Joyeuse fin du monde
Par Daniel Camard
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Aperçu du livre
Joyeuse fin du monde - Daniel Camard
Joyeuse fin du monde !
de Daniel Camard
Le temps d’un roman
Editeur
Collection «Roman»
I
La fin du monde
Dans une pièce éclairée au néon, un homme manipule un poste de radio. Il est assis face à un petit bureau adossé au mur. Tournant doucement un bouton, il écoute attentivement les informations émises par différentes stations. Ses yeux de presbyte, à travers ses lunettes grossissantes à monture noire, cherchent la bonne fréquence. Il caresse de temps en temps, du bout des doigts, ses fines moustaches comme pour s’aider à se concentrer. Ses cheveux noirs gominés séparés par une raie sur le côté, ses vêtements élégants - chemise bleu ciel, pantalon à pinces noir et chaussures marron -, ainsi que sa minceur et sa tenue altière contrastent avec l’apparence négligée de son voisin.
Ce dernier, assis à une grande table placée au centre de la pièce, porte un pull bordeaux qui cache mal son léger embonpoint, et un pantalon de velours marron ; ses cheveux châtains coiffés en arrière sont hirsutes et sur ses joues apparait une barbe de plusieurs jours. Il regarde l’opérateur radio d’un air dubitatif, les jambes croisées. Sa main droite tapote machinalement sur la table en bois, tandis que la gauche soutient sa tête.
L’homme à la radio réussit finalement à capter une station intéressante. Il augmente le son :
(Musique de générique)
« Flash info’ : L’astéroïde 2080 BMX 85 continue actuellement sa course vers la Terre. D’après les calculs scientifiques de diverses agences spatiales à travers le monde, elle passera à plusieurs milliers de kilomètres de l’orbite de notre planète dans un peu moins de six heures, puis poursuivra sa route à travers l’espace. Il n’y a donc aucun risque pour qu’elle pénètre dans notre atmosphère et entre en collision avec notre planète.
Toutes les personnes interrogées dans la rue par nos reporters, cet après-midi, sont confiantes. Ce n’est toutefois pas le cas des « survivalistes » qui sont toujours persuadés que la fin du monde est proche. Ces derniers ont déjà construit des bunkers ou autres abris souterrains dans lesquels ils ont stocké quantités de vivres et de matériels de première nécessité, en attendant le jour J. Cet astéroïde est une occasion supplémentaire de s’y préparer.
Le gouvernement, quant à lui, fait confiance aux scientifiques.
Nous vous tiendrons informés, tout au long de la soirée, de l’évolution des événements. »
(Musique de générique)
- Tu crois vraiment à la fin du monde ? demande l’homme au pull rouge.
- Oui, dit l’autre, en faisant pivoter son siège pour faire face à son interlocuteur.
- T’as entendu les infos. Il n’y a pas à s’inquiéter !
- Je n’en suis pas certain.
- Tu t’affoles pour rien.
- Peut-être, mais je suis prévoyant. D’ailleurs, je ne suis pas le seul.
L’homme à la coiffure hirsute zyeute les lieux :
- En tout cas, c’est un charmant bunker que tu nous as construit là…
- N’est-ce pas ? Et tu me remercieras demain, Paul.
Paul sourit nerveusement :
- Oh, certainement… Euh, ceci dit, j ‘ai la vague impression que tu ne m’as pas tout dit… Allez George, j’te connais !
L’homme à l’apparence respectable, se lève et fait quelques pas. Il ôte ses lunettes et les range soigneusement dans une poche de sa chemise. Il s’arrête et prend un air sérieux en s’adressant à son voisin :
- Le monde va mal, tu le vois bien. Ce n’est pas près de s’arranger. Regarde toutes ces guerres, ces virus, ce changement climatique, ces catastrophes naturelles… Les gens sont devenus fous !
Paul fait tourner un stylo entre ses doigts. D’un ton débonnaire, il répond :
Oh, détends-toi, ça va aller ! Je suis sûr qu’il ne va rien se passer. Je ne sais pas combien de fois on nous a annoncés la fin du monde…
George le considère un instant.
- Je vais te dire pourquoi je crois que cette fois-ci est vraiment la bonne.
Euh… À propos, tu n’es pas croyant, n’est-ce pas ?
- Non. Du tout.
- Moi, si. Tu le sais. Et c’est justement ma foi qui m’a dicté de faire construire cet abri.
- Ta foi ? relève Paul en souriant.
- Oui, c’est très sérieux.
- Ah oui ? Et comment ça s’est passé ? Un ange est descendu du Ciel pour te murmurer à l’oreille ?
- En fait… J’ai eu une révélation.
- Une révélation, vraiment ? Raconte !
- Eh bien… C’était en juillet de l’année dernière. J’étais avec ma femme en train d’assister à la messe. Lors d’un chant à la louange de notre Seigneur, je me suis assoupi. J’ai fait un rêve. Mais pas n’importe lequel… Un rêve, vois-tu, qui paraissait prémonitoire… Oui, prémonitoire. J’y ai vu la fin du monde ! Et tout a commencé par la chute d’un astéroïde…
- Sans blague ! fait Paul.
- J’étais très intrigué. En rentrant à la villa, j’ai fait quelques recherches sur internet. J’ai appris, qu’en effet, un astéroïde se dirigeait vers la Terre et qu’il serait à sa portée le 4 février de cette année… Aujourd’hui même, en fait ! Cette information m’a surpris et m’a fait réfléchir. C’était quand même une sacrée coïncidence ! J’ai eu alors une révélation… Si j’ai fait ce rêve pendant la messe, ce n’était pas un hasard, j’en suis certain, car rien n’est pure coïncidence avec notre Seigneur. Cela devait être vrai ! La fin du monde était clairement annoncée ! Il ne restait donc plus que six mois avant que l’astéroïde ne rentre en collision avec la Terre, c’est pourquoi j’ai décidé de faire construire cet abri sous-terrain pour y mettre toute la famille en sécurité.
- Quelle histoire ! T’as l’air très sûr de toi.
- Toutes les conditions sont réunies, non ? Le monde va mal, il est en perdition, et l’argent dicte sa loi en détruisant les corps et les âmes. Là-haut, on décide d’envoyer un astéroïde pour tout éradiquer. Contrairement aux prédictions des scientifiques, l’astéroïde ne se contentera pas seulement de passer à distance de la Terre, mais entrera bel et bien en contact avec elle ! Boum !
Paul est interloqué. George continue :
- … Alors l’espèce humaine disparaîtra, sauf quelques survivants protégés dans des abris, comme nous, qui en réchapperont. On repeuplera la Terre, et une nouvelle ère de paix, de prospérité, et de fraternité commencera !
- Oh là, là !... C’est beau ce que tu dis, on dirait un scénario Hollywoodien ! Mais tu vas quand même chercher loin, là…
- C’est un scénario qui va devenir réalité.
- Ça me fait penser à la fin des dinosaures…
- En effet, c’est quasiment la même rengaine, des millions d’années plus tard.
Paul, dépassé par tous ces récits, préfère en rire :
- Ah, vivement que la fin du monde se termine alors, pour que je retrouve mon petit garage, avec mes outils, mes voitures à réparer, et mes chers clients à facturer !
- Tu ne prends pas au sérieux ce que je te raconte… dit George, vexé.
- Excuse-moi, mais je ne crois pas du tout à toutes ces prédictions. Tout ça m’amuse, en fait !
- Ça t’amusera moins demain, rétorque George, irrité.
Paul essaye de détendre l’ambiance :
- Je sais, oui… Tiens, on fait un pari ? Si je perds, je te paye un verre !
- Non merci, tu sais que je ne bois pas.
- Tu pourrais faire une petite exception, pour la fin du monde.
- Non Paul, pas d’alcool.
- Bon… ! Je n’insiste pas.
Paul passe une main dans ses cheveux en bataille, l’air un peu gêné.
- Euh… Je voulais te remercier de nous avoir invités ce soir dans ton bunker, mon fils et moi. C’est très gentil.
- C’est normal, assure George.
- Ça tombe bien. On ne savait pas où partir ce week-end, et puis on était un peu à court d’argent...
- Oui, ce sera un sacré dépaysement, un séjour dans un bunker, n’est-ce pas ? fit George, narquois. À propos, où est ton fils ?
- Oh, il ne va pas tarder… Et ta femme et ta fille ?
- Elles sont en route aussi.
- Qui va aller chercher maman ?
- Je vais m’en occuper.
- N’oublie pas, grand frère, sinon elle sera furax !
- Ne t’inquiète pas.
Soudain, on sonne à l’entrée du bunker.
- Ah… Voilà, j’arrive ! crie George.
II
Le bunker
Quand George ouvre la porte d’entrée blindée qui donne sur palier, il découvre sa femme et sa fille. Ravi de les accueillir, il les laisse aussitôt entrer.
- Mesdames, bienvenue dans mon modeste bunker ! déclare-t-il, après quelques brèves embrassades.
Chacune tire derrière elle, une grosse valise. Jeanne, son épouse, dont le sourire presque constant lui donne un air affable, est vêtue d’une robe pourpre à impression mosaïque. Cette mère de famille, charmante blonde au corps svelte, à la poitrine menue et ferme, aux hanches bien dessinées, s’est fardée pour l’occasion d’un fond de teint ocré et d’un gloss pour les lèvres.
Quant à sa fille, Judith, sa tenue vestimentaire est typique de celle d’une adolescente. Elle porte un gros pull rose clair, et un jean sur lequel sont brodés de petits dessins fantaisistes. Cette jeune fille sérieuse aux cheveux blond cendré détachés, aux lunettes rondes, semble avoir hérité de son paternel, ses manières distinguées et son port de tête altier.
Elles ont toutes les deux un sac en bandoulière. Celui de la mère, petit, chic, en cuir, pourrait ressembler à un porte-monnaie, tandis que celui de la fille, plus grand et large, en lin, ferait penser à un cabas pour faire les courses. Elles les déposent dans un coin de la pièce, puis saluent Paul.
Ce dernier incline poliment son buste :
- Mesdames…
Ne voyant pas le fils de Paul, Jeanne s’enquiert :
- Jordan n’est pas là ?
- Non. Il doit surement trainer en chemin, comme d’habitude… Tu sais comment il est.
La femme regarde autour d’elle, curieuse :
- Voici ton fameux bunker, mon chéri. Il y a des mois que tu m’en parles… Il est enfin terminé ! J’avais hâte de le voir.
- Qu’en penses-tu ? questionne impatiemment George.
- Je l’imaginais plus grand.
- Il est petit, mais bien équipé.
- Je le trouve vraiment austère, ajoute sa fille en faisant une légère moue.
- Oui, mais efficace !
Paul ajoute en levant l’index de sa main droite :
- Équipé et efficace ! Que demander de plus pour nous sauver de cette nuit mémorable... N’est-ce pas mesdames ?
- J’espère sincèrement que cet abri nous protégera, annonce l’épouse de George, sans se départir de son sourire.
- Ne me dites pas que vous croyez à la fin du monde ?
- Personnellement, non. Mais mieux vaut être prudent.
Sa fille acquiesce.
- Eh bien, j’ai cru un moment que vous aviez eu une révélation, vous aussi !... dit Paul en riant.
- Une révélation ?
- George vous en parlera mieux que moi…
Du regard, la femme interroge son mari qui hausse les épaules.
La fille de George, intriguée par le minimalisme ambiant, le questionne :
- Ça ne doit pas être facile de vivre tout le temps dans un bunker, papa ?
Ce dernier la rassure :
- C’est vrai, Judith. Mais ne t’inquiète pas, vous ne manquerez de rien. Même si on doit y rester des mois…
Paul commence à s’impatienter.
- Une seule nuit me suffira largement, lance-t-il d’un air goguenard. Bon, tu nous fais visiter ?
- On devrait attendre Jordan, répond George.
- Commençons sans lui ! Il n’avait qu’à être là.
Avant que George ne puisse montrer quoi que ce soit, une sonnerie retentit.
- Quand on parle du loup... soupire Paul.
***
George s’éloigne pour ouvrir. Jordan apparait sur le seuil de la porte.
L’adolescent salue son oncle sans grande considération, puis, sans plus attendre, rejoint les autres. Lunettes de soleil sur le nez, sac de sport sur l’épaule, la démarche décontractée, il fait une entrée de vedette !
- Salut les amis ! Ça roule ? lance-t-il aux invités déjà présents.
D’apparence négligée, il n’en est pas moins à la mode. Il porte fièrement des jeans délavés noirs troués au niveau des genoux, des baskets sales, et un sweat gris à capuche. À l’instar de son père, il porte une barbe de quelques jours, sans poil blanc, et a un début de bedaine. Ses cheveux, plus disciplinés que ceux de son géniteur, sont coupés en brosse.
Pour justifier son retard, il explique à qui veut bien l’entendre, que cela est dû au fait qu’il a rencontré en route un copain qui lui a proposé un super « business », et qu’en bon opportuniste qu’il est, il n’a pu résister.
Son père, très complice avec son rejeton, ne manque pas de le féliciter pour son sens légendaire des affaires !
Lorsque Jordan veut saluer sa cousine, celle-ci se braque. Elle se contente de lui répondre vaguement, préférant détourner le regard.
Les deux adolescents qui ont presque le même âge, se différencient par leurs personnalités et leurs caractères totalement opposés. Tandis que le garçon, rebelle et nonchalant, a grandi dans un milieu où les magouilles font la loi, la fille a baigné dans les études et la culture ; alors que lui privilégie l’oisiveté et l’argent facile, elle, se passionne pour la littérature et les arts, ne rechignant pas à travailler ; cependant que le jeune homme – bien qu’il ne soit pas foncièrement méchant- est malin, la demoiselle fait preuve d’intelligence.
Par conséquent, à chaque fois qu’ils doivent se retrouver, par exemple, lors d’une réunion familiale, elle l’évite, le jugeant idiot, immature et ennuyeux. Le garçon ne semble pas en être affecté. Il prend même plaisir à accentuer les traits de son personnage d’adolescent attardé pour embêter ou taquiner sa cousine.
Jordan, qui a ôté ses lunettes de soleil pour mieux découvrir les lieux, interpelle son oncle :
- Sympa ton p’tit bunker, tonton ! C’est comme une cave, mais en mieux ! Alors, c’est le grand soir, tu crois que ça va péter ?
- Oui, je le crois, répond fermement George.
Paul, curieux, interroge son fils :
- Et toi fiston, t’y
