Au milieu des hommes: Notes et Impressions
Par Charles Rozan
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Aperçu du livre
Au milieu des hommes - Charles Rozan
En ce petit livre sont consignées, sous forme de notes, les réflexions que, dans mon voyage à travers le monde, m’ont suggérées les femmes et les hommes, y compris, parmi ces derniers, ceux qu’on appelle des sots. La plupart des vérités étant aussi dures à entendre qu’elles sont utiles à savoir, il est sage de ne les distribuer qu’à doses très mesurées. L’enchaînement des idées et les longues dissertations ne valent point, en pareil cas, la brusquerie des transitions.
Éveiller les souvenirs des uns, raviver les sentiments des autres, constater çà et là nos erreurs et nos fautes, sans oublier toutefois de rendre hommage à nos bons instincts, tel est le but que je me suis proposé. Rien de nouveau n’était à découvrir ; mais bon nombre des choses qui se passent dans la vie et dans les cœurs demandent à être reconnues ou rappelées.
Un livre qui ne fait ni rire ni pleurer doit au moins servir à faire penser. La leçon la plus saisissante, l’observation réellement nécessaire, c’est celle, comme dit Montaigne, qui nous peint et qui nous pince.
Les hommes et les femmes
On ne rencontre pas certains êtres hideux ou haineux dont les instincts font horreur sans se demander pourquoi ce sont ceux-là qui ont une âme et les chiens qui n’en ont pas.
*
C’est sans doute pour les passions à grand spectacle que les romanciers ont imaginé les déclarations et les aveux ; l’amour n’en a pas besoin : la femme qu’on aime le voit, le sent, le sait ; il ne lui déplaît pas qu’on le lui dise, mais cela n’est jamais nécessaire.
*
Quand je saurai à qui vous avez éprouvé le besoin d’annoncer sans retard la bonne nouvelle qui vous arrive, je connaîtrai le meilleur de vos amis.
*
Quel est l’œil exercé qui pourra découvrir ce qu’il y a d’ironie, de dédain ou de sourde colère dans le regard oblique et rapide que jettent sur leurs toilettes réciproques deux coquettes qui se rencontrent dans un salon ou se croisent dans la rue ?
*
Il y a des visages répugnants, mais ils sont extrêmement rares ; hors de là, un homme intelligent et bon ne peut pas être laid.
*
Ce qui met le plus en péril le bonheur et la vertu des femmes, c’est la flatterie. Soyez beau garçon ou homme d’esprit, cela n’est pas inutile ; mais, avant tout, soyez habile flatteur : les qualités qui brillent en vous ne vaudront jamais, pour les séduire, les charmes que vous découvrez en elles.
*
Il faut aimer l’âme d’une femme pour que sa figure plaise toujours.
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La plus grande preuve d’estime qu’on puisse donner à un homme, c’est de croire à son désintéressement.
*
Si votre père a fait de bonnes ou de grandes choses, pensez souvent à lui et tâchez de l’imiter. Prêtez l’oreille à la voix qui vous crie de porter noblement son nom ; c’est celle que les hérauts d’armes faisaient entendre aux chevaliers dans les tournois : « Souvenez-vous de qui vous êtes fils et ne forlignez pas. »
*
Le bon sens des femmes, quand il persiste, quand il résiste aux entraînements du monde et aux extravagances de la toilette, est le plus solide des bons sens.
*
Les hommes vertueux ont sur ceux qui sont riches, supérieurs ou haut placés un avantage considérable : ils ne font pas d’envieux. Beaucoup de gens voudront avoir votre fortune, votre talent ou votre place : aucun n’enviera votre patience, votre courage, votre droiture ou votre générosité. Qui de nous a entendu dire à quelqu’un : « Est-il heureux, notre voisin, d’être si simple, si bon, si dévoué ! »
*
La différence entre les femmes et les anges vient surtout de ce que ces derniers n’ont pas de système nerveux.
*
Il n’y a qu’un point sur lequel les hommes ont presque tous autant d’esprit les uns que les autres, c’est l’intérêt.
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Vous reconnaîtrez l’homme d’un véritable mérite à la bonne grâce avec laquelle il proclamera le mérite d’autrui.
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L’homme qui serait assez ferme de caractère, assez solide dans ses principes pour fixer nettement, au début de sa carrière, les conditions morales de son existence, et pour se dire d’avance : « Il y a certaines fautes que je ne commettrai jamais », aurait bien des motifs de vivre en paix. Sans doute, il serait un peu comme les autres le jouet des évènements ; mais les grandes lignes de sa vie une fois tracées et toujours respectées lui assureraient, même à travers les orages, ce repos de conscience qui constitue à l’âme humaine le seul fonds sur lequel elle puisse asseoir le bonheur.
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Élevez constamment votre âme, fortifiez votre esprit, faites le bien aussi souvent que le bien sera possible, et vous aurez dans le cœur, pour chaque jour de la vie, une bonne part de joie. Si vous regardez de près les mécontents, vous ne trouverez guère parmi eux que des âmes basses, des têtes vides et des cœurs étroits.
*
J’ai vu des généraux couverts de gloire, des orateurs pleins d’éloquence et d’habiles diplomates ; j’ai vu des artistes de talent, des savants illustres et des écrivains de beaucoup d’esprit ; j’ai vu aussi, en grand nombre, des gens du monde très aimables et très distingués : ce que j’ai vu moins souvent, c’est un homme en équilibre. J’entends par là un homme dont les diverses forces composantes, – le goût, le ton, l’esprit, la tenue, la bienveillance, l’affabilité, l’éducation et la bonté, – donnent pour résultante un homme aimable et bien élevé, en qui rien ne choque, à qui rien d’agréable ne manque, et qui sait, en toute occasion, se tenir, se conduire et séduire.
*
L’homme riche, lorsqu’il a de l’esprit, est d’autant moins vain qu’il est plus riche ; il laisserait croire autrement qu’il ne doit qu’à sa fortune d’être ce qu’il est.
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Si vous avez quelque fierté dans l’âme, ne commettez de fautes graves qu’envers vous-même. Il serait possible, si vous étiez coupable envers les autres, qu’on ne voulût pas vous punir ; mais le pardon exclut presque toujours l’estime : ne vous exposez pas à cette humiliation.
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Quand vous verrez un homme très occupé de découvrir les défauts des autres et de mettre tout ce qu’il a d’esprit dans le dénigrement, soyez assuré que son intelligence est médiocre, qu’il n’a pas le cœur haut placé, et qu’il aurait fort à faire s’il se livrait sur lui-même à ce triste exercice.
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L’égoïsme des célibataires est d’autant plus regrettable qu’ils auraient le droit, sans préjudice pour personne, de répandre des bienfaits. Ce droit n’appartient pas aussi complètement aux pères de famille : ce qu’ils donnent aux malheureux, ils l’ôtent à leurs enfants.
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La jalousie, chez les femmes, a pour cause l’amour-propre plus souvent que l’amour. Les femmes ne dédaignent pas d’être aimées, mais elles tiennent surtout à être préférées.
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Certains maris effacent beaucoup trop leurs femmes ; ce sont des égoïstes ou des butors qui croient que la femme n’a d’autres missions que de les servir. Il y a, par contre, des femmes qui annulent trop leurs maris. On a tort des deux côtés. Dans une maison bien ordonnée, il faut que chacun ait sa part et son rôle ; il est mauvais que les parts soient absorbées ou les rôles renversés ; ce n’est jamais au profit réel de personne.
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Les femmes qui vivent en mauvaise intelligence avec leur conscience ont une disposition naturelle à prendre pour elles tous les méchants propos qui se répandent ; c’est toujours à elles qu’on fait allusion, c’est dans leur jardin que tombent toutes les pierres.
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Lorsque je reçois, sur la voie publique, une forte poussée d’un de mes frères en J.-C., je voudrais avoir la consolation d’être sûr que le plaisir qu’il éprouve est en proportion du déplaisir que je ressens.
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Vénus était une bête ; je ne l’ai pas connue, mais j’en suis sûr. Elle a plus que les autres femmes la pureté des contours et l’harmonie des formes, j’y consens ; mais elle ne m’intéresse pas, elle ne m’émeut pas ; elle est pour quelques instants le plaisir de mes yeux, c’est pourquoi je la tolère en marbre ; elle ne répondrait, vivante, à aucune de mes aspirations ; elle ne serait pas charmante pour assez longtemps.
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On peut poser comme axiome que la femme toute seule, à l’état de nature, sans protection et sans secours, vaut le double de l’homme placé dans les mêmes conditions.
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Si vous ne tenez pas à être cruel, ne parlez jamais des charmes de l’esprit et de la grâce devant une femme qui a mis tout son espoir dans les traits de son visage.
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Rendez-vous bien compte des indignations, des accès de colère de la femme qui s’écrie avec mépris à propos d’une autre femme : « C’est une misérable ! » – Il doit y avoir quelque chose là-dessous.
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Dans une assemblée où l’on travaille en commun, l’homme supérieur à ses collègues est d’autant plus obligé d’être doux et bienveillant qu’il a déjà sa supériorité à se faire pardonner.
*
Ceux-là seuls aiment la solitude qui vivent avec de grandes pensées ou de grandes afflictions.
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Des goûts simples, une bonne femme et de bons enfants, l’amour de l’étude et du foyer, que faut-il de plus pour passer doucement une existence qui peut avoir bien des charmes sans qu’on ait recours, pour la remplir, aux misères de l’ambition ?
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On calomnie l’humanité en prétendant qu’il n’y a pas d’amis : il est encore des cœurs droits et désintéressés, et lorsqu’ils se rencontrent, ils ne tardent pas à se reconnaître.
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Attendez, pour juger d’un homme et de son caractère, qu’il ait reçu le coup de massue du sort. Il aura courage et vertu s’il se résigne à subir ce qu’il n’aura ni prévu ni mérité.
*
Ne comptez sur vos amis que si vous en avez peu. L’amitié perd en profondeur ce qu’elle gagne en étendue. L’image est vraie jusqu’au bout : les témoignages d’affection qui se répandent partout et sur tous cessent d’être agréables à quelques-uns et gênent le plus grand nombre. On ne se dévoue ni ne se confie à tous ceux qu’on rencontre ; lorsqu’on a tant d’amis, on n’en a pas un. « L’amitié est bien bête de compagnie, disait Plutarque, mais non pas bête de troupeau. »
Pythagore avait exprimé la même pensée en disant : « Ne touche point à plusieurs dans la main. »
*
Nous aimons le père qui nous pardonne nos fautes ; nous aimons mieux celui
