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Tant de mystère
Tant de mystère
Tant de mystère
Livre électronique178 pages2 heures

Tant de mystère

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À propos de ce livre électronique

En ce début de siècle, la ravissante Rowena de Rashley s'ennuie à Londres malgré ses nombreux soupirants. Tous l'adulent, sauf cet inconnu grand et brun qui l'a surprise en galante compagnie dans un jardin et ne se prive pas pour la mettre en garde. Rowena est furieuse. De quoi se mêle-t-il ? Bizarrement, elle le croise à plusieurs reprises, et jusque dans le Dorset où elle séjourne seule dans sa propriété de campagne. Cette fois, il n'est plus question de coïncidence !
Qui est ce Harold de Crawford qui l'effraie et l'attire en même temps ? Il a sur les jeunes filles des idées paternalistes d'arrière-garde qui la hérissent. Mais, bien vite, Rowena va se rendre compte qu'elle est en danger et qu'elle a effectivement besoin d'un protecteur…
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 nov. 2022
ISBN9788728394120
Tant de mystère
Auteur

Barbara Cartland

Barbara Cartland war die produktivste Schriftstellerin der Welt. Sie schrieb zu Lebzeiten 723 Bücher, von denen nicht weniger als 644 Liebesromane waren, die sich weltweit über eine Milliarde Mal verkauften und in 36 Sprachen übersetzt wurden. Neben Liebesromanen schrieb sie außerdem historische Biografien, Theaterstücke und Ratgeber. Ihr erstes Buch schrieb sie im Alter von 21 Jahren – es wurde auf Anhieb ein Bestseller. Ihr letztes Buch schrieb sie im Alter von 97 Jahren und es trug den vielleicht prophetischen Titel »Der Weg zum Himmel«. Zwischen den 1970er und 1990er Jahren wurde Barbara Cartland dank zahlreicher Fernsehauftritte und ihrer Beziehung mit der jungen Lady Diana zu einer Medienikone, doch ihr großes Vermächtnis werden ihre vielen inspirierenden Liebesromane bleiben. Barbara Cartlands offizielle Website: www.barbaracartland.com Bei dotbooks erscheinen von Barbara Cartland mehrere historische Liebesromane in der der HIGHLAND SKY-Reihe sowie in der REGENCY SCANDALS-Serie und Exotikromane in der Reihe TRÄUME UNTER FERNER SONNE.

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    Aperçu du livre

    Tant de mystère - Barbara Cartland

    Barbara Cartland

    Tant de mystère

    Traduit de l'anglais par Marie-Noëlle Iranchart

    SAGA Egmont

    Tant de mystère

    Traduit par Marie-Noëlle Tranchart

    Titre Original An unexpected love

    Langue Originale : Anglais

    © Barbara Cartland, 2007, 2022, Saga Egmont

    Pour la traduction française :

    Tant de mystère © Éditions J’ai lu, 2008

    Cover image : Shutterstock

    Cover layout : Grafiskstue.dk

    Copyright © 2008, 2022 Barbara Cartland et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728394120

    1e édition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l’accord écrit préalable de l’éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu’une condition similaire ne soit imposée à l’acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d’Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d’euros aux enfants en difficulté.

    1906

    1

    Les mille et une lumières des lustres de la salle de bal, tout récemment équipés à l’électricité, se reflétaient sur le parquet ciré, tandis qu’un petit orchestre jouait les derniers airs à la mode.

    Les danseurs tournoyaient sans fin, au rythme de la musique. Messieurs en habit du soir, camélia à la boutonnière, jolies femmes vêtues à la dernière mode… Dans l’air tiède chargé de parfums, les toilettes de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel transformaient les jolies invitées en autant d’oiseaux des îles, tandis que leurs bijoux de prix étincelaient de mille feux.

    Personne n’aurait voulu manquer l’une des réceptions que donnait la marquise de Lyall dans son hôtel particulier de Londres. C’était au point que ceux qui n’avaient pas reçu d’invitation, se jugeant snobés, n’osaient plus se montrer. Jusqu’au jour où ils faisaient leur réapparition dans la société et, toute honte bue, prétendaient avoir dû se rendre à la campagne ou à l’étranger.

    « Les soirées des Lyall sont parmi les plus réussies de la saison et chacun se doit d’y être vu. Mais j’aurais quand même préféré que la marquise n’envoie pas de carton à Robert Dunster », pensa Rowena de Rashley, l’une des plus jolies débutantes de l’année.

    Hélas, le millionnaire américain était là ! Rowena l’avait aperçu un peu plus tôt devant le buffet, où il avalait coupe de champagne sur coupe de champagne.

    Puis elle l’avait perdu de vue, jusqu’au moment où il était venu s’incliner devant elle.

    — Dansez-vous, mademoiselle de Rashley ?

    Surprise, Rowena n’avait pas eu la présence d’esprit de prétendre avoir mal aux pieds – ce qui était pourtant le cas.

    « Et maintenant, me voilà obligée de passer quelques minutes dans ses bras, pensa-t-elle. Ah, s’il pouvait deviner à quel point il m’agace ! Dieu, qu’il me déplaît avec son regard porcin, son gros ventre, ses traits taillés à la serpe et ses manières à la limite de la vulgarité… Quel point commun puis-je avoir avec cet Américain trop sûr de lui ? Aucun. »

    Cette ravissante blonde coiffée d’un chignon retenu par un clip en diamants et en saphirs venait tout juste de fêter ses dix-neuf ans. Elle portait ce soir-là une merveilleuse robe en soie ivoire recouverte de dentelle arachnéenne de teinte dorée, et deux rangs de perles à l’éclat nacré attiraient l’attention sur la peau veloutée de son décolleté. Un décolleté pourtant fort discret !

    L’exercice ne convenait visiblement pas à Robert Dunster. Très vite, il devint tout rouge et se mit à haleter, tandis que des gouttes de transpiration perlaient à son front. Rowena eut un frisson de dégoût en sentant sa main moite et collante étreindre la sienne.

    « Il aurait quand même pu mettre des gants blancs, comme la plupart des gentlemen », se dit-elle.

    Comment trouver le moyen d’échapper à cette épreuve ? Heureusement, la jeune fille ne manquait pas d’esprit d’a-propos.

    — Excusez-moi, monsieur Dunster, mais je ne me sens pas très bien. La chaleur, je suppose… Si nous allions nous asseoir ?

    Il cessa immédiatement de danser et l’entraîna dans le jardin.

    — Ici, vous aurez de l’air, chère mademoiselle. Il fait beaucoup trop chaud dans ces salons où nous sommes serrés comme des sardines. Le marquis et la marquise possèdent un vaste hôtel particulier, soit. Est-ce une raison pour recevoir autant de monde ?

    Avec suffisance, il poursuivit :

    — Je leur avais pourtant dit de limiter le nombre d’invitations. Ils ne m’ont pas écouté, et voilà le résultat.

    Rowena ne répondit pas. Elle connaissait à peine Robert Dunster, mais cela lui avait suffi pour décider que cet homme qui voulait toujours tout régenter lui déplaisait.

    Ils s’accoudèrent à la balustrade en pierre de la terrasse.

    — Il fait plus frais ici, n’est-ce pas ? fit l’Américain.

    — Oui, murmura la jeune fille, qui se demandait comment lui fausser compagnie.

    Elle leva les yeux vers le ciel de velours sombre où l’on voyait un croissant de lune et des myriades d’étoiles. Une légère brise faisait se balancer les lanternes japonaises en léger papier coloré suspendues dans les arbres. Plusieurs couples se promenaient à pas lents dans les allées envahies par la pénombre. D’autres discutaient, assis sur des chaises en fer au dossier tarabiscoté.

    — Asseyez-vous. Voulez-vous que j’aille vous chercher une glace ou une boisson rafraîchissante ?

    — Non, merci.

    Avec une amabilité forcée, elle déclara :

    — De toute manière, je ne devrais pas tarder à rentrer. Je suis venue avec les Rotherwick et, lorsqu’ils assistent à une soirée, ils restent rarement après minuit.

    — Il y a dix minutes, j’ai vu lord Rotherwick se diriger vers la salle de billard en compagnie de deux ou trois messieurs.

    Avec un rire suffisant, il ajouta :

    — S’ils se mettent à disputer quelques parties, je doute que le signal du départ ait lieu de sitôt, chère mademoiselle.

    « Tout me déplaît chez cet homme, pensa Rowena. Son accent américain comme sa manière de m’appeler chère demoiselle. »

    — Faisons quelques pas dans le jardin, reprit-il. Cela vous fera du bien.

    Sans enthousiasme, elle descendit avec lui les marches de la terrasse. Puis ils suivirent un sentier couvert de mousse qui conduisait à la roseraie que la marquise de Lyall entretenait avec un soin jaloux. Le parfum des fleurs ne réussit pas à adoucir la nervosité de Rowena.

    — Ces conventions qui veulent qu’une jeune fille ne vienne jamais seule à un bal sont d’un ridicule achevé, décréta-t-elle.

    — Une jeune personne ne doit jamais sortir sans chaperon.

    Robert Dunster avait cité cette phrase de telle manière que Rowena se dit qu’il avait dû l’apprendre par cœur dans un manuel de savoir-vivre.

    Une lueur qui ne disait rien de bon passa dans ses prunelles couleur saphir.

    — Puisque vous pouvez vous promener sans chaperon, pourquoi pas moi ? lança-t-elle avec irritation.

    Robert Dunster cueillit un bouton de rose écarlate et le fit tourner entre ses doigts.

    — Pour une Anglaise, vous avez une manière très spéciale de voir les choses, mademoiselle. En Amérique, cela ne surprendrait personne. Mais ici, dans la vieille Angleterre…

    — Les femmes de la vieille Angleterre peuvent avoir des idées modernes, coupa-t-elle. Après tout, nous sommes maintenant au xxe siècle. Le monde change, le monde bouge.

    — Chère mademoiselle… Aïe !

    Robert Dunster venait de se piquer à l’une des épines.

    « Je ne vais pas le plaindre, pensa la jeune fille. C’est bien sa faute, après tout. Comment ose-t-il cueillir les roses de la marquise ? »

    Moqueuse, elle déclara :

    — Attention, vous risquez d’attraper le tétanos, ou bien une septicémie, ou encore…

    Il haussa les épaules.

    — Vos parents, le comte et la comtesse de Rashley, vont souvent à l’étranger, si j’ai bien compris ?

    — Oui. Mon père, qui a un poste important au ministère des Affaires étrangères, est amené à beaucoup voyager. En général, ma mère l’accompagne.

    L’Américain rétrécit les yeux.

    — Sont-ils à Londres en ce moment ?

    Sans raison, Rowena se sentit soudain mal à l’aise.

    — Oui, répondit-elle avec un sourire forcé.

    — Pourquoi ne vous ont-ils pas accompagnée chez les Lyall ?

    Il était bien curieux !

    — Les Rotherwick ont eu la gentillesse de m’amener au bal, répondit-elle en s’efforçant de cacher son exaspération. Et comme mes parents ne sont pas très mondains, ils ont préféré rester tranquillement à la maison.

    Le visage de la jeune fille s’était légèrement assombri.

    Elle regrettait de déplorer aussi souvent l’absence de ses parents. Ils étaient tellement heureux lorsqu’ils se retrouvaient tous les trois ensemble ! Que ce soit dans à Londres ou dans la vaste propriété que son père possédait dans le Dorset.

    Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas vu Robert Dunster se rapprocher insidieusement. Soudain, elle sentit son haleine chargée d’alcool et de tabac. Le visage de l’Américain n’était plus qu’à quelques centimètres du sien. S’il y avait eu davantage de lumière, elle aurait pu compter les veinules de couperose qui marquaient ses joues.

    Craignant qu’il ne cherche à l’embrasser, elle voulut reculer mais se heurta au banc de pierre qui se trouvait derrière elle. Robert Dunster la saisit par les épaules.

    — Attention, chère mademoiselle. Vous risquez de tomber et de vous faire mal.

    La jeune fille se dégagea et s’assit. Elle tremblait. Un peu plus tôt, dans la salle de bal, elle avait prétendu se sentir mal. Maintenant, c’était la vérité… Que lui arrivait-il donc ? Pourquoi avait-elle soudain ressenti une telle impression de peur en s’imaginant à la merci de cet homme ?

    « Comme si j’avais quoi que ce soit à redouter ici, chez les Lyall ! » se dit-elle.

    Sa réaction la surprenait d’autant plus qu’elle se targuait d’avoir un caractère bien trempé et d’être capable de faire face à toutes les situations. Ah, elle n’était pas de celles qui s’évanouissaient pour un rien et réclamaient des sels à chaque instant !

    — Vous aviez gentiment proposé de m’apporter un rafraîchissement, s’entendit-elle déclarer d’une voix mal assurée. Je ne refuserais pas un verre de limonade.

    Il s’inclina.

    — Avec plaisir. J’y vais tout de suite.

    La silhouette massive de l’Américain s’éloigna entre les arbres et la jeune fille respira enfin plus librement.

    Quelques secondes plus tard, un bruit de pas se fit entendre.

    « Il ne peut quand même pas revenir aussi vite ! » se dit Rowena.

    Elle eut un geste excédé en voyant arriver un jeune homme qu’elle connaissait depuis qu’elle était enfant : le fils aîné du marquis de Lacey. Dégingandé, les cheveux toujours indisciplinés, la cravate mal nouée et le gilet souvent boutonné de travers, ce pauvre Gilles avait toujours l’air d’être dans les nuages.

    Depuis deux ans – en fait, depuis que, à quelques mois d’écart, ils avaient tous les deux fêté leur dixseptième anniversaire – , il la demandait en mariage chaque fois qu’il avait l’occasion de la rencontrer. Que ce soit à un bal, une garden-party ou un steeplechase, ce rituel se renouvelait immanquablement.

    — Vous êtes bien jolie ce soir, dit-il en s’asseyant près d’elle. Une déesse…

    — Ne dites

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