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Terreur en mer
Terreur en mer
Terreur en mer
Livre électronique211 pages2 heures

Terreur en mer

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À propos de ce livre électronique

Juin 2025. À Ostende, la saison touristique bat son plein. Les plages se remplissent, les terrasses débordent, les commerçants se frottent les mains : l’été s’annonce radieux. Mais dans les profondeurs de l’océan, quelque chose s’éveille. Une créature oubliée, affamée, prête à tout ravager sur son passage. Lorsque l’horreur frappe, la ville bascule. Entre instinct de survie, trahisons et intérêts personnels, chacun devra affronter le pire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Passionné de thrillers horrifiques, Stéphane Maréchal a grandi entre les pages sombres des romans du genre et les classiques du cinéma. Avec cet ouvrage, il rend hommage à son tout premier choc cinématographique et entraîne le lecteur dans une aventure haletante, où se mêlent trahison, passion et choix décisifs.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie8 juil. 2025
ISBN9791042274979
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    Aperçu du livre

    Terreur en mer - Stéphane Maréchal

    Prologue

    Ostende, en cette nuit du 12 juin 2025. Deux amis de longue date voulurent profiter d’un dernier bain avant de rentrer. Ayant consommé un peu trop d’alcool, ils décidèrent d’attendre un peu assis sur le sable en regardant les vagues s’écraser sur la plage.

    — Tu es sûr, Frank ?

    Le jeune homme de vingt-deux ans regarda son ami et se mit à rire. Il connaissait Frank depuis tout gamin et l’avait toujours défendu contre les voyous, car André, quant à lui, n’avait jamais été un dur à cuir, mais il savait que son ami ne le toucherait pas.

    — Écoute André, si tu ne veux pas venir, je ne te force pas ! moi j’y vais !

    — Non ce n’est pas ça ! c’est que cela est interdit ! et si on se faisait prendre, ce sont les ennuis qui nous attendent ! sans parler que mon père me bottera les fesses !

    Frank posa une main amicale sur l’épaule de son ami.

    — Tu ne crois pas, qu’il serait temps que tu deviennes un homme mon pote ?

    — Tu as raison !

    Ils se levèrent d’un coup et se jetèrent à l’eau, non sans cacher leur joie, nageant le plus vite possible malgré la température, ils allèrent aussi loin qu’ils le purent. Une fois atteint, ils stoppèrent ; et Frank en profita pour regarder son ami d’enfance en riant.

    — Alors tu vois, on est des dures, maintenant rentrons !

    Au moment où André allait répondre, la panique s’empara de lui.

    — Quelque chose m’a frôlé !!!

    — Ne dis pas de conneries, sûrement une méduse !

    Soudain André disparut sous l’eau dans un cri d’angoisse, apeuré Frank cria après lui, mais ne voyant rien, il paniqua.

    — Mon dieu non, aidez-moi !

    Tout en se retournant vers la plage, son regard se posa sur deux silhouettes qui semblaient regarder leurs vêtements. C’étaient des policiers. Il nagea tout en criant au secours, mais son appel n’était pas assez puissant. Il fut happé à son tour, puis la mer redevint calme. Sur la plage, les agents appelèrent pour signaler deux disparitions.

    Chapitre 1

    Le bourgmestre de la ville, Martin Janssens, entra dans son bureau de bonne humeur. L’hiver était terminé et les vacances de juillet et août arrivent bientôt. Ça permettra aux gens d’oublier les tracas de la vie quotidienne et aux commerces de faire leurs chiffres d’affaires et que la commune y gagnera aussi ; tout le bonheur du monde en somme. On frappa à la porte, une jeune femme entra avec des dossiers à signer avec un petit sourire.

    — Déjà, ma petite Katia, vous exagérez, laissez-moi le temps de m’asseoir à mon bureau !

    La jeune femme déposa les dossiers et le regarda d’un air triste.

    — Que se passe-t-il ?

    — Triste nouvelle, monsieur le bourgmestre, deux jeunes ont disparu hier soir suite à un bain de minuit qui a mal tourné, nos équipes de recherche n’ont toujours pas trouvé les corps ; les parents sont arrivés paniqués pour vous voir !

    Le bourgmestre s’assit, décidément, ces jeunes de maintenant, toujours à faire des conneries et après, c’est sur lui que ça retombe et, évidemment, les médias vont sauter sur l’affaire et, encore une fois, c’est lui qui va prendre.

    — Monsieur ?

    Il reprit ses esprits, la regarda avec un air triste de circonstance : il devait la jouer fine, sinon le commerce en pâtirait cet été et il devait remplir les caisses de la commune et de l’état.

    — Je vais les recevoir, merci, Katia !

    La jeune femme sortit pour laisser les parents entrer, Martin lui se demanda comment il allait parler aux parents de ces deux inconscients.

    ***

    Les passants sur la digue regardèrent les bateaux des garde-côtes chercher quelque chose et la rumeur s’amplifia très vite ; deux jeunes avaient fait la folie de se baigner pendant la nuit et avaient dû être emportés par le courant. La vie continua, les commerces ouvrirent et, malgré un temps assez calme, les gens, sauf des téméraires, ne mirent pas encore les pieds dans l’eau. Un peu plus loin de la zone de recherche, un couple se promenait le long de la plage avec leurs deux enfants ; ceux-ci partirent en courant vers une petite dune un peu plus loin.

    — Ne courez pas les enfants !

    — Laisse-les s’amuser, chérie, voyons !

    Au moment où elle allait répondre, le cri de sa fille l’en empêcha. Elle courut avec son mari pour rejoindre ses enfants, les parents les trouvèrent tétanisés devant le cadavre affreusement mutilé de quelqu’un ; la maman empoigna ses enfants tandis que le papa se saisit de son téléphone pour appeler les secours.

    Ceux-ci arrivèrent très vite, heureusement, l’endroit étant retiré de la plage principale, la police eut facile à installer un cordon de sécurité ; les rares passants et curieux ne gênèrent personne. Un inspecteur de la criminelle arriva sur les lieux, quarante ans, vétéran de la police. Xavier de Brauwer n’était pas un amateur, il en avait vu dans sa carrière, mais ce qu’il vit une fois sur place lui donna la nausée. Le médecin légiste, occupé à regarder avec précaution les restes d’un corps affreusement mutilé ; la moitié du visage arraché un œil prit de panique éteint à jamais, il lui manquait un bras et le bas du corps avait disparu. Il essaya de parler, mit ses gants et passa le cordon de sécurité.

    — Voyons, jeune homme d’environ vingt-cinq ans, blessures mortelles ayant causé la mort, j’en saurais plus après l’autopsie !

    Le légiste vit l’inspecteur arriver.

    — Ah, inspecteur De Brauwer, comme vous le voyez, le pauvre garçon a souffert avant de mourir !

    — Que s’est-il passé doc ?

    — Ça mon cher, il va falloir attendre les résultats de l’autopsie, vous le savez !

    — C’est un des jeunes disparus ?

    — Peut-être, comme je l’ai dit, attendre l’autopsie !

    Le légiste se leva, fit signe que l’on pouvait emporter le corps ; l’inspecteur lui fit prendre encore des photos avant ; ensuite, le corps fut emmené. Xavier eut un frisson en pensant aux parents du gamin : on ne pourra jamais leur montrer le corps de leur fils dans cet état ; non, il faudra les résultats de l’ADN pour le confirmer ; il regarda les parents et les enfants se faire interroger par un collègue ; ces pauvres gosses feront des cauchemars pendant des années. Il retourna à sa voiture, démarra et retourna au poste.

    ***

    Martin regarda par la fenêtre de son bureau, les parents dévastés s’en aller. Il avait trouvé les bons mots, promettant une enquête approfondie et des recherches sérieuses ainsi que de retrouver leurs garçons. Les pertes par noyades étaient monnaie courante par ici, beaucoup dues par inconscience ou par accident. Oui, ça lui faisait toujours un peu mal au cœur, mais quoi ? Il devrait interdire les baignades. Les gens sont responsables de leurs actes : après tout, il n’allait pas tuer le commerce de sa ville et de ses plages à cause de gens incapables de respecter les consignes de sécurité. On frappa de nouveau à la porte, décidément, lui qui aurait voulu passer une journée tranquille, c’était fichu.

    — Entrez !

    Un homme en uniforme entra. C’était le chef de la police.

    — Laissez-moi deviner, mauvaise nouvelle !?

    Enlevant sa casquette, le nouveau visiteur se racla la gorge.

    — Monsieur, nous venons de retrouver un corps près de la jetée ; heureusement à une heure très calme !

    Le bourgmestre regarda de nouveau par la fenêtre.

    — Cette journée avait si bien commencé pourtant !

    ***

    Comme on pouvait s’en douter, les médias apprirent très vite l’affaire et se ruèrent sur la ville comme une meute de chiens enragés. Dans sa voiture, le journaliste Charles Lambert, reporter pour une chaîne indépendante et toute nouvelle, sauta sur l’occasion, trop ravi de faire connaître sa chaîne plus respectueuse des détails et antipolitique. Il arriva sur le parking de l’hôtel de ville, voyant que les télévisions étaient déjà chargées de harceler le bourgmestre de questions et de flash d’appareils photo.

    — Terrible, en route mon gars !

    Son cameraman et lui rejoignirent la cohue, il trouva une place et mit son micro en avant, écoutant le bourgmestre faire son boulot… Mentir.

    — Non non, ce n’est pas une attaque d’animaux sauvages voyons, pour le moment, nous n’en savons pas plus ; il faut attendre les résultats de l’enquête et de l’autopsie !

    Une journaliste posa une question.

    — Est-ce l’un des garçons disparus, monsieur ?

    — Nous n’en savons rien encore, comme je viens de le dire, il faut attendre les résultats de l’enquête !

    Le journaliste de quarante ans profita d’un moment de calme dans les questions et se lança.

    — Excusez-moi, monsieur le bourgmestre, est-il vrai que le corps est affreusement mutilé et qu’il sera impossible de le montrer aux membres de la famille !?

    Le politicien le regarda avec mépris.

    — En effet, d’après ce qu’on m’a dit c’est le cas. Sachez que tous les services de la ville soutiennent la famille de la victime dans cette dure épreuve. La conférence est terminée, merci à vous !

    Il s’en alla suivi par son staff, Charles fit le signe coupé à son cameraman ; les autres journalistes commencèrent leurs numéros pour passer en direct afin de dire le peu qu’ils savaient déjà… rien du tout, mais bon, son patron voulant faire autant d’audience que les autres l’avaient averti de faire son boulot correctement ou être viré, il se mit donc devant la caméra et commença son speech dès qu’il entendit dans son oreillette : « Charles vous m’entendez ? »

    — Oui, je vous entends, pour le moment, nous ne savons rien grand-chose, les enquêteurs sont à pied d’œuvre et les pensées vont à la famille de la victime !

    ***

    L’inspecteur De Brauwer entra dans la salle d’autopsie, il salua les employés et se dirigea vers le médecin légiste occupé sur le corps.

    — Du nouveau doc ?

    — Je dois avouer que c’est la première fois que je vois ce cas de figure mon cher et pourtant j’en ai vu dans ma carrière !

    — Chopé par un bateau, vous pensez ?

    Le légiste enleva ses lunettes de protection, montra le cadavre, du moins ce qu’il en restait.

    — Vous pensez vraiment que c’est une hélice de bateau qui a fait ça ? De toute façon, je ne fais jamais de suppositions hasardeuses, mais, pour vous répondre franchement, tenez, regardez : la chair a été comme broyée et lacérée, on voit les os par endroit et le bas du corps ainsi que les organes internes ont disparu. Vous avez vu la terreur dans son œil ? Je ne sais pas ce qui est arrivé à ce jeune homme, mais il a dû souffrir horriblement !

    Mettant un mouchoir devant sa bouche et son nez, il se pencha vers le corps.

    — Vous avez son identité doc ?

    — Oui, c’est le jeune Frank Dubois !

    — Merde !

    Il s’en alla en remerciant le légiste, il allait falloir avertir les parents et promettre aux autres de tout faire pour retrouver leur fils : décidément, ce boulot n’était pas toujours facile parfois. Il quitta l’établissement, monta dans sa voiture et se dirigea vers l’adresse du jeune Dubois et y arriva après quinze minutes. Avalant sa salive, il détestait ce boulot, en plus des médias campés déjà sans honte harcelant la famille. Il n’eut pas le temps de descendre de sa voiture que des journalistes se ruèrent sur lui le martelant de questions, il repoussa les micros.

    — Pas de commentaires, l’enquête est en cours !

    Il entra dans la petite cour, ferma le grillage et sonna à la porte. Il attendit un petit moment avant que l’on vienne ouvrir, la mère, les yeux rougis d’avoir pleuré sans arrêt, lui fit un signe de tête.

    — Bonjour madame Dubois, je suis l’inspecteur De Brauwer, puis-je entrer !?

    — Je vous en prie !

    Il entra dans la modeste maison, caressa le chien content de le voir, puis suivit la femme vers le salon où monsieur Dubois regardait une photo de son fils en pleurant.

    — Chéri, c’est la police !

    L’homme posa la photo et se leva pour venir vers lui.

    De toutes les situations, celle-ci était la pire. Donner une mauvaise nouvelle à la famille, il montra le divan.

    — Monsieur, madame, veuillez vous asseoir s’il vous plaît !

    Au ton qu’il prit, la mère s’écroula littéralement dans les bras de son mari qui l’aida à s’asseoir dans le canapé.

    — Il est mort, n’est-ce pas ?

    — Je suis vraiment désolé, veuillez accepter toutes mes condoléances !

    En pleure la mère de famille, le regarda.

    — Où est mon fils, je veux voir mon fils ?!

    De Brauwer, lui tendit un mouchoir en papier.

    — Navré madame, mais votre fils est méconnaissable ; ne vous infligez pas cela !

    Elle se remit à pleurer, le papa prit sa place les yeux remplis de larmes.

    — À ce point-là ?

    — Oui !

    — Mon dieu et son ami André, vous l’avez retrouvé aussi !?

    — Pas encore, les recherches continuent et les courants peuvent avoir emporté le corps plus loin ; nous avons pris contact avec les autorités française et anglaise : des bateaux des garde-côtes de nos pays mènent les recherches !

    — Merci, inspecteur, quand pourrons-nous récupérer notre garçon !?

    — Quand le légiste donnera son accord, vous pourrez le récupérer. Une assistante en psychologie va arriver pour vous aider ; je dois y aller encore une fois, toutes mes condoléances !

    Il sortit, retourna vers sa voiture et de nouveau fut harcelé par les journalistes à qui il ne répondit rien et démarra en trombe.

    À la radio, on ne parla que de cette affaire en premier : non, il n’aimait pas du tout les médias, comme beaucoup de policiers d’ailleurs. Il se rappela les émeutes, les morts des deux côtés et les médias pour beaucoup, accusant les forces de police et les politiques se servant de ça pour gonfler les bulletins de votes aux élections ; roulant à vive allure pour retourner à son bureau, il grilla un feu rouge.

    ***

    Sur une zone définie, les navires et les plongeurs recherchèrent le corps du jeune André, mais avec les courants, c’était quasi impossible. En plus, la visibilité dans la mer du nord était amoindrie à cause de la pollution et de la couleur du sable. Deux jours plus tard, toujours rien, le bourgmestre fit stopper les recherches et les enterrements eurent lieu en toute intimité. L’affaire passa à la trappe chez les médias

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