ans, pleure à chaudes larmes. La cuisinière Amélie et moi-même, jardinier et homme à tout faire.
— Si vous pouviez nous installer dans notre chambre. Nous aurons des questions à vous poser. Nous vous présentons, bien sûr, toutes nos condoléances. Il faut rester à notre disposition, bien entendu.
Puis, se tournant vers le jardinier de nouveau :
— La famille décédée se trouve toujours dans la chambre ?
— Oui, oui.
— Nous allons monter voir, car après, les légistes et les pompes funèbres doivent venir ?
— On va vous installer dans les chambres de la cuisinière et de la nounou, sous les combles. Ce sera plus simple ; elles dormiront dans ma petite maison vers la grille. Comme cela, elles seront à votre disposition. Je vais vous conduire jusqu’à vos chambres. C’est au deuxième étage. La cuisinière et moi-même allons porter votre valise.
— Non, laissez, nous sommes assez costauds.
— C’est par ce grand escalier de pierre. Sinon, la cuisinière et la nounou montaient par un escalier en colimaçon dans les deux tours. Vous verrez après.
En arrivant sur le palier du premier étage, Harry demande :
— C’est quoi, cet étage ?
— Ce sont, à gauche dans le couloir, la chambre des parents, et à droite, la chambre des enfants. Vous verrez après.
Les trois hommes arrivent au deuxième, sous les combles. Dans le grand couloir, à gauche, la porte de la chambre de la cuisinière. Au milieu du couloir, un grenier où s’entassent de vieux jouets, des valises, des paniers, des malles, nombre de choses que l’on trouve dans un grenier. À droite du couloir, la porte de la chambre de la nounou, et à côté du grenier, entre la chambre de la cuisinière et celle de la nounou, une chambre d’amis.
— Choisissez votre chambre. Je vous laisse. Rejoignez-nous après. Vous avez un petit cabinet de toilette dans chaque chambre, avec l’eau dans le broc, avec la cuvette en céramique à l’ancienne.
Après, vous avez la baignoire dans la chambre des parents et des enfants, mais pour l’instant, vu les circonstances…
— Oui, ça ira.
Harry prit la chambre de la cuisinière, avec un lit ancien, un gros édredon, une petite table de nuit, une armoire-penderie et une étagère en vieux bois, une petite table et une chaise en bois, et dans l’angle, une table en bois de toilette avec, dessus, un broc et une cuvette en céramique, avec un petit savon, et à côté, un porte-vêtements en bois.
Dans la chambre de Luc, la même chose. C’est la pièce de la nounou en temps normal. Après avoir déposé leurs bagages, s’être rafraîchis, ils retournent en bas retrouver tout le monde. Il fait très sombre dans toutes les pièces ; la tempête s’accentue dehors, un arbre dans le parc vient de tomber. Ils arrivent au rez-de-chaussée. Tout le monde se trouve dans la cuisine, autour d’une grande table en bois et de bancs. Un bon feu de cheminée crépite, une cuisinière à bois et à charbon répand une chaleur et une bonne odeur. Il y a plein de casseroles, de poêles et de moules à gâteaux en cuivre pendus, un petit évier dans un coin, avec juste un robinet d’eau froide.
Harry et Luc s’approchent de la table :
— Avant de vous interroger, nous aimerions voir les cadavres, car le légiste doit arriver, et les pompes funèbres aussi.
— Oh, bien sûr, suivez-moi, dit le jardinier, qui a l’air de prendre les choses en main.
Ils remontent au premier étage, là où se trouvent les chambres. Sur le premier palier, ils tournent à gauche dans le grand couloir et arrivent dans la chambre des parents. Le jardinier leur dit :
— Je vous laisse à votre travail. Je n’ai pas le courage de revoir ça. La chambre des petits est au bout, à droite. On vous attend en bas. On a plein de choses à vous dire.
Harry et Luc entrent dans la pièce des parents. Le vrai luxe : un beau lit à baldaquin dans les tons vert amande, un grand tapis, du tissu aux murs, de beaux tableaux d’ancêtres, un beau poêle à bois devant la grande cheminée, une petite coiffeuse.
Les deux corps sont sur le lit, trempés de sang. À première vue, ils dormaient ou allaient se coucher. Ils sont en pyjama et chemise de nuit. Le sang a giclé sur les murs, les meubles. À terre, devant le lit, se trouve l’arme du crime, un gros gourdin.
Harry regarde les morts ; l’assassin s’est acharné sur les têtes. Ils ont l’air paisibles ; ils devaient dormir et n’ont rien vu venir.
Ils traversent le couloir et partent sur la droite, vers la chambre des enfants. Là, un lit, une personne de chaque côté de la pièce, une armoire-penderie coulissante dans le mur, un grand bureau en bois à deux places, et des étagères pleines de jouets, avec aussi un grand coffre. Les enfants sont couchés dans leurs lits, morts, la boîte crânienne enfoncée. Il y a du sang partout. Ils semblaient dormir aussi. Les cadavres sont déjà raides, comme pour les parents, d’ailleurs.
Luc regarde par la fenêtre. La tempête s’est encore intensifiée, de la pluie en déluge, en plus du vent. Quand tout à coup, la lumière s’éteint. Il faisait tellement sombre qu’elle était allumée en pleine journée.
— Les conséquences de cette tempête, lâche Harry.
Harry et Luc redescendent dans le salon. Ils demandent de passer un coup de fil pour savoir si les policiers et le légiste doivent arriver.
Harry se retourne, le téléphone à la main :
— À cause de la tempête, il n’y a plus de réseau. Je ne peux pas téléphoner pour savoir où sont le légiste, les pompes funèbres, qui devaient emmener les corps. Il y avait aussi deux policiers qui venaient nous voir – même si l’enquête nous est confiée – car ils avaient des choses à nous dire. Nous espérons qu’ils vont venir bientôt.
Tout à coup, le jardinier arrive en courant :
— Nous ne verrons personne d’autre à part vous. J’ai entendu un grondement tout à l’heure, après le gros coup de vent. Je suis allé voir d’où venait le bruit. Au milieu de la petite route, de gros arbres énormes sont tombés, des pierres de la roche. Personne ne peut passer. Le petit pont s’est effondré avec la crue.
Luc :
— Et en plus, le téléphone est coupé à cause de cette tempête. Nous ne pouvons même pas joindre notre secrétaire. Puisque nous ne pouvons rien faire d’autre pour l’instant, nous allons retourner voir les corps, mon collègue et moi, pendant qu’il fait encore un peu jour, et nous avons nos lampes torches. Puis nous viendrons vous voir. Que personne ne parte, même vous, pour retourner dans votre château.
Luc et Harry remontent d’abord dans la chambre des parents, et observent tout autour. Les corps sont déjà raides. Les parents sont en pyjama, comme constaté précédemment.
— Le légiste n’est pas là, mais je peux dire, dit Harry, vu la rigidité des corps, la mort remonterait à 6 h ou 12 h. Les corps ont été trouvés à 8 h du matin, donc ils sont morts au coucher ou dans la nuit. On verra avec tout le monde. On sait déjà que c’est à 8 heures que la nounou et la cuisinière les ont trouvés. On demandera pour le coucher.
À côté du lit se trouve donc le gros gourdin tâché de sang, vu en arrivant la première fois.
— Nous verrons à qui appartient ce gourdin.
Ils regardent partout et sous le lit. Luc se penche et ramène une boucle d’oreille, qu’il a prise avec son mouchoir pour éviter de mettre ses empreintes.
— Nous verrons à qui appartient cette boucle d’oreille.
— Il y a la coiffeuse ; la mère devait peut-être ranger ses bijoux dans les petits tiroirs. On verra si l’on retrouve l’autre boucle.
Toujours avec le mouchoir, ils ouvrent et trouvent, en effet, des bijoux : bagues, colliers, boucles d’oreilles de prix, mais aucunement la deuxième boucle d’oreille. Ils cherchent partout pour la trouver, elle est peut-être tombée aussi, mais rien.
— Je mets la boucle dans le petit sac plastique, pièce à conviction. Ce n’est peut-être pas à la victime ?
Ils regardent la tête des morts, qui semblaient dormir. Mais c’est une véritable boucherie ; on s’est acharné sur leurs visages.
Ils quittent la chambre et vont dans la chambre des enfants. Les pauvres petits, pareil, ils devaient dormir. L’assassin s’est moins acharné que sur les parents. Ils regardent à nouveau partout, sous le lit aussi, rien. Par contre, il y a une trace de main sur la porte de la chambre, une trace de doigts ensanglantés, côté couloir.
— L’assassin a dû tuer les parents, et venir tuer les enfants après, et sans faire exprès, il s’est appuyé sur le côté de la porte. C’est une grande main.
— Bon, nous allons redescendre, et discuter avec tout ce monde. J’ai besoin d’en savoir plus, dit Luc.
— Il paraît, en plus, que la maison est hantée ; les parents se sont plaints à plusieurs reprises auprès de certaines personnes et de la police. Il y avait des choses bizarres, paraît-il.
Ils arrivent dans la pièce où se trouve tout le monde.
— Nous voudrions parler avec vous. Il paraîtrait que le château serait hanté ? Quelqu’un pourrait nous en parler ?
La petite jeune nounou, l’air apeuré, commence à parler d’une voix tremblante :
— Oui, les parents étaient terrifiés. Il y avait des voix et des bruits bizarres, surtout la nuit.
— Des bruits bizarres ?
— Oui, des bruits comme des meubles que l’on tire, des objets qui changeaient de place,
