Écrire pour guérir: L'écriture est thérapeutique
Par Sylvie Dagenais
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À propos de ce livre électronique
J’offre avec humilité mon histoire aux
personnes qui entreprennent ce grand
voyage de retour vers soi. Je vous l’offre afin de nourrir votre espoir de guérir, votre désir de vivre, votre courage de poursuivre malgré la maladie ou le diagnostic annoncé. Pour se retrouver, il faut d’abord se perdre. C’est à ce moment précis de déroute totale, quand tout bascule, que le cri de notre sagesse profonde parvient enfin à se faire entendre. Car c’est lorsque nous sommes vraiment perdus sur le chemin que commence le retour véritable vers la guérison.
Témoignage d’un processus de guérison d’une femme atteinte par le cushing puis,
cinq ans plus tard, par le cancer du sein qui a osé tomber, se relever, se rencontrer, se guérir. Qui se présente à vous en toute simplicité et et je partage avec vous non
seulement son histoire mais aussi son chemin, sa quête, son récit, sa guérison,
son amour. Ce livre est non seulement un témoignage authentique mais aussi un guide vers le chemin d’une libération grâce à la pratique du récit de vie.
Sylvie Dagenais
Sociologue, professeur, mère, animatrice d’atelier d’écriture, conférencière. Sylvie Dagenais a complété des études universitaires en sociologie où elle a obtenu une maîtrise ainsi qu’un diplôme des second cycle et Projet de Vie. Professeur au collégial pendant plus de vingt ans, elle a également poursuivi une démarche comme doctorante en études littéraires. Auteure de matériel didactique en sciences humaines, praticienne en histoire de vie.
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Avis sur Écrire pour guérir
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Aperçu du livre
Écrire pour guérir - Sylvie Dagenais
PROLOGUE
Pourquoi ce livre ?
Écrire nous reconnecte avec nous-mêmes.
L’écriture a été tour à tour mon bâton de pèlerin et mon thérapeute. En écrivant, j’ai pris une part active dans mon processus de guérison. J’ai cherché le sens de l’épreuve. Et du coup, mes ressources intérieures – celles qui favorisent des états expansifs et de bien-être – ont été mobilisées.
Écrire fait du bien. C’est un remède. J’en suis le témoin.
À mon tour, je veux inviter les personnes éprouvées par la maladie à écrire pour trouver du courage, de l’espoir et du réconfort. L’écriture est thérapeutique.
Dans la première et la deuxième partie du livre, je raconte ma traversée du Cushing et du cancer en prenant soin d’y pointer mes points d’ancrage pour trouver du courage et des forces de résilience. Dans la troisième partie, et c’est là l’originalité de ce livre, j’explique les retombées bénéfiques de l’écriture du récit de vie.
Je souhaite donner l’élan pour écrire, guérir, me transformer et co-créer ma vie !
À qui s’adresse mon livre ?
J’adresse mon livre à ceux et celles qui sont éprouvés par la maladie pour eux-mêmes ou dans leur entourage, afin qu’ils trouvent réconfort et appui dans la lecture et l’écriture.
À ceux et celles qui veulent :
participer activement et contribuer à leur guérison ;
guérir par le sens. Pour ainsi guérir le cœur, le corps et l’esprit ;
relire l’épreuve comme un événement signifiant dans leur vie ;
être positivement transformés par l’épreuve dans leur vie et face à eux-mêmes ;
comprendre la leçon de vie qui se cache derrière l’épreuve.
saisir la crise comme une opportunité de guérison authentique, de libération profonde, de retour vers soi ;
découvrir et expérimenter le récit de vie comme outil puissamment émancipateur, guérisseur ;
trouver que la vie est poésie.
Les livres m’ont permis de demeurer éprise de la vie ! Ils m’ont permis de croire au pouvoir incommensurable et éternel de l’amour. Je souhaite que mon livre en fasse autant pour vous ! Puissions-nous célébrer la vie davantage ! Et la trouver encore plus belle !
MON HISTOIRE
Si la maladie est une initiation, un passage , mon écriture a été mon rituel de passage. Ce sont les événements d’une vie qui façonnent et qui transforment . C’est un de ceux-là qui m’a dirigée vers l’écriture. J’y ai découvert du sens qui m’aurait probablement échappé autrement. Le sentiment de bonheur est relié de très près à la notion de sens. J ’ai tissé ma toile jour après jour. J’y ai découvert que cet événement, malgré la tragédie apparente, était porteur de beauté.
J’aime les dénouements heureux. C’est mon histoire face à la maladie : le récit d’une transformation, d’une guérison. J’ai voulu la raconter pour apporter ma pierre pour une fin heureuse à toutes nos histoires. Semer l’espoir et répandre ensemble le bonheur !
Ce n’est pas une fiction. C’est mon vécu. « Chaque vie est une histoire » disait Hannah Arendt. Je la raconte, non pas dans sa totalité, mais dans ce qu’elle a révélé d’exceptionnel au travers de l’épreuve que j’ai vécue. Celle me permettant de dévoiler le chemin emprunté, qui m’a menée à la guérison. Témoigner de mon expérience. La partager pour accompagner, sur la route de la plénitude, tous ceux et celles aux prises avec une épreuve quelconque et plus particulièrement avec la maladie qu’eux-mêmes ont subie, ou qu’ils ont côtoyée de près.
Je parle effectivement de ma réalité dans mon récit. Je me suis dévoilée d’une façon franche et intime pour me poser comme une « actrice sociale », une « agente de changement » afin de susciter l’élan permettant d’avancer, de conquérir, de persévérer, de guérir. Affirmer que c’est possible, qu’on peut y arriver alors que l’épreuve semble trop lourde. Prouver qu’Éros est plus fort que Thanatos. Et le dire au monde entier ! « La vie a besoin de témoins ». (Christiane Singer)
Écrire et publiciser mon histoire me permet d’exprimer et de révéler l’essentiel. À cet effet, mes écrits pourraient également être perçus comme un legs, un héritage, car j’y aborde ce qui m’apparaît important dans la vie. Des valeurs qui me sont fondamentales pour comprendre le sens de ma vie sur terre, qui m’aident à avancer, me donnent des repères dans l’épreuve, me procurent de la force et de la joie, me mettent dans un état expansif favorable aux mécanismes d’autorégulation.
Je n’ai pas ressassé le passé pour m’en imprégner ou m’y identifier, mais bel et bien pour m’en distancer. Voir le chemin parcouru. Et entreprendre une nouvelle randonnée vers la réalisation de la vie de mes rêves. J’ai accepté de regarder en arrière pour mieux voir en avant. Faire un bilan. Miser sur mes acquis. Me réaliser avec encore plus de fougue et de détermination. Totalement convaincue du désir d’aller au bout de moi-même et de reprendre là où je me suis perdue. Partir à la découverte de ma vie et me réinventer.
A posteriori, je constate que la maladie a été un puissant révélateur de sens. Le cancer m’a ramenée à la vie. J’ai découvert le pouvoir transformateur de l’amour. J’y ai trouvé mon moi authentique par l’écriture et la créativité. Je suis une femme renouvelée. Et j’entreprends, à l’instant même, une vie nouvelle !
Je suis une pèlerine ayant porté la maladie dans ses bagages, marchant d’un pas lent mais déterminé sur la route de la guérison vers le sommet de la plénitude. Au fil des pages, je vous dévoilerai qui je suis, ce qui oriente mes pas dans ma vie et ma démarche de guérison. Je vous murmurerai un refrain, psalmodiant le bonheur comme notre seul et unique état naturel. C’est une invitante mélodie pour aimer et remercier. Car la vie n’est pas un combat. Elle est une célébration ! J’ai voulu, sans faire du déni et sans entrer dans une lutte épuisante, guérir le cancer avec toutes mes vibrations positives !
« Si on ne peut entreprendre de guérir les yeux sans traiter la tête, ni la tête sans traiter le corps tout entier, on ne peut non plus guérir le corps sans soigner l’âme… C’est donc à l’âme d’abord que sont dus nos soins les plus assidus ». (Platon)
Mon nouveau regard sur la vie et face à moi-même
Je ne suis plus la même personne. J’ai beaucoup changé. Je me suis métamorphosée. Certains disent que ce n’est pas la destination qui importe mais le chemin parcouru. Je veux vous raconter le chemin que j’ai emprunté avec mon expérience de la maladie. C’est un important pan de ma vie. C’est une période charnière, un signifiant, un tournant fondateur dans ma vie, une longue période de jachère, un événement. Bref, c’est une expérience significative qui m’a permis de retrouver qui je suis et qui m’a déterminée.
L’intensité de la crise existentielle que représente l’expérience de la maladie m’a révélé ma quête de sens. J’ai cherché le sens de la souffrance, de la maladie, de ma vie, de La Vie pour m’aider à surmonter l’épreuve et pour guérir. Le sens est lié au vouloir-vivre, à l’élan vital.
J’y ai trouvé plus qu’espéré… À présent, c’est de cela que je veux vous parler. « Ce que je trouve est mille fois plus beau que ce que je cherche ».¹
Il y a un avant et un après la maladie. Il y a à la fois une incommensurable perte, difficile à mettre en mots. Et un extraordinaire gain dont la formulation est tout aussi difficile. Un gain en constante effervescence, où je suis constamment portée par les mots de Christiane Singer, « Vis, quoiqu’il arrive, vis !... Que tu vives ou que tu meures, choisis la vie ».²
La maladie est certes un agent perturbateur et déstabilisant. Mais c’est précisément cet état de déséquilibre qui a favorisé l’écoute profonde de mon être. Et vue sous cet angle, la maladie m’aurait-elle aidée à retrouver qui je suis ? La maladie aurait-elle été une opportunité de re-traiter ma vie, de revoir ma mission de vie, d’être en ré-mission ?
L’épreuve peut-elle être comprise comme une crise et comme une opportunité de se redéfinir et de se renouveler ? C’est l’expérience que j’ai vécue. C’est la métamorphose qui s’est produite. Dès lors, puis-je concevoir la guérison comme un cadeau que l’on s’offre à soi-même ? Et la santé comme une grâce que l’on reçoit ?
La maladie m’a forcée à regarder ma propre finitude. J’ai regardé la grande noirceur pour y convoquer ma lumière intérieure. J’ai eu besoin de transcender mon angoisse de mort pour me recentrer sur la vie. C’est la joie pure et spontanée qui a été mon antidote. J’ai réappris à vivre, à cultiver un état de joie permanent à travers des choix personnels quotidiens. J’ai eu besoin de retrouver la joie au cœur de l’épreuve.
Désormais, je suis encore plus amoureuse de la vie ! Et de tous ceux qui la partagent avec moi !
1. Christian BOBIN, La plus que vive, Paris, Gallimard, 1997.
2. Christiane SINGER, Les sept nuits de la reine, Paris, Albin Michel, 2002.
PREMIÈRE PARTIE : LE CUSHING
Cette première partie est introspective et chronologique. À travers elle, je vous amène au cœur de mon processus de guérison, au cœur de cette intimité avec soi. Vous y trouverez des extraits de mon récit de vie, rédigé au cours de ce voyage intérieur. Je partage avec vous mes prises de conscience. Je vous dévoile mes peurs profondes, mes premiers moments d’ouverture à la vie, mon abandon à la magie de l’amour. Je souhaite que ce récit soit pour vous un outil d’éveil à votre sagesse profonde et vous apporte du support dans votre guérison du corps, du cœur et de l’esprit. Je suis convaincue que l’écriture est la prière la plus personnelle qui soit. Et comme Albert Einstein, je vous invite à dire qu’il n’y a que deux façons de vivre sa vie, qu’importe l’épreuve. L’ une, c’est faire comme si rien n’était un miracle. L’autre comme si tout l’était !
J’ai quarante-quatre ans
Mes fils ont respectivement huit ans et quatre ans
Avril 2006
Je n’étais vraiment pas bien ces quatre dernières années. Et pourtant je n’osais pas m’avouer malade. Pour moi, m’avouer malade revenait à m’avouer vaincue. Or, j’étais farouchement combative. Je carburais à la pensée positive et à l’amour pour mes enfants. Je ne voulais pas d’une mère malade pour eux. Cependant j’avoue aujourd’hui que je faisais forcément du déni puisque j’étais loin d’être en bonne santé.
J’avais de sévères et constantes migraines, une tension artérielle très élevée, de l’embonpoint, un faciès lunaire, un abdomen gonflé, de l’œdème, de la rosacée, du reflux gastrique, de la constipation, de l’insomnie, des humeurs excessives, une hypersensibilité au soleil et au bruit, de l’anxiété, une incapacité à gérer le stress sous toutes ses formes, à m’organiser, à m’orienter, à prendre des décisions, une grave diminution de la libido, des pertes de mémoire, de sérieuses difficultés de concentration, des douleurs musculaires, une faiblesse musculaire, de l’aménorrhée, des ecchymoses, de la glycémie, et j’en oublie…
Je n’étais plus la même femme. Je me sentais épuisée.
J’avais mis cela sur le dos de la quarantaine. Elle avait le dos large ! Sur ma grossesse tardive et mon allaitement prolongé (13 mois). Je disais mieux comprendre pourquoi la fertilité est déclinante après l’âge de 25 ans.
Jamais je ne m’avouais malade : sérieusement malade et souffrante.
Non, bien au contraire, j’essayais de mieux m’organiser ; or toute prise de décision revenait à faire l’ascension du mont Everest. Tout changement dans ma routine aussi d’ailleurs. Je devenais sédentaire, isolée, renfermée, rigide. J’étais de mauvaise compagnie.
Je n’aimais pas cette femme ni cette mère-là. Alors j’étais terriblement triste et démunie.
Puis, j’ai finalement décidé de consulter. Je me suis tournée vers la médecine interne. En janvier 2006, j’ai entrepris une investigation intensive en endocrinologie, qui s’est échelonnée sur trois mois. À la lumière de certains résultats, on a suspecté un déséquilibre hormonal des glandes surrénales et possiblement un Cushing.³
J’ai fait mes classes en biologie durant cette investigation. J’ai découvert, entre autres choses, que les glandes surrénales sont logées sur les reins et qu’elles produisent du cortisol : une hormone qui régularise le stress dans le corps. (Oserais-je vulgariser ainsi mon diagnostic). Dans le cas d’un Cushing il y a une surproduction de cortisol. Les glandes surrénales surfonctionnent.
Mon taux de cortisol était démesurément élevé. J’étais en état de stress extrême.
Mon corps réagissait comme si j’étais pourchassée par un mammouth depuis 8 ans et que je portais un Boeing 747 à bout de bras. On ne peut être difficilement plus stressée et plus fatiguée, vous en conviendrez !
Mon Cushing est de type triphasique pigmentaire. Je le portais depuis ma naissance et à chaque déséquilibre hormonal ou grossesse, il s’amplifiait. Le Cushing est morbide et d’évolution rapide. Alors trois options s’offraient à moi : une cure par médication, une intervention chirurgicale avec une médico-thérapie de remplacement ou un cancer.
C’est la deuxième option qui s’est clairement démarquée. J’aurai donc une surrénalienne bilatérale par laparoscopie⁴ le 22 juin 2006. Je serai en sevrage, dit-on, par la suite pour tenter de ramener le taux basal de cortisol dans mon corps.
Ma convalescence sera longue. Elle m’allouera le temps nécessaire pour que mon corps se régénère à la suite de cette ablation de mes deux glandes surrénales ; pour que mon taux de cortisol soit normal, que les multiples symptômes disparaissent, que je retrouve ma pleine vitalité, mon parfait équilibre et mon total bien-être.
Lorsque mon médecin m’a annoncé cela, je me suis sentie soulagée parce qu’on avait enfin identifié le problème et qu’on savait comment le résoudre. J’étais enthousiaste à la perspective de revenir à une vie normale auprès de mes enfants.
Trois mois plus tard
Septembre 2006
Aujourd’hui, trois mois plus tard, je reconnais que le temps est nécessaire pour guérir totalement. C’est un prérequis. J’accepte de prendre celui qu’il faudra pour que ma guérison aille au-delà de mes espérances.
Je suis en convalescence ; ce que je définis comme une période privilégiée de guérison. Une période où je me dépose. J’ai compris que pour réellement guérir, pour retrouver ma santé parfaite, je dois guérir le corps, le cœur et l’esprit. Aussi, je m’offre des soins corporels diversifiés : la massothérapie, l’ostéopathie, une saine alimentation, l’aromathérapie, le yoga, la marche, le sommeil, la musicothérapie, le reiki, la méditation, la relaxation sont au cœur de mes activités
