Hiers bleus: Poésies
Par Ligaran et John-Antoine Nau
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Aperçu du livre
Hiers bleus - Ligaran
EAN : 9782335077254
©Ligaran 2015
Pour Paul Signac
Peintre habituel
de sa majesté le roi soleil
Le jardin des jacinthes
Haut sur la courbe d’un promontoire de rêve,
Dans le bleu profond des reflets marins
Qui jouent au chant doucement triste de la grève,
Sous la caresse de tulles aériens
Où tremble un essaim de pétales mauve,
Le jardin s’assoupit, – frôlé de ciel.
Au loin s’éploie en blondeurs fauves,
Solaire vision de Hell,
Le vol pétrifié des falaises géantes.
À l’horizon, des îles changeantes,
Les îles qu’on n’atteint jamais,
Protègent de pelucheuses nacres fluides
Les perles fines de leurs sommets
Qu’effleurent de coups d’ailes rapides
Les jalousés, les dédaigneux
Oiseaux de mer chatoyants et floconneux.
Tout près la côte noire et grasse au charme hostile
Caire ses cultures d’un vert épais,
Ses prés, ses bois trapus aux rameaux fous coupés
Et les damiers pesants de sa grisâtre ville
Belle d’art contenu, – de pondération !…
D’où montent, – au mépris des plans géométriques
Raides et vertueux jusqu’à l’obsession, –
Dès que le soir bleuit les palazzi de briques,
Des râles furieux de bestialité.
Dans la chaude diaphaneïté,
La lande claire aux ajoncs barbares
Où pleuvent des gouttes de soleil
Enserre les massifs lustrés et les fleurs rares
Qui tressaillent, pâlissant à l’éveil
Des rudes souffles salins du large.
Mais partout, – des calmes parterres odorants,
Des gazons, des sentiers micacés, de leurs marges
De verveine âcrement exquise et d’iris blancs,
Jaillit aux brises en flammes rosées,
En flammes de fraîcheur et de suavité
Qu’attisent les brillants frissonnants des rosées,
La vivace et la charmeuse gracilité
Des enivrantes, des adorables jacinthes :
Jacinthes, âmes des printemps naissants,
Des printemps défunts aux gaîtés éteintes,
Votre haleine redit nos extases d’enfants
Et nos fuites vers un monde plein de merveilles
Qui n’apparaît plus que si voilé !
– Où des voix douces chuchotaient à nos oreilles
Des mots d’« ailleurs » dont le dernier s’est envolé,
Où nous enlaçait la blanche tendresse
Des Êtres familiers qu’a chassés pour un temps
Notre prudente et notre infaillible sagesse ;
– Où nous découvrions sous les grèbes flottants
Et neigeux des lents et longs nuages
Des formes d’une mystérieuse beauté
Qui nous entraînaient aux éblouissants voyages
Dans quel vertige si troublement regretté ?
– Où les arcanes plus accessibles
D’abris floraux voisins du sol comme nos fronts
Se faisaient ingénus, riants, presque « visibles » ;
– Où nous soupçonnions aux cœurs des liserons.
Baignés du crépuscule irisé des calices,
Les petits amis ailés de menus ors bleus
Qui nous guettaient, malicieux complices
Des songes voletant au-dessus de nos jeux ;
Où nous savions, par les après-midi languides,
Le secret qu’un rayon confie aux lourds étangs
Pénétrés de tièdes ambres liquides, –
Ce qui rend tels appels inexpliqués, tintants,
Si purs et si désolés dans la nuit tombante ;
Le sens des regards lunaires pensifs
Qui paillettent d’argent verdâtre les récifs
Et la boule d’opale mouvante ;
– Ce que traduisent ces cris d’oiseaux inconnus.
Déchirants dans l’air magique et sonore
Teinté de saphir sombre avant l’aurore ;
Et même de quels clos mystiques sont venus
Vos affolants effluves de délices,
Jacinthes initiatrices
Qui devez embaumer les paradis rêvés,
Jacinthes d’où se sont tant de fois élevés
Ces brouillards d’incarnat délicieux qui fusent
Dans la limpidité cruelle des matins
Et m’empêchent de voir au si proche lointain
Les Iles de perle qui se refusent.
L’heure traîtresse
Le ciel d’une pâleur bleue et si tendre
Est doux comme une main de femme sur les yeux
Voici, sous le vent qui hâle, se tendre
Courbé, l’évoluant essor silencieux
D’une seule voile aux blancheurs comme pennées ;
La mer, en ses mollesses de réveil
Mouvant ses gemmes lourdes par traînées.
Garde les teintes des visions du Sommeil.
*
**
Le rire d’or des fenêtres chante
En le lilas moite des façades
Où biglèrent méchamment des vitres saignantes.
*
**
L’air pur encore des monstrueuses fumées
Est un baiser des bois aux sirènes des rades.
*
**
Les haines tristement bramées
Dans les navrantes, les déchirantes bises du soir
Dorment au clair – et dur – et froid métal des cloches.
*
**
Les quais, enfers sonnants de blocs, de chaînes et de pioches
Sont des cygnes sur des miroirs de nonchaloir
*
**
Des promesses de si neuves joies
Soufflent des collines blondes – à fleurs ouvertes. –
Assaillant les vouloirs encore inertes :
Ô l’enlacement des éperviers et des proies,
Ô les encombrantes moissons des poésies !
*
**
Mais, « par bonheur », – sous les Spartiates damas
Et les eiders, cilices d’orties,
On devine les longs étirements moins las
Des « dirigeantes », des sublimes énergies ! –
Bientôt dans le reflet purpurin des brasiers,
Soleils du Sud pour les casanières paresses,
Les corps seront, aux doux climats des ateliers,
La grappe trop gonflée « heureuse qu’on la presse »…
Et les esprits les moins vagrants d’affreux sentiers.
L’Île
Pour D. Caillé
L’Île qui somnolait dans ses tulles de rêve
Se dresse, à présent, bloc de granit bleu, brutal,
Donjon sombre cerné d’un trait net de métal
Qui se mire tout fauve en le béryl des grèves.
*
**
Puis dans le soir plus doux, – clair encore, – des bois
Moutonnant sur le roc l’animent de feuillages ;
On devine les murs fleuris de blancs villages
Et le planant parfum des choses d’autrefois…
*
**
Retour !… Mais la prison brumeuse aux lourdes gazes
Qu’étoile le couchant de mouvantes topazes
Se referme sur l’Île entrevue un moment
*
**
Et l’on songe aux cités pour une heure éveillées,
Aux Vinlands populeux jetés distraitement
À l’effroyable nuit des terres oubliées.
Cette Lagune
Pour H.T.
Cette lagune d’absinthe et son passeur noir,
Si loin que tout s’éclaire d’un jour de songe,
