[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Oul, le porteur de pierres - Tome 1: Le monde des Ørindis
Oul, le porteur de pierres - Tome 1: Le monde des Ørindis
Oul, le porteur de pierres - Tome 1: Le monde des Ørindis
Livre électronique115 pages1 heureLe monde des Ørindis

Oul, le porteur de pierres - Tome 1: Le monde des Ørindis

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Oul, jeune animoïkis introverti à la fourrure rose pailletée, accepte avec courage la mission qui lui est confiée :
rassembler sept pierres sacrées pour sauver les Ørindis, ces arbres protecteurs qui empêchent l’avènement du maléfique Wargok.
Accompagné dans sa quête par Adïel, son ami invisible et la très belle Alba, une mystérieuse archère, Oul parviendrat-il à s’affranchir de ses peurs, et à surmonter les obstacles semés sur sa route ?
Dans un univers où les forêts sont sans retour, où les messages ont des odeurs et où il faut savoir écouter les rivières, tout est possible.
Prequel aux romans Léa & Le monde des Ørindis

À PROPOS DE L'AUTRICE

Née en 1976, Carmen Arévalo, est musicienne (auteur, compositeur, interprète). Pratiquant le chamanisme depuis une dizaine d’années, elle a coécrit "L’inspiration chamanique au quotidien" (2018) et créé l’"Oracle des trois cercles (textes et illustrations)" (2020)sous son vrai nom, Laurence Malè.

LangueFrançais
ÉditeurOkama
Date de sortie16 janv. 2025
ISBN9782940658343
Oul, le porteur de pierres - Tome 1: Le monde des Ørindis

Auteurs associés

Lié à Oul, le porteur de pierres - Tome 1

Titres dans cette série (2)

Voir plus

Livres électroniques liés

Action et aventure pour jeunes adultes pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Oul, le porteur de pierres - Tome 1

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Oul, le porteur de pierres - Tome 1 - Carmen Arévalo

    1.png

    Oul

    Oul

    Le Porteur de pierres

    Carmen Arévalo

    À mon sils et mon archère

    avec tout mon amour.

    1

    La prophétie

    Les concurrents attendaient le début de l’Envol, la compétition annuelle qui permettait au gagnant d’être désigné chef de la tribu pour l’année suivante. Pattes antérieures dans les starting-blocks, vêtus d’habits plus originaux les uns que les autres, ils étaient prêts pour l’incroyable course à travers la forêt environnante. Des gradins avaient été disposés des deux côtés de la piste. Malgré la tension palpable, quelques animoïkis se chamaillaient pour avoir les meilleures places. On pouvait entendre quelques remarques désagréables fuser en arrière-plan, provenant du stand de krieg, la bière typique animoïky, où certains se bousculaient pour être servis avant le départ imminent. La corne retentit, et les félins assis sur les gradins se levèrent d’un bond en scandant le prénom de leur favori alors que les participants s’élançaient. Tous avaient les yeux rivés sur la ligne de départ. Tous sauf un : Oul.

    Ce dernier essayait de se frayer un chemin à travers la foule d’animoïkis qui encombraient la place publique. Pressé de s’éloigner de l’événement, il avait toutes les peines du monde à avancer et, malgré la beauté des décors installés pour l’occasion, il était de mauvaise humeur. Il y avait trop de bruit, trop de décorations lumineuses et extravagantes. Pourtant, tous adoraient les fêtes autant que la préparation de celles-ci. Des guirlandes de fleurs avaient été disposées parmi les lianes multicolores, pour célébrer ce jour important. Les arbres, qui leur servaient d’habitations, avaient été peints de couleurs vives. Une fanfare quelque peu dissonante jouait un air, composé pour l’occasion. Ce joyeux peuple de félins, marchant sur deux pattes et un brin désordonnés, accordait une grande importance à ce jour. C’était pour chacun l’occasion de devenir chef pour une année ! Ils avaient donc revêtu leurs plus beaux vêtements. Certains avaient agrémenté leurs costumes de fleurs, de capes, de nœuds papillon et même, pour certains, de mini-hutties, ces animaux bizarres qui ressemblaient à de minuscules chats montés sur six pattes et phosphorescents !

    Oul se sentait en décalage par rapport à son peuple. En effet, les animoïkis aimaient être en groupe et faisaient pratiquement tout ensemble. Lui était de nature solitaire, préférait le silence et se balader dans la forêt épaisse. Pour son plus grand malheur, son pelage rose pailleté le rendait voyant alors qu’il aurait souhaité, en toute circonstance, passer inaperçu.

    La compétition était toujours en cours lorsqu’il parvint à atteindre le sentier bordé de fleurs étonnantes et d’une végétation luxuriante qui menait à la clairière. Au fur et à mesure qu’Oul s’éloignait de son village, les bruits de la fête s’estompaient pour faire place au chant des oiseaux et du vent dans les feuilles. Le félin sembla se détendre un peu, mais, alors qu’il croisait des retardataires, il se mit à hurler :

    — Je ne suis pas d’accord avec toi !

    Ceux-ci se contentèrent de hausser les épaules en pouffant de rire. L’animoïkis n’en eut cure, habitué à essuyer les moqueries de ses congénères. Depuis tout jeune, Oul avait un ami imaginaire avec lequel il discutait. Ce compagnon existait bel et bien mais restait invisible aux yeux des autres. Du moins, c’est ce qu’Oul croyait. Il avait rencontré Adïel un jour pluvieux où il était parti ramasser du bois pour se chauffer. Détrempé, l’animoïkis s’était enfoncé dans la forêt en quête d'un trésor. Au détour d’un chemin, il avait aperçu un jeune homme vêtu d’une toge de couleur pourpre assis sur une pierre, non loin de l’Ørindi, l’arbre-monde de la forêt. De nature curieuse, Oul s’était approché timidement de l’étranger.

    — Bonjour… Vous vous êtes égaré ? avait-il demandé d’un ton hésitant.

    — Bonjour, mon ami. J’attendais un signe de Nérah pour…

    L’inconnu avait laissé sa phrase en suspens pendant un long moment puis avait repris :

    — J’attendais un signe.

    — Un signe ? Je m’appelle Oul. Ma tribu et moi, nous habitons par là.

    — Toutes mes excuses, Adïel, pour vous servir.

    Il avait conclu sa phrase en effectuant une révérence. Je vis dans la contrée de Tavjörd, plus communément appelée les Terres perdues. Mon peuple m’a envoyé en mission afin de trouver…

    À nouveau, il avait marqué une pause sans terminer sa phrase avant de reprendre :

    — J’ai déjà traversé plusieurs terres. Il me semble que j’aurais pu commencer par celle qui était le plus près !

    Il était parti dans un rire franc.

    Ne comprenant pas un traître mot de ce que le sils disait et ne sachant pas trop comment agir avec l’étranger, Oul lui avait proposé de rencontrer les siens. Quelle n’avait pas été sa surprise quand il avait découvert qu’Adïel était invisible pour les autres. Fièrement, il était arrivé au centre du village et avait présenté à tous son nouvel ami. Les chatons l’avaient regardé avec étonnement et suspicion avant d’éclater de rire, croyant à une énième blague, ce qui était d’usage chez les animoïkis. Dès ce jour, Oul avait décidé qu’il ne prêterait plus attention aux moqueries des autres, qu’il était bien tout seul ! Le cœur brisé et la queue basse, il avait quitté la place, Adïel sur les talons.

    Depuis ce jour, l’étranger ne l’avait plus quitté. Oul, de nature réservée, était ravi de cette amitié car jusqu’à présent il n’avait eu personne à qui se confier. Qu’aucun de ses congénères ne puisse voir son nouvel ami était le gros problème. Mais, trop content de cette amitié naissante, il ne s’était pas posé plus de questions quant à la raison de cette invisibilité aux yeux du reste du monde.

    Le félin découvrit en Adïel un être curieux. Il aimait partager avec lui son savoir sur les coutumes et les traditions de son peuple. Il préférait de loin la compagnie de cet humain, joyeux et débordant de curiosité, à ses semblables, qui ne pensaient qu’à s’amuser, à se provoquer ou à faire des blagues ; même si, parfois, le jeune homme parlait dans sa barbe, lâchant seulement quelques bribes audibles pour l’animoïkis. Dans ces moments, Oul n’écoutait que d’une oreille, préférant ignorer cet aspect particulier du sils. Leur amitié grandissait au fil des déca-nérah.

    Adïel était justement en train de murmurer une nouvelle fois des propos incompréhensibles lorsqu’ils débouchèrent sur la plaine. Une fois l’épaisse forêt dépassée, le paysage verdoyant s’étendait à perte de vue, seuls quelques petits buissons parsemaient ce paysage à couper le souffle. Oul avançait tranquillement sans prêter attention à son ami qui marmonnait lorsqu’ils s’arrêtèrent brusquement car une horde de milvus tournoyait de façon particulière dans le ciel. Leurs grandes ailes dénuées de plumes faisaient un bruit impressionnant. Leurs visages au teint cireux et aux traits anguleux étaient ponctués de deux yeux rougeoyants. Leurs cris perçants et aigus donnaient la chair de poule à quiconque daignait s’en approcher. Oul, bien décidé à aller cueillir du tioul, cette plante des plaines particulièrement appréciée des animoïkis, essayait tant bien que mal de ne pas se laisser impressionner par ces immondes créatures, ce qui était relativement difficile car il y en avait plus qu’à l’accoutumée. Les milvus se déplaçaient habituellement par deux ou trois, et occupaient un territoire bien délimité. Là, devant eux, il y en avait au moins une bonne dizaine !

    Tremblant, Oul ajusta sa besace et prit son

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1