Mon histoire: Roman
Par Patrice Cahuzac
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrice Cahuzac prend sa plume afin de partager avec les lecteurs les différents épisodes marquants de son existence qu’il appelle « ses sept vies ». Cette autobiographie intitulée Mon histoire vient s’ajouter aux divers ouvrages qu’il compte déjà à son actif.
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Avis sur Mon histoire
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Aperçu du livre
Mon histoire - Patrice Cahuzac
Patrice Cahuzac
Mon histoire
Roman
© Lys Bleu Éditions – Patrice Cahuzac
ISBN : 979-10-377-5296-3
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07/01/2020
Introduction
La chance et moi
Pour être encore là à décrire mon passé, il faut de la chance pour arriver aux sixties four et même plus. Enfant, bercé par les musiques nouvelles, les révolutions ; et les scarabées chantaient (when i get old loosing my hair, many years from now, will you need me, will you love me, when i’m sixty four), j’y suis, même plus de cette limite de la jeunesse, que je chantais insouciant et pourtant, non loin des soixante-neuf, sportif, et heureux, je me dis que la chance est généreuse avec moi et je la remercie.
En effet, ce que je nomme la chance ce sont de bons choix dans des moments difficiles ou tout se joue, oui ou non, 0 ou 1, chers à notre époque, et à chaque bonne décision permet de continuer intact ; ces choix proposés drôlement tous les dix ans, tu arrêtes ou tu continues, une chance sur deux.
À seize ans au club Méditerranée, je fis par un jour de mer agitée, après la tempête, mon baptême de plongée à plus de quarante mètres de fond à Cadaqués, près de chez Dali. Comme un cheval fou, je descendis au fond, et l’eau troublée, abîmée me fit perdre les autres plongeurs ; devenu hippocampe je remontai en toute vitesse à la surface, personne dans le bateau, et je décidai de redescendre pour retrouver le groupe, sage décision, car j’avais, on me l’apprit, trois minutes pour que l’azote ne reste dans mes veines sans se diluer, je ne vous raconte pas les conséquences !
À vingt-six ans, je passais pour joyeux vers Rio et l’escale à Montevideo, un passager ayant feint l’amitié me demanda de passer un pot trop encombrant pour l’aider à la douane, ce que je fis. Mais plus tard, après coup, j’en ai froid dans le dos, je ne saurais jamais ce que contenait ce pot, mais à la lecture des journaux, je lus que peut-être ma vie se serait arrêtée là, en pleine entrée de mon paradis.
À trente-six ans, j’habitais, ingénieur, dans un quartier chic de Toulouse, place Saint-Georges, dans un immeuble vétuste du centre-ville, il y avait partout de grands rideaux, même dans ma chambre. À cette époque, je fumais, j’enfumais pour créer autre chose que des informations, des zéros et des uns, des volutes artistiques en quelque sorte, j’en emmenais même dans mon lit, un jour (la clope au bec), je m’assoupis dos tourné à la fenêtre, me retournant machinalement, je vis les papiers de la corbeille à papier près du lit brûler, là où j’avais fait tomber un mégot. En quelques instants, de mes couvertures, j’étouffais le feu prêt à prendre d’assaut les rideaux, puis l’immeuble et moi cerné par les flammes, entouré des rideaux embrasés à jamais, sans Saint-Georges sauveur.
À quarante-six ans, j’écumais Montpellier, et une belle effrontée me la fit traiter de sorcière, et malheureusement c’était vrai. Elle jeta son dévolu et sa magie sur un sergent allemand de la Légion étrangère, ils filaient le guilledou aux restaurants de la ville ; bras dessus, bras dessous ; un autre combat pour ce sergent détourné par passion, ensorcelé par elle ; un beau jour au café irlandais, autour d’une bière ; il a bien été accompagné.
Je n’aime pas moi traîner dans les bars où parlent les soi-disant hommes, je rentrai chez moi, et un peu plus tard je revins au bar d’Irlande. Ils étaient les trois toujours là, un peu plus éméchés, le sergent me demanda de sortir pour parler, « on t’a suivi, dit-il, tu t’es retourné, on s’est arrêté. » Il m’ordonna, lui en tenue de légionnaire, moi en Burberry, « retire les mots que tu as dits à ma femme ». Je répondis, regardant son œil droit, prêt à bondir, « je ne retire jamais ce que j’ai dit, ici ou sous terre ». Il ne savait que faire, lui l’apprenti tueur, « tu n’as pas de parole continua-t-il », et à moi de répondre « ma parole, je la garde, mort ou vif », et j’attendis. Il ne fit signe de réagir à ceci, et repartit boire une autre Guinness.
J’avais deux amis Richard 66 ans un aristo de Montlauzun, perdu à Montpellier, nous étions partenaires de Bridge, et Paul, un vieux monsieur parisien aux yeux bleus séducteurs, ancien des artistes de son époque, il avait 72 ans. Il avait fait de la danse, du billard à Clichy, et même du poker, était appelé le tueur, ayant éliminé tous les autres joueurs concurrents à vie de Montpellier, ruinés par ses soins. On se voyait tous les midis, des personnages hors du commun, un plaisir de se retrouver ensemble, loin des superficiels discours locaux, il dit écoutant mon histoire « tu dois te sentir fort après cela ». Moi, rien de tout cela pensais-je, et même il dit un jour à mes discours, il y a du Rimbaud en toi ; j’avoue, je préfère ! ce compliment a du Rambo.
À cinquante-six ans avec Polyanna, et Phellyppe, petit de six ans, nous allions un dimanche à une fête d’enfants, là où Polyanna habitait : Bonsucesso, une des favelas les plus dangereuses. Phellyppe dans sa poussette, moi, bien habillé, marchant sur le trottoir, à peine entré, quatre jeunes d’à peine seize ans, kalachnikov en bandoulière approchent ; je me mets en plein milieu de la rue pour les éviter, et j’avance sans écouter, ils auraient dit « sors de la route », je continue mon chemin, à cause de Phellyppe et de la poussette, rien n’arriva. Une scène semblable est arrivée, peu
