L’effacement
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DES AUTEURS
Blandine Déjean-Zamaron a fait des études en Arts, Lettres et Éducation. Elle cumule vingt ans d’expérience dans les milieux culturel, artistique et scientifique. Elle a co-écrit la pièce de théâtre "Le tapis". Avec "L’effacement", Blandine aborde un discours féministe qui évite la leçon moralisatrice. En utilisant le personnage d’un homme blanc de plus de cinquante ans, socialement déchu en raison de sa maladie, elle crée un miroir où leurs « je » se rejoignent, illustrant le parallélisme de leurs situations. Les propos pourraient être également portés par les deux personnages à travers l’écriture, leur permettant de sortir du rôle de victimes et de s’affirmer en tant qu’acteurs sociaux, même s’ils ne sont pas validés socialement. Travaillant dans le domaine de l’éducation, Pierre-Louis Déjean développe dès son jeune âge un intérêt profond pour l’écriture. Inspiré par son vécu personnel et familial, il publie son premier ouvrage, "Le tapis" chez Le Lys Bleu Éditions : une pièce de théâtre mêlant sérieux et humour. "L’effacement", quant à lui, est un essai introspectif et une autocritique basés sur son expérience personnelle, explorant les mécanismes de ce que les auteurs appellent « l’effacement » : le traitement réservé à ceux qui ne correspondent plus aux standards de la société occidentale.
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Aperçu du livre
L’effacement - Blandine Déjean-Zamaron
I
Introduction à la chute
Effacer : verbe transitif/ 1-Faire disparaître sans laisser de trace (ce qui était marqué, écrit)/ synonymes : gommer, gratter/ 2-Faire disparaître, faire oublier.
Dictionnaire Le Robert
Chute : nom féminin et adverbe/ 1-le fait de tomber/ 2-partie où une chose se termine, s’arrête, cesse.
Dictionnaire Le Robert
LUI : On dit de certains qu’ils sont effacés, moi je m’efface, ce n’est pas la même chose, moi c’est une performance, on dit souvent : Il est effacé et souvent c’est elle d’ailleurs, comme un atavisme, un trait de personnalité, une fragilité intrinsèque, ce que nous pouvons être durs avec ceux qui ne participent pas au tumulte flamboyant. Catalogués dans la section dominés, on les regarde d’un air suffisant, ce sont les petits et chacun a ses petits. Ils sont si vulgaires de n’avoir pas de personnalité, nous jugeons si vite qu’ils en sont dépourvus. Une parole, une phrase et tout est plié, le mâle dominant a fait son œuvre, vous avez été trié, il ou elle vous ne sera jamais sur scène. Ils seront des trombones des coulisses sans son, aphones qui joueront leurs partitions, mais en silence s’il vous plaît. Devenir invisible s’effacer derrière les autres ou même sans eux, s’effacer tout court c’est devenir cette transparence, la transparence au regard, le regard aimant, attiré, chaud qui appelle et veut posséder, puis qui s’étonne, puis compatit, puis juge avant de regretter, avant de vous traverser sans vous voir. Impression particulière, car pourtant vous êtes visiblement différent avec votre corps qui bouge tout seul, mais le regard ne se pose plus comme avant, il évite votre différence et puis votre corps exprime un truc bizarre, ce n’est pas net tout ça, on n’arrive pas à faire la mise au point alors autant regarder vite ailleurs. On peut des fois avoir une petite envie de voyeurisme, mais cela passe vite, ça bouge trop tout le temps, ça donne le mal de mer, on tangue trop. Autant laisser cet animal à sa déchéance, de toute façon il n’y a rien à faire.
ELLE : Quand j’aurais fini de me reconnaître dans les victimes (violées, incestées, violentées…), je pourrais passer à l’étape deux : devenir l’héroïne de mon propre roman. Je vais l’écrire moi-même, tu vois. Je me fais déjà pas mal de films, où je suis fière de moi. Le grand effaceur, je vais le faire perdre, de toute façon il a déjà perdu de mon point de vue : j’existe, je l’écris, donc c’est mort pour lui. Je suis née effacée, invisibilisée, mais rien n’est inéluctable. On peut exister sans effacer les autres : voilà la vraie leçon de mon histoire. L’Histoire, celle avec un grand H, celle avec une grande hache surtout, qui a coupé les jambes des femmes, dans ce roman historique des grands hommes. Grands non par leur talent, non par leur taille, non par leur générosité : grands, car montés sur ces tas de corps sacrifiés ; corps de femmes, corps des faibles, corps des malades, corps des pauvres. Les Herzog de la montagne de cadavres. On leur sert à ça, depuis des lustres : atteindre le sommet de l’ignominie. Et me dites pas que c’est populiste de dire ça, me dites pas qu’il y a des complexités, des subtilités, qu’il faut y regarder de plus près et que quand même, sans ces grands personnages, on en serait pas là. Mais là, mais où en fait ? on en est là, et c’est là le problème. Là, le grand raté de notre histoire. On peut exister sans effacer les autres, mais ce n’est pas ce que l’Histoire nous apprend. Ces tout petits hommes n’ont de grand que l’égo. On peut exister sans effacer les autres, car une fois tout le monde effacé comment exister ? Je veux m’écrire, me dessiner, mais je veux dessiner les autres aussi, pour un avenir désirable. Car pour désirer l’autre et être désiré, il faut aimer et il faut s’aimer. J’ai d’abord appris à m’aimer, ce qui n’est pas une mince affaire quand tu es née effacée. Comment aimer ce qui est nié, qui n’existe pas ? J’ai appris à aimer ce presque rien, et ce rien est devenu quelque chose. N’être rien peut vous effacer à tout jamais, mais sortir du déni, dire non au grand effaceur, c’est prendre
