Ethan: Les protecteurs de la Marine, #1
Par Leslie North et Katie Knight
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À propos de ce livre électronique
Son épouse ne veut plus rien avoir affaire avec lui.
Mais hors de question de l'abandonner ; d'autant qu'elle est enceinte… et en danger.
Ethan Lee va devoir redoubler d'efforts s'il veut mener à bien la mission la plus difficile qu'on lui a jamais confiée depuis qu'il s'est engagé dans la Marine. Helen, l'amour de sa vie, veut divorcer. Il a toujours cru qu'elle était heureuse en mariage. Comment a-t-il pu être à ce point à côté de la plaque ? Il est prêt à tout pour arranger les choses avec elle, surtout quand il apprend qu'elle porte son enfant. Mais lorsqu'il découvre que la vie d'Helen est en danger, il oublie presque aussitôt le divorce qui le menace.
Helen n'en peut plus. Elle ne veut plus passer des mois toute seule, le cœur serré, à se demander si Ethan finira par rentrer. Demander le divorce lui paraît être sa meilleure option, jusqu'à ce que son beau gosse de mari rentre au pays. Aussitôt, son cœur s'affole et embrouille ses pensées. Mais il est hors de question qu'elle se laisse embobiner une nouvelle fois. La vie est si belle lorsqu'Ethan est près d'elle. Mais il finit toujours par la quitter. Toujours.
Helen peine cependant à garder ses distances avec Ethan lorsqu'il devient évident qu'elle a besoin de sa protection. Son trafiquant de drogue de patron cherche à la tuer, et sa survie dépend de l'expérience de Marine d'Ethan. Elle aimerait juste qu'il puisse rester auprès d'elle. Mais puisqu'Ethan a toujours fait passer la Marine avant elle… pourquoi en serait-il autrement cette fois ?
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Aperçu du livre
Ethan - Leslie North
Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, endroits et incidents qui y sont décrits ont été inventés et utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes véritables, vivantes ou décédées, événements ou lieux, est fortuite.
RELAY PUBLISHING EDITION, AOÛT 2023
Copyright © 2023 Relay Publishing Ltd.
Tous droits réservés. Publié au Royaume-Uni par Relay Publishing. Ce livre ou tout extrait de ce livre ne peut être reproduit ou utilisé d’une quelconque manière que ce soit sans permission expresse et écrite de l’éditeur, à l’exception de citations brèves dans une revue littéraire.
Katie Knight est un nom d’emprunt créé par Relay Publishing pour des projets à auteurs multiples sur le thème de la Romance. Relay Publishing travaille avec des équipes incroyables d’écrivains et éditeurs pour créer collectivement les meilleures histoires possibles pour nos lecteurs.
Image de couverture par Mayhem Cover Creations.
Traduit de l'anglais par Marion Bilger.
Relecture en français par Céline Villier.
www.relaypub.com
Relay Publishing LogoLe protecteur de sa fausse familleRÉSUMÉ
Son épouse ne veut plus rien avoir affaire avec lui.
Mais hors de question de l’abandonner ; d’autant qu’elle est enceinte… et en danger.
Ethan Lee va devoir redoubler d’efforts s’il veut mener à bien la mission la plus difficile qu’on lui a jamais confiée depuis qu’il s’est engagé dans la Marine. Helen, l’amour de sa vie, veut divorcer. Il a toujours cru qu’elle était heureuse en mariage. Comment a-t-il pu être à ce point à côté de la plaque ? Il est prêt à tout pour arranger les choses avec elle, surtout quand il apprend qu’elle porte son enfant. Mais lorsqu’il découvre que la vie d’Helen est en danger, il oublie presque aussitôt le divorce qui le menace.
Helen n’en peut plus. Elle ne veut plus passer des mois toute seule, le cœur serré, à se demander si Ethan finira par rentrer. Demander le divorce lui paraît être sa meilleure option, jusqu’à ce que son beau gosse de mari rentre au pays. Aussitôt, son cœur s’affole et embrouille ses pensées. Mais il est hors de question qu’elle se laisse embobiner une nouvelle fois. La vie est si belle lorsqu’Ethan est près d’elle. Mais il finit toujours par la quitter. Toujours.
Helen peine cependant à garder ses distances avec Ethan lorsqu’il devient évident qu’elle a besoin de sa protection. Son trafiquant de drogue de patron cherche à la tuer, et sa survie dépend de l’expérience de Marine d’Ethan. Elle aimerait juste qu’il puisse rester auprès d’elle. Mais puisqu’Ethan a toujours fait passer la Marine avant elle… pourquoi en serait-il autrement cette fois ?
TABLE DES MATIÈRES
Prologue
Chapitre Un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Chapitre Quinze
Chapitre Seize
Chapitre Dix-sept
Chapitre Dix-huit
Chapitre Dix-neuf
Chapitre Vingt
Chapitre Vingt-et-un
Chapitre Vingt-deux
Chapitre Vingt-trois
Chapitre Vingt-quatre
Chapitre Vingt-cinq
Chapitre Vingt-six
Chapitre Vingt-sept
Chapitre Vingt-huit
Chapitre Vingt-neuf
Chapitre Trente
Chapitre Trente-et-un
Chapitre Trente-deux
Chapitre Trente-trois
Chapitre Trente-quatre
Chapitre Trente-cinq
Épilogue
Fin de Ethan
Merci !
Fais plaisir à une auteure...
Au sujet de Katie
Au sujet de Leslie
Aperçu: La fille surprise du Marine
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PROLOGUE
– C ’est trop bien ! La cerise sur le gâteau.
Helen Lee fut incapable de retenir un sourire en se hissant à l’intérieur de la carriole tirée par des chevaux. Ce long week-end passé à Charleston aux côtés de son mari avait été un véritable rêve devenu réalité. Elle qui était passionnée d’histoire avait adoré visiter les bâtiments historiques de la ville et découvrir son histoire, et partager cela avec Ethan n’avait fait que rendre ce séjour plus mémorable encore.
Il prit place à côté d’elle en glissant un bras autour de ses épaules et elle se blottit contre lui sans se faire prier. Il faisait froid, en cette soirée de décembre. Le soleil venait de se coucher, donnant au ciel une splendide teinte rosée et la ville scintillait sous ses derniers rayons.
– Mieux que tout le reste ? la taquina-t-il alors que la carriole se remettait en marche.
– J’ai adoré chaque instant et je sais bien que toi aussi, dit-elle en riant.
Il captura sa main et la porta à ses lèvres, un geste aussi romantique que naturel chez lui.
– Auriez-vous une idée derrière la tête, mon tendre ami ?
– Peut-être bien.
Il entrelaça leurs doigts et posa leurs mains jointes sur sa cuisse afin qu’elle puisse s’installer contre lui.
– Mais j’imagine que tu préférerais profiter du paysage pour l’instant.
– Pour l’instant, oui.
Elle se tourna pour admirer les environs alors que la carriole descendait Bay Street en direction du marché bondé de touristes. Ils longèrent Waterfront Park et en profitèrent pour admirer Patriot Point, qui se dressait de l’autre côté du port. Ils s’y étaient rendus la veille pour visiter un vieil avion de la Seconde Guerre mondiale. Son Marine de mari avait d’ailleurs adoré parler de l’histoire navale avec les guides. Et même si cela l’avait attendrie, elle en avait aussi eu le cœur serré puisque cela n’avait fait que lui rappeler à quel point Ethan adorait la Marine et partir en mission à travers le monde. Elle n’avait jamais été séparée de lui pendant aussi longtemps et après dix ans de mariage, il lui était de plus en plus difficile de supporter les adieux en sachant qu’il serait parti pendant des mois. Elle soupira.
– Ça va ? s’enquit-il, l’arrachant à ses pensées.
Il pouvait être sacrément perspicace lorsqu’il le voulait.
– Oui, oui, très bien.
Helen lui sourit en ravalant son angoisse. Ces quelques jours passés à Charleston n’avaient fait que lui rappeler comme la vie pouvait être belle avec lui et elle préféra se concentrer sur ce bonheur-là pour l’instant.
– Regarde.
Il désigna quelque chose sur leur droite tandis que la carriole ralentissait. Elle se pencha pour voir ce qu’il lui montrait et vit qu’ils étaient en train de passer devant de vieilles maisons, un quartier connu sous le nom de Rainbow Row. Accolées les unes aux autres, toutes étaient peintes dans des tons qui se complétaient parfaitement. Elles étaient splendides dans le crépuscule, avec leurs lampes à huile, leurs couleurs douces et la verdure qui fleurissait par-delà les portails clos.
Elle soupira de contentement, heureuse.
– C’est magnifique.
– Je suis d’accord mais c’est là, mon endroit préféré de la ville, dit Ethan alors qu’ils atteignaient une place.
D’un côté se dressaient de magnifiques maisons , chacune à l’architecture aussi fascinante que la suivante, et de l’autre, une promenade pavée serpentait le long de l’eau.
– On sort une seconde ?
Elle acquiesça et il demanda au chauffeur de s’arrêter avant de l’aider à descendre de la carriole. Ils allèrent jusqu’à la promenade où ils déambulèrent tranquillement, main dans la main, tout en profitant du paysage. Après un moment, Ethan se glissa derrière elle pour l’enlacer, les bras autour de sa taille.
– J’ai adoré être ici avec toi, glissa-t-il. Je crois que c’est la plus belle permission que j’ai eue jusque-là.
Elle ne pouvait qu’être d’accord, même si elle aurait été incapable de trouver des mots pour exprimer le bonheur qui l’animait à cet instant. Aussi, elle se contenta de se tourner pour prendre son visage en coupe et l’attirer vers elle jusqu’à ce que leurs lèvres se trouvent. Ils étaient mariés depuis si longtemps qu’ils s’étaient déjà embrassés un millier de fois mais ce baiser-là, mélange parfait entre douceur et sensualité, affola son cœur et embrasa son désir.
– On devrait peut-être demander au chauffeur d’accélérer un peu le pas pour vite rentrer à l’hôtel, dit-il lorsqu’il recula.
Elle fit courir ses doigts le long de sa mâchoire.
– C’est tentant, oui.
– Mais ? demanda-t-il dans un sourire. Je ne t’ai pas convaincue ?
Elle rit.
– Bien sûr que si, mais j’aimerais bien profiter de la balade. On a encore toute la soirée devant nous.
– Ça me plaît.
Il l’embrassa de nouveau, juste assez pour la faire douter de sa décision de ne pas retourner à l’hôtel sur-le-champ.
Elle le poussa doucement.
– La balade d’abord.
Ils retournèrent à la carriole après un regard à la rivière. Le chauffeur leur raconta des anecdotes au sujet des maisons devant lesquelles ils passaient alors qu’ils traversaient les ruelles pavées de la vieille ville, ainsi que des gens qui y avaient habité. Helen aurait sans doute dû trouver cela profondément fascinant, elle qui était passionnée d’histoire. Mais seul le présent l’intéressait ce soir, ainsi que la promesse de l’avenir. Lorsque la carriole arriva enfin à leur hôtel, Ethan la prit par les hanches pour l’en faire descendre, comme dans une scène de vieux film.
Elle attendit impatiemment qu’Ethan donne son pourboire au chauffeur et le remercie avant de courir au vieil ascenseur qui les emmena lentement jusqu’au septième étage. Elle fut incapable de résister à la tentation d’embrasser son mari pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Elle songea brièvement que les portes allaient s’ouvrir d’une seconde à l’autre lorsqu’Ethan la prit dans ses bras pour lui arracher un baiser passionné qui la surprit autant qu’il la délecta. Elle remarqua à peine qu’il était en train de l’emmener à leur chambre sous la pluie de baisers qui lui volait ses sens.
– Il est hors de question que nous quittions cette chambre avant notre départ demain, dit-il en la poussant jusqu’au lit. Et j’ai demandé à partir tard.
Il lui mordilla le cou avant d’y déposer une volée de baisers en direction de son oreille si sensible.
– Petit malin, commenta-t-elle en déboutonnant sa chemise.
Il retira la veste d’Helen qu’il jeta par terre.
– Et ce n’est que le début, tu vas voir.
CHAPITRE UN
Le regard d’Ethan était perdu à travers la fenêtre du taxi, son téléphone plaqué contre son oreille.
– Je n’arrive pas à croire qu’elle fasse ça. Ça doit forcément être une erreur.
– Ça ne t’avancera pas à grand-chose mais j’avoue que je n’y comprends rien non plus, répondit son ami Owen.
Ils avaient fait partie de la même unité de Marines avant qu’Owen prenne sa retraite, et ils étaient encore très proches aujourd’hui. Assez pour qu’Ethan ressente le besoin de l’appeler pour une bonne dose de courage avant de devoir aller affronter sa femme. En bon coureur de jupons, Owen n’avait pas franchement beaucoup de conseils à lui donner au sujet des relations suivies mais il pouvait au moins lui prêter une oreille compatissante.
Ethan jeta un regard au sac posé à côté de lui sur la banquette arrière. Les papiers du divorce qu’Helen lui avait envoyés étaient froissés sous la fermeture, si bien qu’il y serait de nouveau confronté dès qu’il l’ouvrirait. Comment Helen avait-elle pu choisir d’abandonner leur mariage si soudainement ? Il n’y comprenait rien. Pourtant, tout allait bien entre eux avant son dernier déploiement.
Il repensa à ces quelques semaines qu’ils avaient passées ensemble avant son départ… ça avait été si bien. Ils avaient été si heureux. Ils étaient même partis en vacances à Charleston, en Caroline du Sud, où ils avaient exploré la ville, mangé dans de bons restaurants, partagés de superbes moments et fait l’amour jusqu’à être ivres l’un de l’autre. Alors merde, qu’est-ce qui s’était passé pour qu’elle en arrive là ?
Bon, il était vrai qu’il avait finalement refusé le poste de formateur qu’elle aurait voulu qu’il accepte, ce qui avait provoqué une sérieuse dispute entre eux, mais il avait cru les choses réglées à son départ. Comment avait-il pu se tromper à ce point ?
– T’es toujours là, mon pote ? demanda Owen.
– Ouais désolé, j’ai un peu la tête ailleurs.
Il avait laissé un message vocal à Helen avant de prendre l’avion pour la Californie. Elle ne lui avait pas répondu, pas même par message.
Il avait été tenté de la rappeler bien sûr, mais il s’était ravisé, sachant qu’il valait mieux qu’ils aient cette conversation en personne. Il avait juste hâte de rentrer pour pouvoir discuter de tout ça avec elle. Scruter son expression et s’efforcer de comprendre alors qu’elle lui expliquerait la folie de ses actes.
– Tu ne sais pas du tout pourquoi elle fait ça ? demanda Owen. Ça t’avancerait déjà un peu de savoir ce qui l’a mise en boule.
– J’en ai pas la moindre foutue idée.
Il avait reçu les papiers du divorce lorsque son unité était rentrée au pays après avoir volé à la rescousse de soignants renommés kidnappés en Amérique Centrale. Cette mission n’avait pas franchement été aisée, mais ce n’était rien face à l’idée que son mariage puisse prendre fin après dix ans de bonheur. Il avait demandé un congé exceptionnel et avait pris le premier vol pour rentrer. D’habitude, il était ravi de retourner à Virginia Beach, excité à l’idée de fêter son retour entre les draps avec Helen. Mais aujourd’hui, le trajet lui paraissait interminable.
– Vous aviez toujours l’air si… heureux, tous les deux. J’avoue que je suis surpris, poursuivit Owen.
– Pareil pour moi.
Il était même stupéfait. Abasourdi par la nouvelle. Il était évident que quelque chose ne tournait pas rond mais Ethan ignorait ce que c’était. Tout ce qu’il savait était qu’il aimait Helen de tout son cœur, peut-être même plus encore que le jour où ils s’étaient mariés. Comment était-il possible que ses sentiments aient changé comme ça, tout à coup ?
Elle voyait peut-être un autre homme. Merde. Cette idée lui fit l’effet d’une gifle. Non, non. Elle ne ferait jamais une telle chose. Elle devait simplement être fâchée pour une raison ou pour une autre.
– Je ne suis pas franchement une référence en matière de relations amoureuses, mais n’hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit, dit Owen.
– C’est gentil, mon pote. J’espère juste qu’on arrivera à résoudre le problème après une bonne discussion. Il doit bien y avoir une explication à tout ça.
– Je sais que tu y arriveras, je te fais confiance. Bonne chance.
Le taxi s’arrêta en bas du bâtiment où ils vivaient depuis plusieurs années déjà. Une résidence un peu vieillotte avec trois appartements à peine, un à chaque étage. Ils avaient adoré le parquet ancien et les fenêtres en ogive du bâtiment en brique. Et ils avaient été heureux, ici. C’était ce qu’il croyait, du moins.
Il ne voyait pas de lumière à travers les fenêtres de leur appartement, ce qui devait signifier qu’Helen était encore au travail.
– Ce n’est pas facile d’entretenir une relation amoureuse quand on est dans la Marine. Les déploiements, le danger, le secret constant… ça peut bouffer les gens, tu sais.
Owen était bien plus sérieux qu’à son habitude. Ethan savait qu’il avait raison mais Helen avait toujours su à quoi s’attendre, dès le départ. Le dévouement d’Ethan envers son pays faisait partie de lui. C’était son travail dans la Marine qui l’avait empêché de foutre sa vie en l’air lorsqu’il était plus jeune. Il en était parfaitement conscient. Il lui paraissait donc naturel de rendre la pareille à la Marine en continuant à servir.
Son corps sembla lui peser une tonne alors qu’il rejoignait la porte qui menait aux escaliers. Son téléphone en équilibre contre son épaule, il la déverrouilla d’une main tandis qu’il portait son sac de l’autre. Il grimpa les marches quatre à quatre, ignorant ses jambes douloureuses.
Il était bien déterminé à arranger les choses. Il commencerait par préparer à dîner, ouvrir une bouteille de vin et accueillir dignement sa femme quand elle rentrerait du travail. Il lui donnerait l’opportunité de lui dire ce qui n’allait pas, puis ils discuteraient afin de trouver une solution pour résoudre le problème.
– Mais c’est quoi ce bordel… ? marmonna-t-il pour lui-même en atteignant le deuxième étage.
La porte de leur appartement était entrouverte.
– Il faut que je raccroche, Owen.
– Qu’est-ce qui se passe ? Quelque chose ne va pas ?
– Je n’en sais encore rien. Je te rappelle.
Ethan raccrocha et il posa son sac par terre en regrettant de ne pas être armé. Il passa en « mode Marine » en s’efforçant de faire taire toute l’inquiétude qui le submergeait. Il savait qu’il devait garder la tête froide face au danger. Il espérait juste qu’il ne trouverait pas sa femme blessée à l’intérieur. Ou pire.
Bien qu’il ne rêvait de rien d’autre que de se précipiter à l’intérieur, il se força à attendre quelques secondes pour écouter. Ce serait une erreur de se jeter dans la gueule du loup sans savoir à quoi s’attendre. Il tendit l’oreille mais n’entendit rien. Aussi, il ouvrit la porte avant de pénétrer à l’intérieur.
Il vérifia que le séjour était vide avant d’aller inspecter leur chambre et le bureau.
Il n’y avait personne, mais il était évident que l’endroit avait été fouillé. Il retourna dans chaque pièce qu’il examina de plus près afin de déterminer si on avait volé quelque chose. Le bureau d’Helen semblait être l’épicentre de l’effraction. Son ordinateur portable avait disparu, son classeur en métal était ouvert et ses papiers éparpillés par terre.
Son ventre se noua en imaginant tout ce qui avait pu se passer. Il ne voyait pas de signes de lutte. Ni de… sang. Il n’avait aucune raison de croire qu’Helen avait été présente lors de l’effraction, pourtant il était incapable de calmer les battements affolés de son cœur. Il avait l’habitude des situations dangereuses mais pas dans le monde civil, et certainement pas en lien avec sa femme. Il appela la police pour leur notifier l’effraction mais refusa de rester en ligne lorsque son interlocuteur le lui demanda. La seule chose qui comptait à ses yeux était de trouver Helen afin de s’assurer qu’elle aille bien. Il appela son portable avant de jurer lorsqu’il tomba de nouveau sur la messagerie. Bon sang, mais où était-elle ?
Il alla à la fenêtre de la chambre qui donnait sur le parking situé à l’arrière du bâtiment. Sa voiture n’y était pas. Elle devait forcément être au travail, songea-t-il. Elle devait avoir laissé son portable dans un coin, voilà tout. Il appela le numéro de téléphone du musée d’histoire et il tomba sur la réceptionniste, à laquelle il expliqua rapidement qu’il devait parler à Helen.
– Elle n’est pas là. Elle n’est pas venue depuis plusieurs jours d’ailleurs, l’informa la réceptionniste d’un ton désagréable tant il était enjoué. J’ignore pourquoi. Voulez-vous que je vous transfère au directeur ?
– Oui, merci.
Il avait rencontré Benjamin Wilson, que tous semblaient appeler par son nom uniquement, plusieurs fois par le passé, lors d’événements au musée. Helen avait été déçue lorsque le comité avait décidé de nommer Wilson directeur, et être sous ses ordres n’avait pas franchement amélioré son opinion de lui, mais elle avait toujours adoré son travail ; si bien qu’elle était restée, même si son patron l’agaçait de plus en plus à chaque jour qui passait. Cependant, ce dont elle se plaignait le plus était que Wilson la fliquait, si bien que ce dernier serait forcément au courant de son emploi du temps.
– Ethan ? demanda-t-il en décrochant.
– Oui, merci d’avoir pris mon appel.
Ethan pouvait bien lui lécher les bottes si cela lui permettait de retrouver Helen.
– Je viens tout juste de rentrer et je ne trouve Helen nulle part. Est-ce que vous savez où elle est ?
Il lui arrivait parfois d’organiser des programmes de sensibilisation pour le musée, puisqu’elle était responsable de la programmation éducative. Ethan tenta de se convaincre qu’elle devait être occupée dans une école du coin et qu’elle devait avoir éteint son téléphone pour ne pas être dérangée.
– Aucune idée, désolé. Je la croyais chez vous. Elle m’a envoyé un e-mail il y a trois jours pour me dire qu’elle était malade et je n’ai plus eu de nouvelles depuis. Est-ce que tout va bien ? Elle ne vous a pas dit qu’elle était malade ?
Le ton inquiet de Wilson ne fit qu’ajouter au stress d’Ethan. Helen n’était pas du genre à faire la morte, malade ou pas.
– On ne s’est pas parlé depuis quelques jours.
Ethan remercia Wilson pour son aide, puis raccrocha. Si Helen ne l’avait pas prévenu, il n’allait certainement pas parler des papiers du divorce à Wilson.
Il appela sa belle-mère en attendant la police, espérant peut-être qu’Helen serait rentrée chez ses parents si elle était effectivement malade. Une fois encore, il tomba sur la messagerie.
Il était sur le point d’appeler les hôpitaux du coin lorsqu’on toqua à la porte de l’appartement. Il courut l’ouvrir.
– Ethan Lee ? demanda l’un des deux officiers en uniforme.
– C’est moi, oui.
– Je suis l’officier Hurst et voici l’officier Rhodes, dit l’homme en pointant du doigt son collègue. Auriez-vous l’obligeance de nous montrer vos papiers d’identité, je vous prie ?
– Bien sûr.
Ethan tira sa carte d’identité de la Marine de son portefeuille et leur tendit.
– Marine ?
– C’est ça, oui.
Les policiers échangèrent un rapide regard qu’il fut incapable de déchiffrer.
– Je rentrais tout juste de déploiement quand j’ai remarqué qu’on nous avait cambriolé. Et je n’arrive pas à trouver ma femme. Elle n’est pas au travail et elle ne répond pas au téléphone.
Son ventre se noua tandis qu’il ajoutait :
– Vous pensez qu’il est possible que ceux qui se sont introduits ici s’en soient pris à elle ?
Hurst scruta Ethan en silence une seconde.
– Nous enquêterons sur cette possibilité. Vous pouvez nous dire où vous étiez ces trois derniers jours, lieutenant Lee ?
– Comme je vous le disais, je rentre tout juste de mission.
Ethan croisa les bras, vexé par le ton de son interlocuteur.
– Vous savez où est ma femme ? Elle est blessée ?
Hurst se redressa tandis que Rhodes écartait les jambes.
– Je vais devoir vous demander de nous expliquer précisément ce que vous avez fait ces trois derniers jours.
Mais pour qui ces types se prenaient-ils, au juste ?
– Comme je vous le redis, j’étais à l’étranger. Qu’est-il arrivé à ma femme ?
Avait-elle été enlevée ? On l’aurait forcément contacté si c’était le cas. Sans oublier qu’Ethan n’avait pas remarqué de signes de lutte au sein de l’appartement. Les flics ne semblaient d’ailleurs pas franchement pressés de récolter des preuves. Mais bon sang, qu’est-ce qui se passait ? Ethan était en train de perdre patience.
– Vous devriez venir au commissariat avec nous, intervint Rhodes pour la première fois.
– Pourquoi ?
Pourquoi le traitait-on comme un criminel à interroger ?
– Vous êtes suspecté, répondit Hurst.
Rhodes sortit une paire de menottes.
– Suspecté de quoi, au juste ? Mais bordel, vous allez me dire où est ma femme !
– Nous continuerons cette discussion au commissariat. Maintenant, je vous conseille de nous suivre sans faire d’histoires si vous ne voulez pas qu’on vous passe les menottes.
Ethan fut tenté de les envoyer chier mais il avait trop besoin d’avoir des nouvelles d’Helen.
– Je vous suis.
Ils descendirent les escaliers jusqu’à leur voiture de patrouille et Ethan nota la deuxième unité garée au bord du trottoir. Bon sang, mais qu’est-ce qui se passait ? Heureusement pour lui, le trajet jusqu’au poste fut court. Une fois arrivé, on l’installa dans une salle d’interrogatoire étroite.
Il aurait voulu exiger qu’on lui fournisse des réponses mais il devait rester calme s’il voulait pouvoir découvrir ce qui était arrivé à Helen.
Un officier en costume-cravate entra dans la pièce vingt minutes plus tard, avant de prendre place devant lui.
– Où est ma femme ? demanda Ethan.
– Nous voulions justement vous poser la même question. Je suis le détective Benning.
Il lui parlait d’un air détaché, parfaitement impassible. Un début d’interrogatoire classique. Le but était de mettre le suspect à l’aise et d’établir une relation amicale pour obtenir des informations. Mais Ethan refusait de jouer à ce petit jeu malsain.
– Écoutez, soit vous me dites où est ma femme, soit je refuse de coopérer.
Il attendit que le détective croise son regard pour terminer :
– Et je veux bénéficier de mon coup de fil.
– On ne fait que discuter, tous les deux.
Ethan haussa un sourcil blasé en balayant la pièce du regard.
– Ah bon ? J’ai comme l’impression qu’on me fait passer un interrogatoire, moi.
Il devait appeler la JAG, l’office de la justice militaire, afin qu’on lui trouve un avocat, et vite. Même s’il ignorait encore pourquoi il en aurait besoin. Qu’est-ce qui se passait, bon sang ? Pourquoi refusait-on de lui parler d’Helen ?
– Nous savons que votre femme a demandé le divorce tout récemment.
Le ton du détective Benning était légèrement incisif et le cœur d’Ethan se serra. Visiblement, la police avait fait son travail. Il allait devoir s’efforcer de rester parfaitement impassible lorsque l’interrogatoire se ferait plus intense. Plusieurs minutes passèrent. Des minutes durant lesquelles il ne savait toujours pas ce qui était arrivé à Helen. Une chose était claire, cependant. La police n’en savait rien non plus. Ils devaient être aussi paumés que lui pour perdre leur temps à l’interroger, ce qui ne fit qu’ajouter à son inquiétude. Ils ignoraient où elle pouvait être, et qui la détenait. Il aurait dû être dehors, à chercher sa femme au lieu d’être coincé ici avec ces incapables.
– Je veux appeler la JAG, dit enfin Ethan trente minutes plus tard. Vous n’avez aucun droit de me retenir ici. Vous n’avez aucune preuve contre moi.
– Je peux vous garder quarante-huit heures sans vous arrêter.
Ethan lança un regard noir au détective.
– Je doute que cela plaise franchement à la Marine.
Il en était même certain.
La porte s’ouvrit et un sergent entra. Il se pencha vers le détective et il lui murmura quelque chose à l’oreille. Benning lui adressa un regard surpris avant de se tourner vers Ethan.
– Une femme prétendant être Helen Harvey-Lee vient de se présenter à l’accueil. Vous avez vérifié ses papiers ?
Cette question était destinée au sergent mais Benning garda les yeux rivés sur Ethan, dont le visage devait laisser paraître son soulagement. Helen allait bien.
– Oui, chef.
– Amenez-la donc. Je suis curieux de savoir ce qu’elle a à dire.
Elle vint les rejoindre une minute plus tard. Ethan n’avait jamais été aussi heureux de la voir. Il rêvait de la prendre dans ses bras et de l’enlacer de toutes ses forces. Il la scruta à la recherche du moindre indice qui lui indiquerait ce qui s’était passé et pourquoi elle avait disparu, et son regard se posa sur son magnifique visage tandis qu’il la priait en silence de le regarder.
– Est-ce bien votre mari ? lui demanda le détective.
Elle lui jeta un regard rapide, croisant à peine ses yeux.
– Oui.
– Est-ce
