La Vie Qui M'a Choisie: Bonjour la Russie

A la fois personnel et universel, le livre de Rachelle nous fait réfléchir sur l’adaptabilité humaine et les défis de l’expatriation. C’est avec générosité et bienveillance qu’elle nous inspire à être des personnes courageuses, aventurières avec un cœur beau et gros et des yeux qui sourient à la vie.

Maryse Beaujeau-Weppenar, Directrice Générale

Réseau-Femmes, Colombie-Britannique

Touchant et authentique, le récit de Rachelle nous invite à découvrir les joies et les déconvenues de la vie de nomade. Si je devais n’utiliser qu’un mot pour qualifier et résumer La Vie Qui M’a Choisie ce serait Résilience. Oui, Rachelle = Résilience !

Vanessa Groult, Directrice Générale

Fondation des Francophones de la Colombie-Britannique

Dans son récit, Rachelle donne un éclairage pertinent sur la vie d’expatries trop souvent idéalisée. Au travers d’anecdotes on devine un pays complexe et on découvre les façons de s’en accommoder, ou pas. Un beau témoignage. Merci Rachelle !

Carine Bocabeille-McEwen

Présidente, Amicale 50+, Vancouver

« La Vie Qui M’a Choisie » nous offre le privilège de partager les réalités et les défis du « travail » de Rachelle en tant que mère et épouse différente. Avec un talent qui nous fait voyager dans l’espace et le temps, Rachelle nous partage l’intimité de sa famille et contribue ainsi à notre apprentissage de la vie, de la force des femmes de couleur où qu’elles soient, et de l’importance de la diversité, équité et inclusion (DEI).

Marielle de Vassoigne, écrivaine

Choosing Love over Pride, New Beginning in Vancouver

La Vie Qui M’a Choisie:

Bonjour la Russie!

2003-2005

Un récit autobiographique

Rachelle Rasolofo-Czerwinski

La Vie Qui M’a Choisie

Droits d’auteur © 2025 par Rachelle Rasolofo-Czerwinski

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Table des matières

Préface

QU’EST-CE QUE JE FAIS ICI ?

UNE FAMILLE CHANGEANTE DANS UN PAYS CHANGEANT

LE CLUB SOCIAL DE MOSCOU

LA GRANDE MACHINE SOVIÉTIQUE

AÉROPORTS

REMERCIEMENTS

Préface

Ce livre décrit la dernière étape de notre périple familial à travers six pays et trois continents, au service du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, avant de finalement nous réinstaller de manière permanente au Canada en 2005.

Notre famille était composée de mon mari Chris, représentant du PAM en Russie, de moi-même en tant qu'épouse à la traîne, de notre fils aîné Michael, adolescent rebelle, et de son frère Nicholas, non-verbal et avec un handicap psychomoteur important.

J’ai choisi d'écrire en premier lieu sur notre séjour en Russie, car ce dernier chapitre de nos 20 ans de vie nomade a été le plus difficile pour moi sur un fond de guerre brutale et de racisme flagrant. Durant ces deux années en Russie de 2003 à 2005, je me suis sentie tour à tour frustrée, isolée, déracinée, vulnérable et même effrayée. J'ai aussi écrit ce chapitre en premier car il était le plus frais dans ma mémoire.

Peut-être avais-je aussi ressenti le besoin de déballer le poids de cet épisode afin de pouvoir enfin m'installer dans ma nouvelle vie au Canada.

Quand la mémoire va chercher du bois mort, elle ramène le fagot qui lui plaît. Proverbe africain

Vancouver, Décembre 2024

QU’EST-CE QUE JE FAIS ICI ?

C'était la mi-août 2003 et à travers la fenêtre, je regardais la pluie tomber sans relâche, reflétant le gris de notre nouvelle vie à Moscou après cinq années ensoleillées au Caire. Nous venions de déménager à Moscou pour notre septième affectation à l'étranger. Quitter l'Égypte fut difficile pour moi. Pendant ces cinq années là-bas, je m'étais fait de nombreux amis, aussi bien égyptiens qu’étrangers, et j'étais fière de mes différentes activités. J'avais contribué au premier répertoire des besoins spéciaux du pays, enseigné la fabrication de bijoux en français et en anglais et présidé àl'Association des conjoints des Nations Unies. Je me suis sentie chez moi en Egypte et partir pour Moscou s’était avéré très pénible.

Nous avions espéré qu'en arrivant à Moscou à la mi-août, nous aurions eu un aperçu de l'été russe. Hélas, cet été 2003 avait été l'un des pires de l'histoire russe. Nous habitions un appartement-hôtel situé dans une banlieue morne de Moscou, et il avait plu tous les jours pendant deux semaines. Certains jours, le vent soufflait si fort que j'avais du mal à marcher avec Nicholas. Alors, nous nous promenions dans le couloir de l’hôtel, et j'attendais que Chris,mon mari, rentre à la maison pour faire quelques courses.

Environ trois jours après notre arrivée, Chris annonça avec enthousiasme qu'il devait partir en mission de deux semaines dans le nord du Caucase !

Tu pars ? Déjà ? Pour deux semaines ? Mais nous venons à peine d’arriver !

C'est mon travail, Rachelle, c'est pour cela que nous sommes ici.

Oui, c'était vrai, la raison pour laquelle